Aide en Philo

Il faut laisser faire le temps qu'en pensez-vous ?

Extrait du document

« Introduction: Certains accidents demandent du temps pour être réparés, une fracture par exemple.

Dans ces cas là, on doit attendre, « laisser faire le temps ».

Sion doit faire ainsi, c'est par ce qu'on ne peut pas faire autrement, il est donc inutile d'essayer d'agir sur un temps nécessaire. Le temps enchaîne les instants entre eux de façon nécessaire, on ne peut rien faire contre son écoulement perpétuel.

En revanche, la relation entre les évènements qui arrivent à travers les instants du temps, n'est pas forcément nécessaire. Les évènements arrivent de telle façon que nous pouvons agir sur certains.

Dans ce sens, il n'y a pas de nécessité et nous n'avons pas d'obligation à les laisser arriver sans agir dessus. Problématique: Le temps apportera nécessairement du nouveau, nous ne pourrons rien y faire, mais n'avons nous aucune influence sur le futur, et devons nous attendre passivement que les choses arrivent? I: La nécessité du temps. 1.

Tout ce qui existe existe dans le temps.

On dit d'un objet qu'il existe s'il est dans l'espace et dans le temps.

Le temps est donc un cadre nécessaire de l'existence, on ne peut empêcher un objet d'exister dans le temps que dans l'imagination, c'est à dire dans l'inexistence.

C'est par exemple ce que font les images, une photographie fige un instant du temps, mais l'objet ou la personne photographié est toujours soumis au temps. 2.

Le temps est irréversible.

Un autre aspect de la nécessité du temps, c'est son irréversibilité, on ne peut pas revenir en arrière.

C'est pourquoi les remords et les regrets sont inutiles, dans un deuil par exemple, on doit accepter le passé et attendre que le temps l'éloigne.

Dans ce sens, il faut parfois « laisser faire le temps ». Aussi le temps est-il le " lieu " du " jamais plus ".

Le passé est définitivement passé, il a disparu, il ne se représentera plus.

Cette irréversibilité nourrit toutes les robinsonnades et les nostalgies de l'âge d'or, du "bon vieux temps".

"Bon vieux temps" dont on aurait fort à parier qu'il n'est bon qu'à mesure qu'il n'est plus.

Quant à l'avenir, s'il est inéluctable, il est aussi inconnu, il suscite donc autant la crainte que l'espoir.

Nous ne pouvons faire advenir instantanément ce que nous voulons, d'un claquement de doigts ou d'un coup de baguette magique (les contes de fées révèlent notre désir) : " chaque chose en son temps ", il faut attendre (cf dans " Le Petit Prince " de Saint-Exupéry : le roi commande au soleil de se coucher, mais il a la sagesse, pour cela, de le commander à l'heure où le soleil se couche).

Tout ce que nous pouvons faire, outre attendre l'occasion favorable, c'est préparer les conditions de réalisation de ce futur - tout en sachant que nous pouvons échouer, que de toutes façons ce futur ne sera jamais exactement ce que nous en attendions, qu'il peut même être tout-à-fait différent.

Le propre de l'avenir est d'être incertain.

Indifférent à nos postures, le temps, figure altière, ne se soumet ni aux prières, ni aux rapières. 3.

La nécessité et le destin.

Le fait que chaque événement est cause d'un événement suivant a fait naître l'idée de « destin ».

Le destin est un temps écrit, où chaque cause produit nécessairement son effet et où par les chaînes de causes et d'effets, ce qui doit arriver arrivera nécessairement.

Dans ce sens, le destin de l'univers est de laisser faire le temps, c'est à dire de laisser les séries de causes et d'effets s'enchaîner naturellement. II: L'action dans le temps. 1.

Exister et agir dans le temps.

Le fait que l'existence ait nécessairement la forme du temps n'empêche pas que l'on puisse agir dans le temps.

Le temps offre un cadre à notre action par laquelle nous pouvons produir des évènements futurs.

Le temps fait la forme de notre existence, mais il ne fait pas notre existence. 2.

Le temps vital.

La vie est soumise au temps qui la borne par la naissance et la mort, en revanche, le vivant ne fait pas que subir le temps, il l'utilise et le qualifie.

Par exemple, le vivant s'adapte, se développe par rapport à ses expériences passées, il ne laisse pas ses erreurs se répéter, il ne laisse pas faire le temps. 3.

Il faut distinguer le temps subjectif du temps objectif.

Le temps objectif est le temps des horloges, il suit une régularité mécanique, le temps subjectif est le temps qualifié par le psychisme, il se modifie selon nos états et nos intentions: nous pouvons profiter du temps, l'utiliser ou en pâtir, mais nous ne le laissons jamais s'écouler de façon neutre, nous le transformons toujours en temps ressenti. III: Faire le temps: l'existence comme projet.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles