HOBBES
Extrait du document
«
Termes du sujet:
TRAVAIL: Du latin populaire tripalium, «machine à trois pieux » destinée à immobiliser les chevaux pour les ferrer,
d'où « instrument de torture ».
Toute activité visant à la production d'une oeuvre utile.
Spécialement, ensemble des activités accomplies par l'homme
pour produire des biens et des services en contrepartie desquels il est rémunéré.
• Le travail est souvent associe a la peine et a la souffrance.
Dans la Bible d'ailleurs, Dieu punit le premier péché en
chassant Adam du jardin d'Eden et en l'obligeant à cultiver désormais une terre stérile : « Tu gagneras ton pain à la
sueur de ton front ».
• Pour Marx, le travail humain contribue à transformer l'homme tout autant que la nature.
En
effet, contrairement à l'animal, qui agit par pur instinct, l'homme détermine dans sa conscience le but qu'il veut
atteindre avant de le réaliser.
« Ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, écrit
Marx, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche.
» • Le travail salarié constitue,
selon Nietzsche, « la meilleure des polices » : « il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le
développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance ».
Société : association d'individus qui constitue le milieu où chacun s'intègre.
Toute espèce vivante est plus ou moins
sociale ; mais tandis que les sociétés animales sont naturelles et gouvernées par l'instinct, les sociétés humaines,
organisées selon des institutions mobiles, véhiculent une culture.
Pourquoi cette question ? On a imaginé des sociétés sans travail.
Par exemple à travers le mythe de l'âge d'or,
l'époque où les hommes n'avaient pas à travailler pour vivre (équivalent judéo-chrétien : l'Eden dans la Genèse).
Si le
travail est nécessaire à toute société possible, est-il possible de concevoir une société idéale sans travail, à titre
d'utopie qu'on se fixe comme but sans l'atteindre jamais parfaitement ? Comment ces utopies cherchent-elles à
présenter une société (société ?) sans travail, et à quel titre : pour regretter un passé perdu, pour se fixer un but à
atteindre ? Si le travail a une valeur en soi comme révélateur de l'humanité (Hegel), peut-on sans condamner
l'humanité à la stagnation imaginer une société sans travail ? Si cette société sans travail ne peut être que de l'ordre
de l'utopie, ne doit-on pas la condamner ? Le travail n'est-il pas le moyen par lequel une société existe, perdure (par
des échanges, en servant des intérêts généraux comme la survie de la communauté par exemple) ? L'homme est-il
social parce qu'il doit travailler ou travailler parce qu'il est social (Aristote) ? Référence utile : Droit à la paresse, de
Lafargue.
[Introduction]
Dans l'une des versions de l'histoire de Pinocchio, tirées à l'origine du livre de Carlo Collodi, l'enfant-marionnette est
attiré par un marchand qui lui propose une vie de rêve, entièrement consacrée au jeu.
Arrivé avec son ami dans une
fête foraine, il y passe des heures à jouer, avant que son ami ne se transforme en âne et que des oreilles commencent
aussi à lui pousser.
Le marchand se saisit alors de tous les petits ânes et s'en va les vendre au patron des mines de sel
pour qu'ils y travaillent.
Cette fable donne à réfléchir sur le lien entre travail et loisirs.
Mais elle suggère aussi que leur
rapport à la liberté et à la servitude est plus complexe qu'il n'y paraît.
Aussi peut-on se demander si une société sans
travail est souhaitable.
D'abord, la notion de société ne repose-t-elle pas sur celle de travail? En effet, la satisfaction
des besoins humains aussi bien que la formation et l'éveil de l'esprit sont solidaires de l'effort, indispensable pour
dépasser des conditions de vie naturelles plutôt hostiles.
Néanmoins, le travail présente aussi une dimension
douloureuse: ennuyeux, parfois mal payé, ne doit-il pas être opposé aux loisirs? Pourtant, n'est-ce pas de l'effet
libérateur du travail que nous pouvons attendre une vie sociale plus libre?
[I.
La notion même de société ne repose-t-elle pas sur le travail ?]
[1.
Société et division du travail].
»
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