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HEGEL: la possession de la philosophie

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Il semble que l'on fait consister proprement la possession de la philosophie dans le manque de connaissances et d'études, et que celles-ci finissent quand la philosophie commence. On tient souvent la philosophie pour un savoir formel et vide de contenu. Cependant, on ne se rend pas assez compte que ce qui est Vérité selon le contenu, dans quelque connaissance ou science que ce soit, peut seulement mériter le nom de Yérité si la philosophie l'a engendré ; que les autres sciences cherchent autant qu'elles veulent par la ratiocination à faire des progrès en se passant de la philosophie il ne peut y avoir en elles sans cette philosophie ni vie, ni esprit, ni vérité.HEGEL

-          Il s’agit d’une part de définir ce qu’est véritablement la philosophie : autrement dit, il s’agit, contre l’opinion admise, de définir l’essence même de la philosophie.

-          Mais il s’agit tout autant, à partir de ce premier point, de montrer la place occupée par la philosophie en ce qui concerne la définition de toute vérité. L’enjeu est donc tout à la fois la réhabilitation de la science philosophique, et par là même la redécouverte de son statut essentiel et fondateur quant à toute forme de vérité.

 

« Explication de texte : Hegel Extrait à commenter Il semble que l'on fait consister proprement la possession de la philosophie dans le manque de connaissances et d'études, et que celles-ci finissent quand la philosophie commence.

// On tient souvent la philosophie pour un savoir formel et vide de contenu.

Cependant, on ne se rend pas assez compte que ce qui est Vérité selon le contenu, dans quelque connaissance ou science que ce soit, peut seulement mériter le nom de Vérité si la philosophie l'a engendré ; // que les autres sciences cherchent autant qu'elles veulent par la ratiocination à faire des progrès en se passant de la philosophie il ne peut y avoir en elles sans cette philosophie ni vie, ni esprit, ni vérité.

HEGEL, Phénoménologie de l'esprit. Eléments d'introduction - - Si l'on en croit le jeune et insolent interlocuteur de Socrate dans le Gorgias, à savoir Calliclès, la philosophie n'est qu'un enfantillage inutile et dangereux qui détourne des seules tâches sérieuses – c'est-à-dire politiques – dans lesquelles un homme responsable est supposé devoir s'illustrer. Or, le sens commun rend parfois raison à Calliclès en tenant la philosophie pour une activité frivole, un jeu intellectuel plus déroutant que subversif. Toutefois, une condamnation si brutale de la philosophie ne peut être que hâtive et mal élucidée. C'est dans cette perspective de définition de la philosophie et de son importance au sein de l'édifice de la connaissance qu'Hegel se place ici dans ce texte. Objet du texte - Il s'agit d'une part de définir ce qu'est véritablement la philosophie : autrement dit, il s'agit, contre l'opinion admise, de définir l'essence même de la philosophie. Mais il s'agit tout autant, à partir de ce premier point, de montrer la place occupée par la philosophie en ce qui concerne la définition de toute vérité.

L'enjeu est donc tout à la fois la réhabilitation de la science philosophique, et par là même la redécouverte de son statut essentiel et fondateur quant à toute forme de vérité. Mouvement du texte 1er Mouvement qui se compose lui-même de deux moments : Le moment s'étend du début du texte jusqu'à « quand la philosophie commence ».

Dans ce premier moment du texte, Hegel cherche à montrer que ce que nous appelons couramment philosophie n'est précisément pas la philosophie.

On comprend alors que c'est la définition commune et courante de la philosophie qui va être ici discuté et remise fortement en question en vue de trouver l'essence véritable de cette dernière. Le 2e moment s'étend de « on tient souvent la philosophie » jusqu'à « si la philosophie l'a engendré ».

Hegel vient ici expliciter sa thèse de départ (à savoir que l'on se méprend sur le sens du terme « philosophie ».

La philosophie apparaît alors, selon Hegel, comme la seule science capable d'engendrer la Vérité.

Il s'inscrit donc à l'encontre de la conception rationalisante des sciences (mathématiques, science physiques, etc.) 2nd Mouvement : Le 3e Mouvement s'étend de « que les autres sciences » jusqu'à la fin du texte.

Il s'agit dans ce dernier mouvement fondamental de redonner à la philosophie sa place essentielle dans le processus de découverte et de fondation de toute vérité.

Aucune science ne peut ni ne doit, au fait comme en droit, se passer de la philosophie seule capable d'engendrer et de garantir la Vérité. - 1er Problématique Dans quelle mesure la conception couramment admise de la philosophie non seulement ne tient pas compte de l'essence même de cette science mais en outre nous trompe sur la question de la Vérité ? Quelle est donc la place de la philosophie dans l'ensemble de l'édifice de connaissance ? Y a-t-il une Vérité possible sans philosophie ? Explication détaillée - 1er MOUVEMENT 1er Moment : « Il semble que l'on fait consister proprement la possession de la philosophie dans le manque de connaissances et d'études, et que celles-ci finissent quand la philosophie commence.

» ® Hegel s'attaque ici à la conception courante de la philosophie qui tend à faire de cette dernière une pseudo-science prenant pour réflexion des pseudo-objets en vérité indignes de la pensée et surtout inutiles. ® Il semble en effet que nombre de personnes s'entendent pour dénigrer la philosophie en l'estampillant du. »

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