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Freud: Les phénomènes pathologiques

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« Psychopathologie de la vie quotidienne (1901) Freud fait une analyse des actes manqués et des lapsus pour montrer qu'ils ne sont pas insignifiants, mais qu'ils sont une manifestation d'un conflit inconscient. Le psychisme humain est agité de pulsions.

Distinguant d'abord entre pulsions du moi, qui, sous l'effet du principe de réalité (cf.

fiche 66), tendent à la conservation de l'individu, et pulsions sexuelles, qui tendent à son développement sous la pression du principe de plaisir, Freud distingue ensuite les pulsions d'Eros (amour), plus larges que les simples pulsions sexuelles, et celles de Tanathos (mort), qui tendent à la destruction de la vie et au retour à la matière inerte. Le conflit des pulsions est à la source de multiples phénomènes pathologiques, que Freud cherche à soigner par les causes. 1.

Les symptômes Le symptôme pathologique est un effet du refoulement : une pulsion dont la satisfaction apparaît dangereuse ou impossible au moi est repoussée.

Une satisfaction normale étant impossible, la pulsion cherche une autre voie, vers une satisfaction de substitution, qui apparaît sous forme de symptôme.

Le symptôme se présente ainsi comme un compromis entre pulsion et censure de la pulsion, compromis qui se manifeste par une modification du contenu pulsionnel. Freud observe de nombreux symptômes de maladie, manifestations d'un comportement anormal ou d'un psychisme perturbé.

Les actes manques, lapsus, oublis incompréhensibles, forment une première série qui touche aussi les sujets équilibrés. Le phénomène crucial de la maladie psychologique, la névrose, est l'angoisse : c'est « la monnaie courante contre laquelle sont échangées [...] les excitations affectives».

Effet du refoulement, l'angoisse le mène à sa perfection en repoussant toute satisfaction, même substitutive, à la pulsion qui s'est éveillée.

Elle prive donc celle-ci de tout aboutissement, la dépouille de son contenu, et la laisse apparaître ainsi, vide et incompréhensible.

L'objet de l'angoisse demeure en deçà de toute représentation possible : on ne sait pas ce qui nous angoisse. 2.

Les névroses Le facteur phylogénétique est la résistance prolongée trop longtemps aux pulsions sexuelles.

Les pulsions à caractère sexuel de l'enfance, dont la psychanalyse a montré l'existence, constituent des exigences qui dépassent les moyens infantiles de les combler ; comme tels, ils sont dangereux pour l'enfant, qui les repousse.

Le corps évoluant, l'esprit peut ne pas suivre cette évolution, et l'adolescent traiter les pulsions comme il le faisait dans l'enfance. Le facteur psychologique de l'apparition des névroses est la fragilité de l'organisation de la personnalité par le moi en compromis avec ses pulsions.

Le moi traite en effet comme des dangers les sollicitations pulsionnelles intérieures, dans la mesure où la réalité extérieure s'oppose à leur satisfaction par des menaces graves pour l'individu.

Il n'est pas cependant en mesure d'y échapper si elles se renouvellent, à cause de leur étroite union avec lui-même. 3.

Le rêve Le rêve a pour but général de satisfaire le désir du rêveur ; le cauchemar est l'effet de désirs contradictoires.

En satisfaisant le désir du dormeur, le rêve le maintient en sommeil.

Parce qu'il manifeste les désirs du patient, le rêve est un symptôme privilégié pour l'analyse par le médecin.

Le rêve est « la voie royale vers l'inconscient ». Freud distingue, dans le rêve, ce qui est apparu au dormeur et dont il se souvient et ce que cela signifie, qui demeure caché.

Le contenu manifeste est l'effet d'une déformation du contenu latent sous l'action d'une censure inconsciente. Le rêve est une production symbolique, dont les significations sont à la fois personnelles et communes à toute une civilisation, voire à l'humanité en général.

Proche de l'activité artistique, le rêve, à la source même de l'inconscient, y dévoile au plus proche le jeu des pulsions du psychisme humain. Freud appelle névroses les systèmes psychiques qui sont à l'origine des symptômes.

Les névroses ne sont pas de simples systèmes annexes au système psychique de l'individualité, mais lui sont essentiellement liées.

Trois facteurs contribuent à leur formation. Le facteur biologique est l'impuissance et la dépendance prolongée du petit enfant.

Elle provoque des situations dangereuses auxquelles il n'est pas en mesure de faire face seul.. »

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