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FREUD et l'étude du refoulé dans la vie psychique

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Aussi longtemps que nous avions à nous consacrer à l'étude du refoulé dans la vie psychique, nous n'éprouvions pas le besoin de partager l'anxiété de ceux qui se préoccupaient de savoir où nous avions laissé ce qu'il y a de supérieur en l'homme. Maintenant que nous nous risquons à l'analyse du moi, nous pouvons répondre à tous ceux qui, ébranlés dans leur conscience éthique, se sont récriés qu'il doit pourtant y avoir dans l'homme un être supérieur : certainement, et voici cet être supérieur, l'idéal du moi ou surmoi, la représentance de notre relation aux parents. Petits enfants, nous avons connu, admiré, redouté ces êtres supérieurs, plus tard, nous les avons pris en nous-mêmes. L'idéal du moi est donc l'héritier du complexe d'OEdipe et, de ce fait, l'expression des plus puissantes motions et des plus importants destins de la libido du ça. Par son édification, le moi a assuré son emprise sur le complexe d'OEdipe et, en même temps, il s'est lui-même soumis au ça. Tandis que le moi est essentiellement représentant du monde extérieur, de la réalité, le surmoi se pose en face de lui comme mandataire du monde intérieur, du ça. Les conflits entre le moi et l'idéal refléteront en dernière analyse, nous sommes maintenant prêts à l'admettre, l'opposition entre réel et psychique, monde extérieur et monde intérieur. FREUD

« Aussi longtemps que nous avions à nous consacrer à l'étude du refoulé dans la vie psychique, nous n'éprouvions pas le besoin de partager l'anxiété de ceux qui se préoccupaient de savoir où nous avions laissé ce qu'il y a de supérieur en l'homme.

Maintenant que nous nous risquons à l'analyse du moi, nous pouvons répondre à tous ceux qui, ébranlés dans leur conscience éthique, se sont récriés qu'il doit pourtant y avoir dans l'homme un être supérieur : certainement, et voici cet être supérieur, l'idéal du moi ou surmoi, la représentance de notre relation aux parents. Petits enfants, nous avons connu, admiré, redouté ces êtres supérieurs, plus tard, nous les avons pris en nous-mêmes. L'idéal du moi est donc l'héritier du complexe d'OEdipe et, de ce fait, l'expression des plus puissantes motions et des plus importants destins de la libido du ça.

Par son édification, le moi a assuré son emprise sur le complexe d'OEdipe et, en même temps, il s'est lui-même soumis au ça. Tandis que le moi est essentiellement représentant du monde extérieur, de la réalité, le surmoi se pose en face de lui comme mandataire du monde intérieur, du ça.

Les conflits entre le moi et l'idéal refléteront en dernière analyse, nous sommes maintenant prêts à l'admettre, l'opposition entre réel et psychique, monde extérieur et monde intérieur. Freud dégage ici une genèse psychique de la loi à partir de la considération des désirs infantiles inconscients.

Il répond par là à la protestation sincère de ceux qui veulent rappeler la présence de sentiments élevés en l'homme pour réfuter la psychanalyse qui fait tout dériver d'une théorie des pulsions. En fait, il y a bien des sentiments élevés en l'homme, et d'une manière générale une aptitude à la culture, mais la manière dont ils se forment dans le psychisme montre qu'ils dérivent eux-mêmes des désirs inconscients auxquels ils s'opposent.

Le surmoi est « l'héritier du complexe d'Oedipe » car il se constitue par intériorisation des exigences et des interdits parentaux sur la base des pulsions du ça. Cette intériorisation procède selon le remplacement d'un investissement d'objet (amour pour la mère) par une identification au père (désir d'être le père).

Le père est donc à la fois l'obstacle sur le chemin de la mère et le modèle à imiter.

La seconde identification procède de l'angoisse de castration.

Celle-ci correspond au châtiment que l'enfant redoute de la part du père pour avoir désiré sa mère.

La castration redoutée entraîne une identification à la mère. Ainsi, le surmoi (la loi) se forme au moment où décline le complexe d'OEdipe, c'est-à-dire où l'enfant refoule dans l'inconscient son désir d'inceste, et trouve des satisfactions substitutives dans le désir d'identification aux parents. Autrement dit, la conscience morale n'est qu'un moment dans l'histoire du désir, elle dérive des pulsions du ça.

Les conflits que le moi doit gérer entre réalité, surmoi et ça reflètent donc en définitive un conflit plus simple : celui entre le monde extérieur (la réalité et le moi qui la représente dans l'esprit), et le monde intérieur des pulsions (le ça et le surmoi qui en dérive). FREUD (Sigmund).

Né à Freiberg (Moravie), en 1856, mort à Londres en 1939. Agrégé de neuropathologie en 1885, il suivit à Paris les cours de Charcot et s'intéressa à l'étude de l'hystérie.

Il fonda en 1910 l'Association Psychanalytique Internationale.

Il fit une série de cours aux États-Unis, devint professeur et, en 1920, professeur extraordinaire à l'Université de Vienne.

Il dut quitter l'Autriche en 1938.

- L'apport incalculable de Freud à l'histoire de la pensée consiste dans la création de la psychanalyse, qui est à la fois une psychothérapeutique, une « psychologie abyssale» exploratrice de l'inconscient et une théorie psychologique.

- Les composants psychiques de la personnalité sont : le moi, le ça et le surmoi.

L'inconscient est un système structuré, qui se révèle par les rêves, les actes manqués.

Freud a insisté sur le rôle de la sexualité dans les conflits de l'inconscient, les refoulements et les complexes.

Freud a eu l'immense mérite d'écarter« la dangereuse psychose de la dissimulation ». Oeuvres principales : Etudes sur l'hystérie (en coll.

avec Breuer, 1895), La science des rêves (1900), Psychopathologie de la vie quotidienne (1904), Trois essais sur la théorie de la sexualité (1905), Totem et Tabou (1913), Au-delà du principe du plaisir (1920), Psychologie des masses et analyse du Moi (1921), Le Moi et le Soi (1923), Inhibitions, symptômes et angoisses (1926), Le malaise de la civilisation (1930), Leçons d'introduction à la. »

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