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Faut-il tenir les scientifiques pour responsables de l'usage que l'on fait de leurs découvertes ?

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« Problématique: A-t-on raison de distinguer les découvertes scientifiques de l'usage qu'on en fait? Ne peut-on pas au contraire penser que certains usages possibles d'une découverte sont déjà prédestinés en elle? La science est-elle passive devant les utilisations qu'on en fait? Cette problématique est celle de la neutralité de la science et de ses rapports avec la technique. Ensuite, si responsabilité il y a, de quelle nature est-elle juridique, morale? Y a-t-il un sens à parler de responsabilité indirecte ? Les scientifiques sont-ils responsables individuellement, personnellement ? Ici, la problématique est celle du type de responsabilité qu'il faut imputer aux scientifiques. Analyse du sujet : Faut-il : Le verbe « falloir » marque la nécessité, l'obligation.

L'interrogation porte sur la façon dont on doit juger, considérer les scientifiques.

Il s'agit de trancher sur leur responsabilité. Scientifiques : Le mot « science », du latin scientia, signifie connaissance.

La démarche scientifique s'appuie sur un refus des dogmes et sur un examen raisonné du monde.

Si au départ, la science est directement liée à la philosophie et a pour tâche d'élucider les mystères du monde par l'intermédiaire de la raison, elle devient peu à eu indépendante de cette démarche philosophique et se divisent en plusieurs disciplines particulières (chimie, physique, optique etc.).

Le scientifique est donc un spécialiste dans un domaine particulier de la science, une personne qui se consacre à l'étude rigoureuse d'un champ déterminé et qui découvre et produit des connaissances qui résistent à l'examen critique rationnel et qui sont sensées faire avancer l'homme et améliorer l'humanité. Responsables : du latin respondere, répondre.

La responsabilité de ses actes implique que l'on les assume totalement ainsi que leurs conséquences.

La responsabilité implique une certaine maturité intellectuelle qui fait que l'on est capable de prendre les bonnes décisions, d'une façon raisonnable et avisée. Usage : action, fait de se servir de quelque chose, emploi.

Ici : ce qu'il advient des découvertes des scientifiques, la façon dont l'humanité décide de les utiliser.

L'usage peut tout aussi bien respecter la découverte et l'employer dans la direction pour laquelle elle a été créée ou bien, l'usage peut pervertir une découverte c'est-à-dire, la détourner du but premier, l'utiliser pour autre chose. Découvertes : correspondent au résultat du travail et des recherches des scientifiques.

La découverte est par nature quelque chose de nouveau, elle ouvre de nouvelles perspectives et offre de nouvelles clés pour appréhender et comprendre le monde dans lequel nous vivons.

Une découverte aide à maîtriser notre environnement ou encore notre nature.

Elle inscrit l'humanité dans une démarche de progrès et d'amélioration. La question posée par la découverte est celle de sa finalité.

Le chercheur, le scientifique découvre t-il simplement pour mieux comprendre le monde et sa structure ou bien dans le but d'accomplir quelque chose ? Problématique : Cette question sur la responsabilité des scientifiques par rapport à l'avenir de leurs découvertes et à la manière dont elles sont utilisées par l'humanité, soulève un questionnement à la fois éthique et moral. En effet, la question est de savoir si le scientifique doit avant tout se considérer comme un scientifique et ainsi se limiter à sa fonction scientifique, c'est-à-dire privilégier sa recherche sans se préoccuper des conséquences, étudier afin de mieux comprendre et de faire des découvertes qui permettent de développer les connaissances et d'améliorer la maîtrise de la nature, du corps humain etc.

Ou bien au contraire, le scientifique doit-il savoir sortir de ce rôle scientifique et se placer du point de vue de l'humanité de façon à prendre en compte le fait que ses découvertes puissent être mal utilisées, employées à des fins mauvaise et néfastes ? Doit-il avoir conscience de l'impact que peuvent avoir ses découvertes si elles sont mal utilisées ? Et, en partant de ce constat, doit-il se réserver le droit de communiquer ou non ses découvertes ? Peut-on penser que le scientifique engage sa responsabilité par rapport à l'action des autres parce qu'il a choisi de diffuser des informations capitales et nouvelles qui permettent une avancée et que de plus il a agit en connaissance de cause puisqu'il est suffisamment avisé pour reconnaître l'impact et les enjeux divers que peut provoquer sa découverte ? Ou bien encore peut-on penser que le scientifique n'est en aucun cas responsable de ce que les autres hommes feront de sa découverte puisqu'ils sont libres d'agir comme bon leur semble, qu'ils peuvent l'employer d'une façon bonne ou mauvaise et que le scientifique se contente de faire son travail –une découverte n'étant en soi ni bonne ni mauvaise– sans dicter la conduite à suivre.

Ainsi, la question de la responsabilité s'articule t-elle sur celle de la liberté et du libre arbitre de chacun.

Le scientifique en tant que scientifique doit-il être jugé plus conscient (puisqu'il est spécialiste) que les autres hommes de l'impact de ses découvertes et doit-il pour cette raison être tenu pour responsable de l'action des autres et de l'emploi futur de ses découvertes ? Est-ce que l'avenir et l'usage des découvertes scientifiques dépend directement du scientifique et de son libre-arbitre ? Proposition de plan : 1-Apparemment le scientifique ne peut être tenu pour responsable de l'usage que l'on fait de ses découvertes car son rôle est de découvrir.

Le savoir n'est pas un problème moral. Statut a-moral de la découverte scientifique qui n'est en soit ni bonne ni mauvaise. Conformité du scientifique par rapport à son rôle : faire des découvertes. L'Aufklärung : idée de progrès du savoir, de la civilisation et de la morale, de façon à œuvrer pour la. »

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