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Faut-il être connaisseur pour apprécier une oeuvre d'art ?

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« VOCABULAIRE: ART: 1) Au sens ancien, tout savoir-faire humain, toute pratique produisant un résultat non naturel (artificiel).

2) Au sens esthétique moderne, production ou création d'oeuvres destinées à plaire (beaux-arts), c'est-à-dire à susciter par leur aspect, une appréciation esthétique positive. Oeuvre d'art : ensemble organisé de signes et de matériaux manifestant un idéal de beauté. POUR DÉMARRER Est-il nécessaire d'être expert, amateur éclairé, détenteur d'une culture et d'un savoir pour goûter, aimer et estimer un ensemble de signes et de matériaux mis en forme par un esprit créateur, ensemble entraînant un plaisir désintéressé ? L'oeuvre d'art ne se situe pas sous le signe du concept, mais de la sensibilité.

D'où une question très complexe. CONSEILS PRATIQUES Définissez l'oeuvre d'art avec précision.

Attachez-vous au plaisir esthétique et au goût.

N'oubliez pas une analyse du bon goût.

L'appréciation du bon ou du mauvais goût n'est-elle pas réservée parfois aux connaisseurs et experts ? Certes.

Mais l'art est peut-être — comme nous le dit Hegel — l'esprit se prenant pour objet.

Dans ces conditions, l'oeuvre d'art peut parler à tous les hommes.

Explicitez ces thèmes. BIBLIOGRAPHIE P.

BOURDIEU, La distinction, Minuit. HEGEL, Esthétique, PUF. KANT, Critique de la faculté de juger, Vrin. I- QUELLE ANALYSE POUR CE SUJET ? Ce sujet part d'un constat que tout le monde peut faire : il y a un hiatus entre l'art et la connaissance que l'on possède à son sujet. On peut être connaisseur de l'histoire de l'art et ne pas savoir apprécier l'art.

On peut apprécier l'art sans nécessairement connaître son histoire. Le sujet implique donc de questionner le lien qui existe entre l'art et la connaissance qu'on peut en avoir. Le rapport à l'art peut-il être purement subjectif et sentimental ou est-il "intellectuel" ? En fait, on le verra : ni l'un ni l'autre. II - UNE DEMARCHE POSSIBLE. A - LES LIMITES DU SENTIMENT. Il y a quelque chose de profondément subjectif dans le rapport à l'art.

Avoir un rapport à l'art, c'est être capable de ressentir quelque chose devant une oeuvre.

C'est se laisser gagner par l'émotion qu'elle suscite. Cet aspect subjectif du rapport à l'art est d'autant plus important qu'il est conforté par deux éléments : l'art, comme le disait Hegel, c'est de l'idéal devenu sensible.

Le génie de l'artiste n'est pas d'avoir des idées.

Il réside dans le fait de les matérialiser. au départ, nous avons tous aimé avant de connaître.

La connaissance est l'effet de l'amour, qui seul constitue l'origine sensible du plaisir.

L'amour est donc bien la condition de possibilité de la connaissance. Ceci dit, si il ne suffit pas de connaître pour aimer, quand on aime l'art, on cultive ce goût et donc, on cherche à le connaître en s'informant.

En ce sens, la connaissance historique et érudite est l'aboutissement normal du sentiment. B - LES LIMITES DE LA CONNAISSANCE. Ceci dit, si la connaissance vient à l'appui du sentiment, elle ne saurait le remplacer. A son actif, il y a bien des raisons de la défendre.

Aimer, cela s'apprend.

Souvent, nous nous sommes mis à aimer des oeuvres parce qu'un connaisseur a su nous les faire voir en nous ouvrant à leur signification.. »

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