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explication de texte, Marc-Aurèle, Pensées pour soi

Publié le 24/04/2024

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« Références du devoir Matière : Philosophie Code de la matière : PH06 N° du devoir : 1 (tel qu’il figure dans le fascicule devoirs) Pour les devoirs de langues étrangères, cochez obligatoirement ☐ LVA, ☐ LVB ou ☐ LVC Vos coordonnées Indicatif : 3023021315 Nom : ARRIGONI Prénom : Alizée Ville de résidence : TROYES Pays (si vous ne résidez pas en France) : Pays Saisir les différentes informations demandées puis commencez à saisir votre devoir en page 2. Nom du professeur correcteur : Note : Observations générales du correcteur : 1 Votre texte passera automatiquement à la ligne pour laisser une marge au correcteur (Marge obligatoire sur chaque feuille, ne pas modifier). Commencez à saisir votre devoir ci-dessous : Parmi toutes choses en ce monde, l’homme se démarque en ce qu’il pense, son insatiable curiosité l’ayant pourvu de la philosophie pour appréhender son univers.

Constatant qu’il « a » et qu’il « est » à la fois une conscience, ses raisonnements l’ont ainsi mené à redéfinir sa propre nature et à retravailler les concepts de son existence et de son essence en formulant notamment celui de « l’âme ».

Les notions d’immanence et de transcendance qui le déterminent se rejoignent en ce principe qui semble donner vie à l’être humain. Comme de nombreux autres philosophes, Marc-Aurèle construit ses réflexions autour de cette idée fondamentale que nous retrouvons également dans cet extrait de ses « Pensées pour soi » où il aborde notamment le sujet du repos spirituel.

Ce passage du livre IV soulève la question d’une retraite idéale.

Est-il donc nécessaire de s’isoler en des lieux reculés de la société pour trouver la tranquillité ? Selon l’auteur, ce comportement de l’homme est absurde car, s’il s’en donne les moyens, il peut en réalité la trouver en son âme. Les étapes du raisonnement de Marc-Aurèle et de sa thèse peuvent être réparties dans l’extrait à l’étude de la façon suivante : Dans un premier temps, l’auteur commence par évoquer l’idée que nous nous faisons généralement d’une retraite idéale (ligne 1 à 3) avant de nous livrer celle de la retraite en l’âme dans un second temps (ligne 3 à 6).

Par la suite (ligne 6 à 9), il nous empresse d’adhérer à la « solution » stoïcienne en adoptant un mode de vie méditatif.

Enfin, (ligne 9 à 14), il nous énonce en quelques maximes les fondements de la philosophie qu’il propose. D’emblée, Marc-Aurèle expose une vérité générale par le constat que les hommes associent d’ordinaire le concept de « retraite » à un espace physique qui doit, dans l’idéal, être reculé de la société.

De son point de vue, le commun des « gens » se retire le plus souvent « à la campagne, au bord de la mer [ou encore] à la montagne » (l.

1) dans le but de se ressourcer.

De plus, il est à noter que cette première phrase de l’extrait présente ce souci de l’homme comme une préoccupation centrale de sa vie.

En effet, nous remarquerons par la suite que le champ lexical de la « retraite » est très présent dans cet extrait. L’auteur va plus loin en déclarant que comme la plupart des gens le font d’ailleurs, « Toimême, tu as [surement] coutume de rechercher plus que tout ce genre de retraite » (l.1-2).

Ici, l’emploi du tutoiement nous interpelle particulièrement.

En nous désignant de manière si explicite, Marc-Aurèle affirme donc que nous ne sommes pas différents des autres êtres humains ce qui nous pousse à se détourner d’une lecture passive de ce texte.

Cette réalité concerne donc assurément le lecteur car il n’y est pas étranger, étant donné qu’il partage la condition de ses semblables. Mais comme nous l’explique l’auteur, tendre vers ce genre d’isolement est « la chose la plus stupide qui soit » alors que notre propre conscience nous en offre déjà la possibilité et « qu’il t’est permis, au moment que tu veux de te retirer en toi-même » (l.2-3).

Ayant constaté cette tendance intrinsèque à l’être humain, nous comprenons que ce n’est non pas le besoin que nous éprouvons de se « retirer » qui est remis en question mais la nécessité de s’isoler physiquement d’autrui pour se faire.

Ces vacances que nous planifions sont ici décrites abruptement de façon à placer les lecteurs que nous sommes dans un état de confrontation : l’une de nos majeures préoccupations est soudainement vivement critiquée.

En effet, pourquoi donc orchestrer tout un voyage quand on peut se retirer à tout moment en sa propre conscience ? Marc-Aurèle nous démontre de cette façon que l’homme va chercher loin ce qu’il possède déjà en lui-même. Il poursuit en justifiant que « nulle part en effet un homme ne trouve retraite plus tranquille, plus exempte de tracas que dans son âme » (l.3-4).

Sa vision de la retraite idéale admet que c’est en réalité notre âme, l’endroit le plus propice au recueillement car il n’en existe pas d’autre plus privé.

En ce sens nous pouvons nous la représenter comme un refuge, un espace purement 2 Modèle de copie Word intime dans lequel aucun autre que soi-même ne peut pénétrer et ne risque d’en troubler la tranquillité, « surtout si l’[on] possède les trésors intérieurs » (l.4-5) qui permettent de le garder dans un « ordre parfait » (l.6).

Selon la philosophie de Marc-Aurèle, il serait alors à notre portée d’en décider le calme ou non en laissant au contraire ce qui lui est étranger le troubler.

Par ailleurs, l’emploi du mot « âme » pour désigner la conscience renvoie à la spiritualité et par extension à la conception d’un paradis auquel elle se rapprocherait donc pour tous ceux capables de se plonger profondément en eux-mêmes.

Cette considération quelque peu séduisante nous pousse à reconnaître la possibilité que l’on puisse peut-être parvenir à la plénitude en cet « ordre parfait » qu’atteint un esprit tranquille. Ainsi, la conscience est telle une pièce close enfouie en chacun d’entre nous et dont nous seuls en possédons la clef.

Marc-Aurèle nous préconise alors d’en déverrouiller la porte dans le but de s’y recueillir sans plus attendre, notamment au moyen de l’impératif par lequel il poursuit son discours : « Adonne-toi donc sans cesse à cette retraite et retrouve ainsi ta vigueur » (l.67) .

Ici, il insiste à nouveau sur les bienfaits de ce recueillement qui, d’après lui, offrirait donc un réel repos en autorisant chacun à « retrouver sa vigueur ». Il poursuit son raisonnement en déclarant sur le ton d’une évidence que si tu souhaites te ressourcer, « il ne te reste plus qu’à songer à te retirer dans ce petit lopin qui est le tien.... »

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