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Est-ce que la justice réprime ou répare ?

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« Analyse du sujet: Il faut avant tout remarquer que le sujet semble proposer une alternative, soit la justice réprime soit elle répare.

En réalité, elle peut très bien cumuler les deux. La justice désigne ici l'institution qui a en charge de rendre la justice et non pas l'idée de la justice. Ensuite il nous faut distinguer deux façons d'interpréter la question sans en privilégier aucune: Dans un premier sens, il s'agit de savoir ce que la justice fait en réalité.

En ce sens, la justice réprime le coupable en lui assignant une punition. Dans un tout autre sens, il s'agit de se demander ce que la justice a prétention à faire, ce qu'elle doit faire.

Si la répression de la justice est un fait, la réparation d'un acte injuste est plus délicat. Mais il faut préciser les termes "réparer" et "réprimer" et remarquer que pour "réprimer quelqu'un" il suffit d'une relation simple entre, par exemple, le juge et le coupable. La réparation fait intervenir, quant à elle, un troisième protagoniste: la victime, c'est-à-dire celui qui se trouve lésé par une injustice et qui demande réparation.

Il s'agit en effet de réparer le mal commis, de rétablir un ordre qui a été perturbé. La réparation est du registre du sentiment, la victime doit sentir que l'injustice subie est réparée.Or, ce but est-il toujours réalisable? Il est également nécessaire d'être vigilant quant à la distinction réparer et réprimer en se demandant si, dans certains cas qui restent à définir, la justice ne réprime pas pour réparer ou du moins au nom d'une réparation comparable à la vengeance. Problématisation: Il est évident que la réparation et la répression sont deux fonctions que l'on attribue de la justice.

Mais la réparation est plus une fin et la répression un moyen.

De sorte que la réparation pourrait éventuellement justifier la répression.

En effet, si la justice se contentait de réprimer, qu'est-ce qui la différencierait de la simple force? Mais, la répression est un acte qui ne restitue rien, comment peut-elle être légitimée au nom d'une réparation? S'agit-il de deux modes de la justice bien distincts ou qui se trouvent en pratique mêlés? Proposition de Plan: 1.

La fonction de la justice et ses moyens. a) La fin de la justice, et pour laquelle elle est insituée, est de veiller à l'application des lois par les citoyens.

Ce faisant elle doit maintenir un ordre.

Elle doit donc susciter l'obéissance aux lois.

La répression des crimes et des délits vise à faire respecter les lois.

Comment la répression parvient-elle à le réaliser? Essentiellement en assignant une peine pour un acte illégal.

Les individus obéissent alors par crainte de la sanction. Or, cela ne fonctionne que si la sanction est supérieure au délit, dans le cas où celui-ci visait l'intérêt de celui qui l'a commis.

Le châtiment du crime est-il dissuasif pour le cas des crimes passionnels? b) La justice doit également pour maintenir un ordre le rétablir des injustices commises.

Une injustice crée un déséquilibre que la justice doit réparer.

Quelqu'un qui volerait de l'argent à quelqu'un d'autre doit le lui restituer.

Par exemple, on m'a volé 5 euros, il suffit de me les rendre pour que l'injustice soit réparée.

Cependant, il ne suffit pas de rendre ce qui a été volé pour réparer l'injustice car, outre qu'il y ait des actes. »

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