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En quoi le détour est-il un parcours initiatique ?

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Le détour est un éloignement, un chemin plus long et donc biaisé par rapport à un chemin direct. Un parcours initiatique peut se comprendre comme l’apprentissage d’une connaissance ou la découverte d’une vérité. Le parcours a alors un double sens : spatial et spirituel. Spatial en tant qu’il est avant tout un mouvement, un déplacement dans l’espace mais aussi spirituelle puisque ce voyage doit être l’occasion de l’acquisition d’une connaissance. Cependant, en quoi un détour est parcours initiatique ? On pourrait envisager de s’interroger sur la différence entre le détour et la droite ligne dans l’initiation mais justement, il semble que le parcours initiatique suppose une certaine prise de distance, un certain temps et n’est pas une métamorphose directe. Peut-être alors que le détour est une méthode prudente de découverte ce qui en ferait alors un parcours initiatique (1ère partie). D’un autre côté, le parcours initiatique suppose la prise de conscience d’un élément ce qui est alors faire progresser et grandir la conscience du sujet c’est-à-dire sa perception du monde. Et c’est en ce sens alors que la figure spécifique du labyrinthe comme détour prend toute sa valeur de parcours initiatique psychologique (2nd partie) ; ce qui à termes nous conduit alors à remarquer que chaque détour a pour objet la connaissance ce qui est en dernier ressort une quête de sagesse, c’est-à-dire un chemin vers la vérité, autrement dit, un parcours initiatique au Vrai (3ème partie).

« Introduction : Le détour est un éloignement, un chemin plus long et donc biaisé par rapport à un chemin direct.

Un parcours initiatique peut se comprendre comme l'apprentissage d'une connaissance ou la découverte d'une vérité.

Le parcours a alors un double sens : spatial et spirituel.

Spatial en tant qu'il est avant tout un mouvement, un déplacement dans l'espace mais aussi spirituelle puisque ce voyage doit être l'occasion de l'acquisition d'une connaissance.

Cependant, en quoi un détour est parcours initiatique ? On pourrait envisager de s'interroger sur la différence entre le détour et la droite ligne dans l'initiation mais justement, il semble que le parcours initiatique suppose une certaine prise de distance, un certain temps et n'est pas une métamorphose directe.

Peut-être alors que le détour est une méthode prudente de découverte ce qui en ferait alors un parcours initiatique (1ère partie). D'un autre côté, le parcours initiatique suppose la prise de conscience d'un élément ce qui est alors faire progresser et grandir la conscience du sujet c'est-à-dire sa perception du monde.

Et c'est en ce sens alors que la figure spécifique du labyrinthe comme détour prend toute sa valeur de parcours initiatique psychologique (2 nd partie) ; ce qui à termes nous conduit alors à remarquer que chaque détour a pour objet la connaissance ce qui est en dernier ressort une quête de sagesse, c'est-à-dire un chemin vers la vérité, autrement dit, un parcours initiatique au Vrai (3ème partie). I – Le détour comme prudence et méthode a) « La seule résolution de se défaire de toutes les opinions qu'on a reçues auparavant en sa créance, n'est pas un exemple que chacun doive suivre, et le monde n'est quasi composé que de deux sortes d'esprits auxquels ils [...] ne conviennent aucunement.

A savoir, de ceux qui, se croyant plus habiles qu'ils ne sont, ne se peuvent empêcher de précipiter leur jugement, ni avoir assez de patience pour conduire par ordre toutes leurs pensées : d'où vient que s'ils avaient une fois pris la liberté de douter des principes qu'ils ont reçus, et de s'écarter du chemin commun, jamais ils ne pourraient tenir le sentier qu'il faut prendre pour aller plus droit, et demeureraient égarés toute leur vie ».

La première catégorie de personne auxquelles Descartes dans ce texte tiré du Discours de la méthode fait référence sont des personnes présomptueux et pressées.

Elles n'ont pas la modestie de prendre en compte toute la complexité de la méthode et vont vite en besogne.

Ainsi elles n'ont pas de peine pour s'écarter du chemin commun. Elles vont l'inconnu et refuse en bloc toutes les choses qu'elles ont pues apprendre ou connaître.

Cependant, cette précipitation se fait au prix de la connaissance.

Juger avec trop de précipitation, c'est courir le risque de retomber dans le préjugé, chose que l'on voulait justement éviter.

Ainsi nous avons tendance à juger tantôt bien et tantôt mal des choses lorsque nous ne prenons pas soin de les étudier pleinement.

Pire, c'est souvent vers le familier que se tournera alors le jugement malgré le doute initial.

C'est pour cela que la méditation est essentielle.

Elle est une prise de temps pour juger de la valeur et de la validité d'une chose.

Mais surtout, elle permet de ne pas oublier des étapes dans le raisonnement donc de ne pas conclure faussement : « Mais, comme un homme qui marche seul, et dans les ténèbres, je me résolus d'aller si lentement et d'user de tant de circonspection en toutes choses, que si je n'avançais que fort peu, je me garderais bien au moins de tomber.

Même je ne voulus point commencer à rejeter tout-à-fait aucune des opinions qui s'étoient pu glisser autrefois en ma créance sans y avoir été introduites par la raison, que je n'eusse auparavant employé assez de temps à faire le projet de l'ouvrage que j'entreprenais et à chercher la vraie méthode pour parvenir à la connaissance de toutes les choses dont mon esprit seroit capable ». b) Et cela constitue justement l'enseignement du premier second, troisième et quatrième point de la méthode.

En effet, outre la nécessité de ne reconnaître pour vrai seulement ce que je sais être vrai le premier point de la méthode indique clairement qu'il s'agit d'éviter soigneusement la précipitation et la prévention, c'est-à-dire de porter un jugement sur une chose avant que l'entendement ait atteint la connaissance évidente de la chose.

Ainsi la prévention est alors cette habitude, fondée sur des croyances erronées, issue notamment de l'enfance qui a une influence sur notre jugement.

Autrement dit, il s'agit du poids des préjugés.

Dès lors l'ensemble des autres règles en découle : diviser les difficultés, ce que l'on ne peut pas faire si l'on se précipite ; conduire par ordre les pensées ; ne rien omettre et c'est bien ce que l'on retrouve dans le Discours de la méthode de Descartes : « ainsi, au lieu de ce grand nombre de préceptes dont la logique est composée, je crus que j'aurais assez des quatre suivants, pourvu que je prisse une ferme et constante résolution de ne manquer pas une seule fois à les observer.

Le premier était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle ; c'est-à-dire, d'éviter soigneusement la précipitation et la prévention, et de ne comprendre rien de plus en mes jugements que ce qui se présenterait si clairement et si distinctement à mon esprit, que je n'eusse aucune occasion de le mettre en doute. Le second, de diviser chacune des difficultés que j'examinerais, en autant de parcelles qu'il se pourroit, et qu'il seroit requis pour les mieux résoudre.

Le troisième, de conduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés à connaître, pour monter peu à peu comme par degrés jusques à la connaissance des plus composés, et supposant même de l'ordre entre ceux qui ne se précèdent point naturellement les uns les autres. Et le dernier, de faire partout des dénombrements si entiers et des revues si générales, que je fusse assuré de ne rien omettre.

Ces longues chaînes de raisons, toutes simples et faciles, dont les géomètres ont coutume de se servir pour parvenir à leurs plus difficiles démonstrations, m'avoient donné occasion de m'imaginer que toutes les choses qui peuvent tomber sous la connaissance des hommes s'entresuivent en même façon, et que, pourvu seulement qu'on s'abstienne d'en recevoir aucune pour vraie qui ne le soit, et qu'on garde toujours l'ordre qu'il faut pour les déduire les unes des autres, il n'y en peut avoir de si éloignées auxquelles enfin on ne parvienne, ni de si cachées qu'on ne découvre.

Et je ne fus pas beaucoup en peine de chercher par lesquelles il était besoin de commencer: car je savais déjà que c'était par les plus simples et les plus aisées à connaître ; et, considérant qu'entre tous ceux qui ont ci-devant recherché la vérité dans les sciences, il n'y a eu que les seuls mathématiciens qui ont pu trouver quelques démonstrations, c'est-à-dire quelques raisons certaines et évidentes, je ne doutais point que ce ne fût par. »

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