En quoi consiste la liberté politique?

« En quoi consiste la liberté politique? Le terme politique est issu du grec « polis », qui signifie la « cité ».

Ce qui est politique a trait à l'organisation du pouvoir dans l'État, à la structure et au fonctionnement d'une communauté humaine, à sa direction par des hommes de pouvoir.

Le rapport de ce qui est politique à ce qu'on appelle la « liberté » n'est pas évident même si l'on entend souvent parler de « liberté politique ».

Qu'est-ce que la liberté ? Très globalement, il s'agit de la possibilité d'agir selon sa propre volonté sans que celle-ci soit entravée par le pouvoir d'autrui.

On peut définir la liberté négativement auquel cas il s'agit de l'absence de contrainte subie. On peut également la définir positivement auquel cas il s'agit plutôt d'activités autonomes, de comportements volontaires et rationnels.

La liberté peut constituer un attribut de l'être humain, de sa volonté, et être la condition de droits On peut également parler de liberté en terme de devoirs, la liberté étant alors l'obéissance à la loi que l'on a choisi rationnellement, en accord avec la position kantienne concernant la liberté.

Selon la « Déclaration des droits de l'homme et du citoyen»La pratique politique, a donc, théoriquement pour but d'assurer la liberté de l'individu et donc, également, la libre pratique du politique de l'individu au sein de son Etat.

Le citoyen est celui qui abandonne sa liberté « naturelle » pour se soumettre à des lois choisies qui lui permettront de vivre en société ; il est donc par excellence celui qui pratique la liberté politique, la liberté civile.

Paradoxalement, les lois auxquelles l'individu citoyen a pourtant choisi de se soumettre peuvent être vécues comme une aliénation.

Comment penser le concept de « liberté politique » ? I. Le sens commun envisage la liberté comme une « libre pratique du politique » qui consiste, pour le peuple, à pouvoir choisir ses dirigeants et son mode de direction de l'Etat. II. Mais il ne s'agit pas, pour la plupart des gens, d'un devoir et s'ils veulent que tous obéissent aux mêmes lois, ils préféreraient se réserver un régime d'exception ; ce qui explique les abus de pouvoir de certains dirigeants politiques.

A ce propos, Emmanuel Kant écrit : "Il (l'homme) abuse à coup sûr de sa liberté à l'égard de ses semblables; et, quoique, en tant que créature raisonnable, il souhaite une loi qui limite la liberté de tous, son penchant animal à l'égoïsme l'incite toutefois à se réserver, dans toute la mesure du possible, un régime d'exception pour lui-même."[1] III. Or, la liberté politique, en tant qu'elle est soumission à une loi que l'on a choisi de se donne, est par nature de l'ordre du devoir.

Spinoza énonce la nature de cette loi, fondement de la liberté politique : « Dans cet État, en effet, nul ne transfère son droit naturel à un autre de telle sorte qu'il n'ait plus ensuite à être consulté, il le transfère à la majorité de la Société dont lui-même fait partie ; et dans ces conditions tous demeurent égaux."[2] [1] Idée d'une histoire universelle du point de vue cosmopolitique [2] Traité théologico-politique. »