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En quel sens peut-on dire que l'homme n'est pas un être naturel ?

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« Partie du programme abordée : La liberté. Analyse du sujet : Un sujet archi-classique.

La liberté est-elle une qualité constitutive de la nature humaine ou le fruit d'un processus (individuel ou collectif) ? Conseils pratiques : Interrogez-vous avec soin sur les différents niveaux de la liberté (psychologique, morale, politique, etc.).

Rappelez les analyses de Sartre (l'homme condamnées être libre ; mais n'exerçant cette liberté que par l'action). Introduction Nous distinguons spontanément l'homme de l'animal: pour le bon sens commun en effet, les hommes ne sont pas des animaux.

Et quand nous parlons, par exemple, « de vivre près de la nature » ou « d'aimer la nature », nous mettons dans cette nature les pierres, les plantes, les animaux, mais non pas les hommes.

Toutefois l'homme est bien un être vivant tout comme les autres animaux.

Et à ce titre ne fait-il pas, lui aussi, partie de la nature ? Mais alors, en quel sens peut-on dire qu'il n'est pas un être naturel ? L'homme n'est pas naturel Distinguer nature et culture. À la nature, nous opposons la culture, et nous ne considérons qu'il n'y a de culture qu'humaine.

La culture est posée comme le propre de l'homme.

Mais que faut-il entendre par culture? Selon la définition classique de l'anthropologue anglais E.

D.

Tylor (1832-1917), elle est « ce tout complexe qui comprend la connaissance, la croyance, l'art, la morale, le droit, la coutume et toutes autres aptitudes ou habitudes acquises par l'homme en tant que membre de la société.

» La culture est ainsi cette partie de son milieu que l'homme crée lui-même.

Mais la culture n'est pas simplement un milieu dans lequel évoluerait l'homme, elle est aussi une partie constitutrice de l'homme lui-même. L'homme est en effet un être biologique, c'est-à-dire un animal comme les autres, mais il est aussi un animal social, un être « culturé ».

En tant qu'être biologique, il possède un ensemble de caractères et de comportements innés et spontanés qui forment sa nature.

En tant qu'être social, en revanche, il acquiert au sein de son groupe (par la coutume, l'éducation, etc.) des caractères et des comportements, qui constituent sa culture. La culture, négation de la nature : travail et interdits. Selon G.

Bataille, le monde de la culture se constitue contre celui de la nature « L'homme, observe-t-il, est un animal qui n'accepte pas simplement le donné naturel, qui le nie » (L'Érotisme, III, IV).

Double négation, selon Bataille, puisqu'elle porte et sur l'animal homme et sur son milieu naturel - L'homme nie son milieu naturel en le transformant et en produisant un monde d'artefacts, d'objets artificiels.

C'est le processus du travail, qui apparaît ainsi comme « la voie de la conscience, par laquelle l'homme est sorti de l'animalité ».

- L'homme nie sa propre animalité en s'éduquant, c'est-à-dire en s'imposant des interdits - ceux qui portent sur les excréments témoignant clairement de cette négation de l'animalité.

Selon G.

Bataille, les réseaux d'interdits s'articulent autour de deux interdits fondamentaux, ceux de la mort (parce qu'elle serait liée à une violence incompatible avec l'ordre du travail) et de la sexualité (car l'exubérance sexuelle diminuerait également l'aptitude au travail). Pour Bataille, l'homme se définit par un double être de négation : il nie la nature, le donné naturel et se nie luimême.

L'homme n'est pas un animal comme les autres puisqu'il ne se satisfait pas du donné naturel.

Lorsque Bataille dit qu'il le nie, il signifie qu'il le modifie, le transforme.

En d'autres termes, l'homme est un être qui se construit un monde.

L'homme est un être de technique qui n'est pas nécessairement adapté au monde qui l'entoure mais qui adapte ce monde à ses besoins.

Il y a donc une différence radicale entre le monde naturel et le monde culturel humain.

Mais cette négation ne porte pas simplement sur le monde extérieur, elle porte également sur l'homme luimême puisque tout individu quitte cette naturalité première qui fait de lui simplement un être de besoins.

L'homme n'est pas qu'un être de besoins, en quoi son éducation fait qu'il ne vit pas seulement selon ses pulsions ; par exemple, l'éducation consiste à apprendre à vivre ensemble et donc à différer ses désirs.

Bataille montre alors le lien entre ces deux négations simplement parce que la négation du donné naturel est aussi négation de sa propre animalité. La prohibition de l'inceste. Parmi les interdits sexuels, l'interdit fondamental, et même, selon Cl.

Lévi-Strauss, celui qui marque le passage de l'animal à l'homme, du naturel au culturel, est celui de la prohibition de l'inceste. Où finit la nature ? Où commence la culture ? Dans « Les structures élémentaires de la parenté », Lévi-Strauss a tenté de répondre à cette double question. La première méthode, dit-il, et la plus simple pour repérer ce qui est naturel en l'homme, consisterait à. »

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