Empirisme et rationalisme ?
Extrait du document
«
A.
L'empirisme
L'empirisme affirme qu'il n'y a rien dans l'entendement qui n'ait été auparavant
dans les sens, c'est-à-dire que l'expérience est la source de toutes nos
connaissances.
Toutes nos idées ne sont jamais, comme dit Hume, que des «
copies de nos impressions sensibles ».
Non seulement l'expérience est la
source de nos idées mais encore elle explique l'association de ces idées entre
elles, c'est-à-dire le fonctionnement de notre esprit.
Qu'il s'agisse
d'association par ressemblance (deux idées s'appellent l'une l'autre quand
leurs objets se ressemblent) ou d'association par contiguïté spatiale ou
temporelle (deux idées s'appellent l'une l'autre quand leurs objets ont été
donnés de nombreuses fois soit l'un à côté de l'autre, soit l'un après l'autre).
C'est toujours dans des expériences antérieures et répétées que se trouve la
raison de ces associations.
L'empirisme conduit au relativisme et au scepticisme car si les impressions
sensibles varient d'un individu à l'autre, alors il n'y a pas plus d'erreur qu'il n'y
a de vérité.
On peut dire avec Protagoras que « l'homme est la mesure de
toutes choses ».
Les choses sont, pour chacun, telles qu'elles lui paraissent :
ce dont il résulte qu'aucune connaissance ne peut prétendre à l'universalité,
aucune qui serait vraie ne pourrait le demeurer.
B.
Le rationalisme
Selon Platon, il existe un autre monde, le monde des Idées ou Formes par
rapport auquel le monde sensible n'a pas plus de consistance qu'une ombre.
La connaissance dépasse la simple opinion en ceci qu'elle ne porte pas sur le
monde sensible mais s'attache au monde intelligible dont le sensible n'est
qu'un vague reflet.
Le dualisme de Platon est une manière d'échapper au
relativisme de Protagoras.
La première raison d'être des Idées c'est
d'échapper au devenir sensible et de constituer ainsi l'objet d'une
connaissance possible.
En affirmant l'existence d'essences intemporelles,
immuables, séparées des choses sensibles, Platon rend possible une
connaissance nécessaire et universelle.
Connaître c'est alors contempler les
Idées.
Mais si l'âme humaine peut abandonner le sensible et se tourner vers
les réalités intelligibles, c'est qu'elle a déjà connu ces réalités dans une vie
antérieure.
La connaissance est assimilée à une réminiscence de ce monde
des Idées que notre âme immortelle a entrevu avant de s'incarner dans un
corps.
Cette théorie de la réminiscence ressemble à un conte mais elle est à
rapprocher de la théorie des idées innées chez Descartes.
Celui-ci, en effet,
affirme que les idées vraies sont les idées claires et distinctes que nous
trouvons en notre âme avec « leurs vraies et immuables natures », c'est-àdire qui s'imposent évidemment à nous lorsque, grâce à un doute totalitaire,
nous avons réussi à,« détacher l'esprit des sens » et à lui rendre sa pureté
native.
A l'opposé de l'empirisme, le rationalisme dogmatique affirme que
l'esprit humain possède en lui-même toutes les conditions de son savoir a priori, c'est-à-dire antérieurement à toute
expérience.
C.
L'idéalisme transcendantal.
»
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