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D'où vient que le progrès scientifique laisse subsister des croyances irrationnelles ?

Extrait du document

« Définition des termes du sujet: IRRATIONNEL (adj.) 1.

— (Lato) Contraire à la raison et à ses normes ; par ext., souvent SYN.

de contraire à la science.

2.

— Sans raison, soit absolument, soit relativement à un certain point de vue ; SYN.

absurde.

3.

— Qui dépasse la raison, qui ne peut être expliqué par la science.

4.

— Qui n'est pas le produit d'une activité consciente et guidée par la raison : le rêve, les mythes, sont irrationnels. PROGRESSER /PROGRÈS: * Progresser: évoluer du moins bien vers le mieux, (s') améliorer. * Progrès: 1) Passage graduel du moins bien vers le mieux, évolution dans le sens d'une amélioration.

2) Le Progrès: marche en avant de la civilisation, par le biais du développement des sciences et techniques. Croyance: Du latin credere, « avoir confiance en », «tenir pour vrai ». Attitude de l'esprit qui affirme quelque chose sans pouvoir en donner de preuve (synonyme : opinion).

Adhésion de l'esprit à des vérités qui ne sont pas connues par la raison (synonyme : foi). • Paradoxalement, La croyance n'est pas l'apanage des « croyants ».

Dans la mesure où l'on ne peut produire la preuve de la non-existence de Dieu, l'athéisme est aussi une forme de croyance.

• La doctrine kantienne de la moralité admet l'existence de Dieu, la liberté de la volonté et l'immortalité de l'âme à titre de simples « postulats » de la raison pratique : l'existence de Dieu relevant de la croyance et non de la connaissance. Examen du sujet : Présupposé : le sujet ne demande pas si le progrès scientifique laisse subsister de l'irrationnel, mais pour quelles raisons ce dernier se maintient : autrement dit, rechercher la cause et l'origine. Les termes du sujet : - progrès scientifique = marche en avant de la science/ amélioration permanente des connaissances scientifiques/ science = connaissance rigoureuse fondée sur la mesure et le contrôle expérimental. - Croyance = assentiment de l'esprit à une vérité, sans justification rationnelle. - Irrationnel (adj.) = étranger ou contraire à la raison ; qui dépasse la raison, la science…. Introduction : Pour quelles raisons la marche en avant de la connaissance objective, qui élimine progressivement les éléments non mesurables et non vérifiables, n'élimine-t-elle pas l'assentiment des esprits à des idées ou à des objets contraires à la raison scientifiques, ou étrangers à celle-ci ? 1) Le progrès scientifique cohabite avec toutes les formes de croyances irrationnelles a) Constat : dans les sociétés modelées par le développement du savoir scientifique, nombre de gens adhèrent manifestement à des croyances profondément irrationnelles qu'on pourrait penser, du point de vue de la science, comme relevant d'un autre âge. C'est que l'idée de progrès nous semble suggérer une marche en avant dans une certaine direction, qui est celle du meilleur ; cela est conforme à l'idée des Lumières comme progrès de la raison connaissante conduisant les hommes vers une société meilleure (du XVIIIè au positivisme).

Ainsi du destin de l'Humanité selon Auguste Comte, scellant l'unité de la science et de l'histoire. b) La science, dans cette perspective, est censée constituer un modèle de jugement destiné à devenir universel ; et pourtant, nombre de croyances non rationnelles liées à des superstitions, à des révélations, à des intuitions, sur les plans, psychologiques ou idéologiques, semblent dominer un certain nombre d'esprits : voir les préférences de certains pour les sciences occultent, l'importance des gourous, les enthousiasmes individuels et collectifs pour des idées religieuses ou politiques tout à fait étrangères à la raison et à la science. c) Nous sommes donc en présence d'un phénomène contradictoire : émancipation de l'esprit par le travail de la raison objective = le progrès est rationnel ; maintien de l'irrationnel dans la même sphère d'émancipation.

Que penser de cette contradiction ? 2) Le lent travail de l'histoire a) Cette survivance de croyances irrationnelles qui devraient être anéanties par le développement de la science pourrait être due, d'abord, au développement de la science, qui est progressif, et toujours partiel. Il faut peut-être distinguer le progrès et les progrès.

L'origine de notre contradiction vient peut-être d'une sorte d'absolutisme du progrès relevant d'une interprétation radicale de la loi des trois états d'Auguste Comte, et finalement, du positivisme lui-même : comme s'il y a avait une loi et une seule du progrès, conçue abusivement. »

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