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De quel monde l'art nous parle-t-il ?

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« Analyse du sujet : L'art dans son sens moderne, autrefois désigné sous le terme de « Beaux-arts », définit l'activité humaine de production d'ouvrages à finalité non utile.

La fin de l'art est esthétique, sensible, non pratique. L'activité artistique consiste à s'inspirer d'une réalité, transformée par l'artiste au moyen d'une technique.

L'oeuvre d'art est donc une RE présentation du monde réel, dans le sens d'une présentation nouvelle passée par le filtre de la perception de l'artiste et dépendante des moyens techniques dont il dispose. Problématique : Si l'art représente le monde, qu'il y parvienne adéquatement ou non, alors c'est bien le monde sensible qu'il nous donne à voir.

Mais puisque ce monde est représenté différemment de sa réalité objective, peut-on vraiment parler d'une représentation du monde sensible réel ? Ne peut-on penser que l'art nous parle d'un autre monde, un monde plus vrai peut-être que le monde réel lui-même ? Proposition de plan : 1.

L'art nous parle du monde vécu, le monde réel, qu'il tente vainement de reproduire. Mais, et en tant qu'elle est produite par l'homme, l'oeuvre d'art ne peut être qu'une pâle copie du réel, qu'une apparence illusoire du monde réel : Lequel de ces deux buts se propose la peinture relativement a chaque objet : est-ce de représenter ce qui est tel qu'il est, ou ce qui parait, tel qu'il parait ? Est-elle l'imitation de l'apparence ou de la réalité ? - De l'apparence.

L'imitation est donc loin du vrai, et si elle façonne tous les objets, c'est, semble-t-il, parce qu'elle ne touche qu'a une petite partie de chacun, laquelle n'est d'ailleurs qu'une ombre.

Le peintre, dirons-nous par exemple, nous représentera un cordonnier, un charpentier ou tout autre artisan sans avoir aucune connaissance de leur métier ; et cependant, s'il est bon peintre, ayant représenté un charpentier et le montrant de loin, il trompera les enfants et les hommes prives de raison, parce qu'il aura donne a sa peinture l'apparence d'un charpentier véritable.

Certainement.

- Eh bien ! ami, voici, a mon avis, ce qu'il faut penser de tout cela.

Lorsque quelqu'un vient nous annoncer qu'il a trouve un homme instruit de tous les métiers, qui connait tout ce que chacun connait dans sa partie, et avec plus de précision que quiconque, il faut lui répondre qu'il est un naïf, et qu'apparemment il a rencontre un charlatan et un imitateur, qui lui en a impose au point de lui paraitre omniscient, parce que lui-même n'etait pas capable de distinguer la science, l'ignorance et l'imitation.

PLATON Dans la « République » (II), Platon n'est pas loin d'exiler de la Cité idéale les poètes s'ils ne se soumettent pas à la vérité.

Il conteste donc l'autonomie de l'art et la liberté de l'artiste.

Dans le « Phèdre » (248 d-c) Platon établit une hiérarchie des existences humaines en fonction de leur degré de perfection c'est à dire de connaissance.

Il distingue neuf degrés qui vont de la vie philosophique (premier degré) à la vie tyrannique (dernier degré).

L'artiste imitateur occupe la 6e place, l'artisan et le laboureur la 7c, le sophiste la 8e. Pourquoi ? Pourquoi un tel voisinage du sophiste et de l'artiste ? Une telle condamnation de l'art ? 1) Parce que l'artiste comme le sophiste possède un savoir-faire qui est un savoir-tromper. a) Poètes et peintres n'enfantent que des fictions.

Les poètes, Homère, Hésiode, ne sont que « faiseurs de contes », en outre contes dangereux car ils véhiculent une fausse image des Dieux et des Héros.

Par exemple, les Dieux sont jaloux, se font la guerre et les pires vilenies.

Or, « la bonté n'appartient-elle pas à ce qui est divinité? » (Rep.379).

D'autre part, représenter les Dieux à l'image de l'homme, ne pas en faire des modèles de vertu, n'est-ce pas encourager le mal? Les peintres et sculpteurs, quant à eux, illustrent les fictions inventées par les premier.

et créditent le mensonge. b) Pour plaire ces fictions doivent avoir l'apparence du vrai.

Le savoir-faire de l'artiste est donc bien semblable à celui du sophiste puisqu'il permet de produire l'illusion du vrai, de présenter comme vrai ce qui ne l'est pas et n'en a que l'apparence en utilisant les séductions du sensible (flatterie, plaisirs des sens ...

).

Par exemple le bon peintre est celui qui est capable de représenter dans un espace à deux dimensions un objet qui, lui, occupe un espace à trois dimensions.

Plus l'image produite par le peintre semble vraie, plus elle est en fait infidèle à son modèle tel qu'il est.

L'exactitude de l'art repose sur la déformation du réel sensible (cf.

les règles de 1a perspective). 2) Parce que l'art n'est qu'imitation. L'imitation de quoi ? Des apparences sensibles, de la réalité telle qu'elle se manifeste à nous par l'intermédiaire de nos sens.

C'est. »

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