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Correction DM : La raison a-t-elle toujours raison ?

Publié le 10/02/2024

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« Correction DM : La raison a-t-elle toujours raison ? Amorce « Deux excès : exclure la raison, n'admettre que la raison », écrit Pascal dans les Pensées.

Ce dernier nous met en garde contre deux écueils, deux extrêmes, concernant la quête de vérité : ne tenir compte que de la raison, et ne pas y recourir du tout.

Si la raison est notre instrument privilégié pour accéder à la vérité, exclure toute autre voie d’accès, toute autre faculté qui pourrait nous en approcher n'est pas pour autant enviable.

Si la raison nous conduit aux vérités rationnelles, objectives, il existe des vérités intuitives et immédiates qui lui sont étrangères. Définitions La notion de raison désigne un ensemble la faculté mentale qui a une fonction théorique, celle de nous oriente dans la connaissance, et une fonction pratique, celle guider notre action.

Ces deux fonctions se retrouvent dans l'expression « avoir raison », qui signifie à la fois être dans le vrai, et être justifié à bien agir, lorsque l'on pense à l'usage "j'ai raison de faire quelque chose".

Si l'on en croit le sujet, la raison aurait toujours, c’est-à-dire perpétuellement raison, c'est à dire serait sans cesse capable de nous conduire à la vérité, et de bien diriger nos actions. Problématique Mais il y a une tension dans le sujet : d'un côté, il est vrai que la raison est notre meilleur outil, à la fois sur le plan de la rationalité et de la raisonnabilité.

En effet, notre capacité de réflexion nous permet de nous dégager des faux savoirs, liés à la croyance ou à l'opinion, et nous rend capable de distinguer le vrai du faux pour nous faire accéder à la vérité.

Elle est aussi le moyen par lequel nous réfléchissons et anticipons les conséquences de nos actes, nous renvoyant à des valeurs plutôt que d'agir par impulsion, sous le coup d'une émotion. De l'autre, utiliser sa raison n’est pour autant pas une garantie : nous ne sommes pas à l'abri de commettre des erreurs de raisonnements, nous faisant manquer la vérité, tandis qu’une froide raison calculatrice ne nous permet pas toujours d'agir pour le Bien, duquel elle peut se montrer indifférente.

La raison n’est pas toujours juste, et nous fait parfois simplement agir pour nos propres intérêts, plutôt qu’en vue de principes moraux. En tenant compte de ces difficultés, on peut alors se demander si la raison est, à elle toute seule, infaillible ? Ne lui arrive-t-il pas de se tromper ? Est-elle vraiment toute puissante, au point de pouvoir constamment nous permettre d’accéder au vrai et de bien agir ? Annonce de plan Nous verrons dans une première partie que la raison est un outil prodigieux pour nous guider dans la connaissance et l’action ; puis que celle-ci, dans ses prétentions, comporte des limites ; et enfin que la raison n’a raison qu’en acceptant de collaborer avec d’autres facultés : les sens, et le cœur. I. Oui, la raison est un moyen efficace d’avoir raison, dans la mesure où elle nous conduit à la vérité et nous guide droitement dans l’action a. b. Sur le plan de la connaissance, la fonction théorique de la raison nous permet d’atteindre la vérité : l’Homme est rationnel, c’est-à-dire qu’il possède la raison comme faculté grâce à laquelle il peut raisonner de manière logique et connaitre le monde qui nous entoure (notamment par la science, domaine privilégié de la raison, dans lequel elle avance suivant une méthode rigoureuse [vous pouviez ici partir sur la sc]).

Au moyen de la raison, l’Homme est capable d’avoir une vision cohérente des phénomènes, des choses et de l’univers, en formant des concepts, ensembles stables de caractères communs à de nombreux objets qu’on désigne par un mot, et des jugements, actes de l’esprit formés d’un sujet, d’un attribut (ce qu’on dit du sujet) et d’une copule (le lien entre les deux termes) qui relie les concepts entre eux pour élaborer des connaissances.

Le rationalisme est un courant philosophique qui postule que l’origine de toute connaissance humaine provient de la raison.

Cela suggère une confiance en la raison, qui peut et doit tout comprendre, sous entendant que le réel est rationnel (cad que le monde est cohérent, organisé, suivant un ordre que la raison peut appréhender.

La raison serait donc la seule source fiable de la connaissance, indépendante de l’expérience, pensée comme innée et lui étant antérieure. C’est ce qui explique Descartes ait eu la volonté de systématiser le raisonnement mathématique à toutes les sciences, son objectif étant de fonder une mathesis universalis, une mathématique universelle.

Pour cette raison, Descartes propose, dans la deuxième partie du Discours de la méthode, une méthode rationnelle s’appuyant sur des règles certaines et faciles, inspirées de la pensée géométrique, afin de permettre à la raison humaine de conquérir la vérité par elle-même, par ses propres forces, sans risque de commettre des erreurs.

Cette méthode consiste en 4 préceptes : l’évidence, ne prendre pour vrai que ce qui apparaît comme évident (chez Descartes, c’est tout d’abord le cogito : « je pense donc je suis »).

Cela implique de se détourner des préjugés et des opinions ; l’analyse, principe de division, de décomposition de ce qui est complexe en éléments simples ; l’ordre ou la synthèse, partir de ces éléments les plus simples, saisis par intuition, pour remonter aux choses plus complexes ; et le dénombrement, s’assurer de ne rien oublier, étudier les objets de manière exhaustive. Sur le plan de l’action, la fonction pratique de la raison nous permet d’évaluer, de discerner, d’opérer des choix.

On ne choisit qu’en faisant des rapports, en calculant.

Cela renvoie directement à l’étymologie du terme raison, ratio en latin. Toute action que l’Homme commet intentionnellement est de toute évidence l’œuvre de la raison qui opère un discernement : elle analyse la situation et évalue les conséquences d’un passage à l’acte avant qu’il ne se produise.

L’Homme agit ainsi de manière sensée et dans son intérêt ; mais plus encore, il est capable d’agir moralement, au moyen de sa raison, en distinguant le bien du mal, le juste de l’injuste, le permis de l’interdit.

La raison au sens moral est en mesure de définir des valeurs, de produire des jugements éthiques, faisant d’elle le principe naturel d’où partent toutes les actions, et le principe moral qui donne la mesure des choses.

Pour Kant, la morale se présente sous la forme d’une loi formulée par la raison. Dans Critique de la raison pratique, il soutient que la raison n’est pas d’abord une faculté de connaitre, mais qu’elle est avant tout pratique, cad une faculté qui va orienter l’action.

Dans Fondements de la métaphysique des mœurs, le philosophe avance que la raison hum est.... »

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