Commentaire Feyerabend: une voie anarchiste
Publié le 30/03/2022
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«
Licence 2 : philosophie de la connaissance et des sciences.
Commentaire de texte
Feyerabend démontre dans l’ensemble de son œuvre le caractère anarchiste de la
découverte scientifique.
Il a déconstruit l’idée d’une méthode scientifique fixe et universelle
en mettant à nue les méthodes existantes face à leurs défaillances dans l’histoire des sciences.
En parallèle, il a montré les limites des différents courants de pensées cherchant à statuer sur
la méthode scientifique.
Ainsi dans ce texte, il vient clôturer sa pensée et en finir avec l’idée
d’une méthode scientifique.
Pour feyerabend, non seulement la méthodologie scientifique
comme fixe et universelle ne peut pas être mais ne doit pas être.
Il veut montrer que cette
méthode scientifique est un mythe et que la poursuite de ce mythe met à mal la science et freine
le progrès.
De ce constat, il en ressort qu’une doctrine fondée sur l’ordre et la loi entrave la
science et que de ce fait il ne reste qu’une alternative, une voie anarchiste,“anything goes”.
Pour démontrer cela, dans une première partie nous verrons en quoi la méthode scientifique
comme fixe et universelle est un mythe en annonçant le caractère utopique de celle-ci, et que
par la croyance en ce mythe la science en est entravée.
Dans une seconde partie, nous établirons
comment Feyerabend cherche à dépasser la méthode, avec l’idée de la vérification et en
revenant à sa thèse “anything goes”.
Pour débuter, Feyerabend insiste sur le caractère utopique d’une idée de la science
structurée par des règles fixes et universelles.
Je cite lignes 2 à 3, “elle implique une conception
trop simple des aptitudes de l’homme et des circonstances qui encouragent, ou causent, leur
développement.”.
Pour lui, une telle idée de la science, réduit le champ des possibilités des
découvertes en limitant les circonstances qui pourrait amener à celle-ci.
Par exemple, les
conditions préalables de la découverte scientifique au début du 16ème siècles était structurer
autour d’une vision d’un monde clos ayant en son centre la terre et les planètes visibles qui
tourneraient autour d’elle.
Si Copernique c’était formaté à ce schème de pensé, il n’aurait
jamais pu concevoir l’idée fondamentale que ce soit la terre qui tourne autour du soleil et non
l’inverse.
La révolution copernicienne ouvre la conception d’un monde fini à un univers infini.
De ce fait, la limite des conditions physiques et historiques structurant les périodes d’avancer
scientifique sont laissé pour compte dans une idée de méthode scientifique fixe et universelle.
L’histoire des sciences ne cesse de montrer que l’universalité et l’intemporalité dans les
sciences est un mythe dont il faut se débarrasser.
Par ailleurs, une méthodologie scientifique est par essence dogmatique dans son
exclusion de tout ce qui ne relèverai pas de la science.
Ce qui ramène toutes hypothèses à une
condition de compatibilité avec les hypothèses existantes.
Cette uniformité des hypothèses est
dangereuse pour la science.
L’affaire Lyssenko est le plus flagrant pour imager l’influence
néfaste d’un dogmatisme en science.
Le débat scientifique autour des graines en URSS entre
Lyssenko défenseur de l’idée communiste de l’égalité des chances et Vavilov défendant la loi
Mendel de transmission héréditaire.
Le dogmatisme de l’époque fit sortir Lyssenko comme
vainqueur de ce débat alors que l’histoire des sciences le montre comme étant l’exemple type
de la dangerosité du dogmatisme.
La méthode scientifique comme fixe et universelle est
dangereuse pour la science car elle limite la découverte et uniformise les hypothèses.
D’autant
plus, que le dogmatisme de la méthode scientifique s’auto alimente, il réussit à se justifier soit.
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