Aide en Philo

Commentaire de texte philosophique: Traité théologico-politique de Spinoza

Publié le 17/03/2024

Extrait du document

« Devoir maison philosophie Ana Rose TG1 Sujet n°2 : Commentaire de texte philosophique Ce texte, extrait du Traité théologico-politique de Spinoza, traite les notions de la justice, de la loi et de la raison.

Le sujet essentiel du texte est la distinction entre deux « états » de la loi.

Quel état de la loi doit-on adopter pour faire régner justice, liberté et accord entre tous les hommes ? Quel est l’idéal de la vie humaine selon Spinoza ? Les hommes peuvent-t-ils vivre en société sans contraintes ? Ces questions continuent à se poser aujourd’hui.

D’un côté il semble que la loi est donnée de nature, mais de l’autre, la loi est définie comme une « règle de vie » imposé, ainsi l’idée de contrainte est indispensable à la notion de « loi ».

Dans ce texte, il est évident que Spinoza affirme qu’il faut la loi comme institution et non plus comme un principe de nature.

L’auteur commence par définir la notion de loi (l.1 à 2), de plus, il affirme qu’il faut imposer une loi si elle ne s’impose pas d’elle-même grâce aux législateurs (l.3 à 8).

En outre, il exprime en faisant la critique, que les hommes ne perçoivent pas la « fin » des lois qui entrainent donc l’obligation d’une contrainte (l.8 à 13) et enfin, il pose la question de la justice (l.

13 à 17). Premièrement, aux lignes 1 et 2, l’auteur définie « la loi plus particulièrement comme une règle de vie que l’homme s’impose à lui-même ou impose à d’autres pour une fin quelconque ».

Cette phrase signifie que la loi est une « règle de vie », imposée.

L’idée de contrainte est ici indispensable à la notion de « loi ».

Autrement dit, Spinoza présente d’abord la loi comme un donné de nature.

C’est une « règle » que les hommes s’imposent à eux-mêmes pour une fin « quelconque ».

Par quelconque on entend dire, tel qu’on peut en trouver partout, sans qualité ou valeur particulière.

Un adjectif qui peut étonner les nombreux lecteurs car c’est bien sur cette fin « quelconque » que se pose le problème de la loi.

Il est évident que si une loi ne présente pas d’importance aux yeux de tous, de valeurs définis ou bien un devoir exigé pour le bon déroulement de la vie en société, alors elle sera ignorée par la plupart des hommes qui entraînera forcément un chaos dans le monde.

Par exemple, si le code de la route venait à être une loi avec une fin quelconque, alors elle serait ignorée par certaines personnes qui entraîneront une hausse d’accidents et de multiples désaccords entre les automobilismes.

C’est ainsi que Spinoza affirme qu’il faut imposer une loi si elle ne s’impose pas d’elle-même. De plus, aux lignes 3,4 et 5, Spinoza dénonce que « la vraie fin des lois n’apparait d’ordinaire qu’à un petit nombre et que la plupart des hommes sont à peu près incapables de la percevoir, leur vie n’étant rien moins que conforme à la raison, ».

Cette citation équivaut à entendre dire que l’état de la loi « donné de nature » comporte une fin qui parait banal qu’à un petit nombre de personne et que la majorité n’arrive même pas à la distinguer.

C’est ainsi que cette état de la loi se base sur la raison de l’homme, ce qui pose un réel problème et c’est ce que Spinoza essaie de nous démontrer.

En d’autres termes, l’auteur nous montre que la loi ne s’avère pas apparaître claire et évidente à tout le monde, et même pour le grand nombre, cette finalité de la loi demeure inexplicable (par ailleurs, cette « fin » de la loi que Spinoza aborde tout au long du texte n’est non plus précisé par lui).

Par « raison » on comprend « la capacité de l'Homme à formuler des jugements mais aussi de faire la différence entre le vrai et le faux, le bien et le mal.

».

Néanmoins, la raison est une faculté propre à l’homme par laquelle il a le pouvoir de connaître, juger et se conduire selon des principes.

Il peut bien agir ou non, ou même bien juger ou non, c’est une décision conforme à la raison.

Malgré les bienfaits de l’état de la loi « donné de nature » qui se présente à une certaine liberté d’agir, de juger qui laisse à l’homme de développer sa rationalité, de donner libre cours à son avidité et sa cupidité, si on laisse les hommes se basait sur leur raison et de ne pas les contraindre alors la vie en société serait un désordre total.

Il va de soi que chaque être humain ne comporte pas le même raisonnement, la même façon de penser, d’agir, de juger ce qui empiéterait sur la liberté, la sûreté et la propriété individuelle de chacun et qui ne seraient pas respecté par tous et entraînera une société invivable.

Pour éclairer cette idée, on peut prendre en exemple les religions et les droits qu’elles accordent.

Si un homme appartient à une certaine religion qui lui permet de faire une chose mais qu’une loi donnée à tous interdit cette chose, si elle n’est pas perçu comme « obligatoire » aux yeux de cette homme, alors il se penchera généralement plus sur sa religion que sur cette loi avec « une fin quelconque » (ligne 1), car sa raison se base sur sa religion.

Cela entraînera de nombreux désaccords et le non-respect des lois.

Cependant, la loi est une nécessité pour vivre en société, il faut donc trouver un moyen pour la faire accepter inévitablement.

C’est de cette manière que Spinoza nous expose une solution au problème posé avec l’arrivée des « législateurs ».

En effet de la ligne 5 à 7 « les législateurs ont sagement institué, afin de contraindre également tous les hommes, une autre fin bien différente de celle qui suit nécessairement de la nature des lois ; » l’auteur amène le deuxième « état » de la loi avec l’apparition des législateurs.

Cette extrait de phrase signifie que les législateurs, des hommes éclairés, sont venu pour remettre en ordre toute cette pagaille causé par le premier « état » de la loi avec la notion de « contrainte » pour parvenir à une fin plus rationnelle et juste.

Exprimé différemment, des hommes plutôt sérieux et raisonnable sont intervenus pour créer des lois avec une fin différente que celle du premier « état », c’est-à-dire une loi avec une fin insignifiante.

Par « législateurs » on assimile l’idée d’une personne qui fait les lois.

Par exemple, en France, le pouvoir législatif est né le 17 juin 1789, avec l’Assemblée nationale qui est au cœur de la démocratie française.

Elle forme avec le Sénat le pouvoir législatif qui a pour rôle de faire la loi et de contrôler le Gouvernement.

Depuis la création de ce pouvoir, cela a apporté une certaine harmonie à la France, les législateurs font les lois, ensuite ces lois sont examinées par des comités législatifs (ce qui forme le Parlement), en outre elles font l’objet d’un vote final et ainsi elles sont promulguées par le Président de la République.

De plus, de la ligne 7 à 8, « ils promettent aux défenseurs des lois ce que le vulgaire aime le plus, tandis qu’ils menacent leurs violateurs de ce qu’il redoute le plus » l’auteur montre bien que la notion « d’obligation » est inhérente au bon fonctionnement de la vie en société.

En d’autres mots, Spinoza dénonce le comportement humain qui est incapable de voir le fond d’une loi est de la respecter sans être forcé et d’être simplement un être raisonnable.

Au lieu d’obéir librement à une loi nécessaire, les hommes sont soumis à des lois prescrites par d’autres hommes.

Notamment en France, nous sommes obligés de parvenir à des sanctions comme la sanction pénale, répressive et la sanction civile pour atteindre le respect des lois par tous.

De la ligne 5 à 8, Spinoza fait l’éloge des législateurs en caractérisant leur rôle comme fondamental pour tenter d’atteindre l’idéale de la vie humaine.

De plus, il affirme que le deuxième « état » de la loi, c’est-à-dire une loi instituée par des législateurs, semble meilleur pour les hommes.

Pour finir, on remarque que la contrainte est essentielle à la notion de « loi », les hommes sont obligés de recevoir une certaine pression pour respecter des lois qui sont nécessaire pour la vie en société. En outre, de la ligne 8 à 10 « Ils se sont ainsi efforcés de contenir le vulgaire dans la mesure où il est possible de le faire, comme on contient un cheval à l’aide d’un frein », l’auteur fait la critique d’une partie des hommes, ceux appelés « les vulgaires » en les comparant à une bête (notamment le cheval) et en réduisant les hommes à des êtres non raisonnables qui ont le besoin de recevoir des contraintes pour accepter des lois nécessaire.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles