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Commentaire de philosophie (Commentaire de la page 73 du livre : Le Menon de « Par quel biais... » Jusqu'à « ...non mais »)

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Platon, célèbre philosophe grec, écrivit de nombreux dialogues où il mettait en scène Socrate s'entretenant avec des personnages de la vie politique et intellectuelle d'Athènes. Ainsi dans le Ménon, ce dernier entretient un débat avec un noble Thessalien appelé Ménon qui prétend pouvoir définir la vertu. Après plusieurs tentatives, et incapable de fournir des réponses satisfaisantes aux questions de Socrate qui essaie de lui faire prendre conscience de son ignorance, Ménon le compare à une torpille. En effet, il croit que Socrate l'a mit dans « un état de torpeur ». Ménon semble donc prendre conscience de son ignorance au sujet de la vertu. Socrate affirme qu'il est lui-même dans le même embarras. Une recherche authentique semble pouvoir commencer. Ainsi, dans l'extrait à étudier, Ménon doute de la possibilité de cette recherche, constituant le paradoxe de Ménon. Cela est suivi de la réponse de Socrate qui reformule la thèse du jeune homme et lui donne une réponse. Nous pouvons donc nous demander en quoi la vertu parait insaisissable et quelle est la recherche authentique de la vertu.

« Commentaire de philosophie (Commentaire de la page 73 du livre : Le Menon de « Par quel biais… » Jusqu'à « …non mais ») Platon, célèbre philosophe grec, écrivit de nombreux dialogues où il mettait en scène Socrate s'entretenant avec des personnages de la vie politique et intellectuelle d'Athènes.

Ainsi dans le Ménon, ce dernier entretient un débat avec un noble Thessalien appelé Ménon qui prétend pouvoir définir la vertu.

Après plusieurs tentatives, et incapable de fournir des réponses satisfaisantes aux questions de Socrate qui essaie de lui faire prendre conscience de son ignorance, Ménon le compare à une torpille.

En effet, il croit que Socrate l'a mit dans « un état de torpeur ».

Ménon semble donc prendre conscience de son ignorance au sujet de la vertu.

Socrate affirme qu'il est lui-même dans le même embarras.

Une recherche authentique semble pouvoir commencer.

Ainsi, dans l'extrait à étudier, Ménon doute de la possibilité de cette recherche, constituant le paradoxe de Ménon.

Cela est suivi de la réponse de Socrate qui reformule la thèse du jeune homme et lui donne une réponse.

Nous pouvons donc nous demander en quoi la vertu parait insaisissable et quelle est la recherche authentique de la vertu. « Par quel biais vas-tu chercher, Socrate, une chose dont tu ne sais pas du tout ce qu'elle est ? » (l.1-2) Voici une question embarrassante de Ménon ; comment reconnaître ce que l'on ne connaît pas ? Ceci illustre bien les doutes du jeune noble face à la recherche de la connaissance de la vertu qui parait impossible puisque on ignore sa nature. Et même, Ménon va plus loin et lui demande selon quel critère, identifier la chose que l'on recherche si on ne la connaît pas ? Ces questions constituent le paradoxe établit par Ménon.

La vertu, sujet de leur quête, n'est pas accessible, selon ce dernier, qui croit, d'après les questions qu'il pose, que si l'on ne sait pas ce que l'on cherche, l'enquête devient impossible ou bien inutile.

Cependant, il laisse entrevoir que ce n'est point impossible même si cela demeure très difficile : « que tu rencontre par chance ton affaire » (l.6).

Il s'agit d'un sophisme, discours éristique, une de ces disputations auxquelles les sophistes aimaient se livrer, pro et contra, comme le fait remarquer Socrate à la fin du discours de Ménon. Socrate, en reprenant la thèse du jeune noble, laisse entrevoir que Ménon a raison : « il n'est donc pas possible de chercher […] ce qu'on ne sait pas », tout en laissant entendre qu'il veut aller plus loin dans le raisonnement.

En effet, il lui fait voir que son paradoxe, c'est-à-dire ses doutes à propos de la recherche de la vertu dont on ignore sa nature, n'est en fait qu'une conséquence radicale du raisonnement de Socrate qui affirmait, auparavant, que l'on ne peut pas connaître quelque chose de la vertu sans connaître ce qu'est la vertu.

La deuxième partie de la réponse de Socrate en résulte de ces affirmations puisque il met en valeur un dilemme, par une reformulation socratique : Soit je connais totalement un objet, et dans ce cas, on n'a pas besoin d'effectuer une recherche car il y a rien que l'on ignore ; soit je ne connais pas du tout la nature de ce que l'on cherche.

Mais, cependant, quel que soit le cas, il faut que nous ayons déjà su ce que nous cherchons ; il ne s'agit plus de savoir seulement, mais surtout d'aller plus loin, vers l'âme. La recherche de la vertu, même si Ménon, à travers son paradoxe, a beaucoup de doutes à propos de celle-ci car elle parait insaisissable à priori, est plus proche que ce qu'elle parait.

En effet, elle n'est impossible que sur un cadre humain comme le souligne Socrate en donnant la raison au jeune noble mais Platon nous invite à approfondir notre raisonnement.

Ainsi, la réponse au paradoxe de Ménon est centrée au-delà de l'aspect humain : « humainement ». Platon, auteur de ces dialogues, laisse entrevoir, dans l'extrait que nous étudions, quelques réponses au paradoxe de Ménon.

En effet, pour avoir une solution complète au paradoxe établit par ce jeune noble, il faudrait non seulement chercher une réponse à l'argument de Ménon, mais aussi une réponse à la question initiale.

C'est ainsi que Platon va faire allusion à la théorie de la réminiscence à travers de Socrate : « pas possible de chercher, humainement, ni ce qu'on sait, ni ce qu'on sait pas » (l.11-12).

Selon lui, il s'agit du ressouvenir par l'âme des connaissances qu'elle a acquises avant qu'elle ne soit réincorporée dans un Corp.

Ainsi donc, la question n'est plus de rechercher quelque chose que l'on ignore, telle que la connaissance de la vertu, mais de chercher ce que l'on a oublié.

Ainsi donc, l'acquisition du savoir est une remémoration.

La réponse à la question de Ménon, et aussi la connaissance de la vertu se trouve sur notre âme : elle a toujours été présente mais, lors de l'incarnation, elle a été voilée.

Lorsque Socrate dit : « on ne va pas chercher ce qu'on sait », il laisse entrevoir que la recherche a déjà été effectué ; en d'autres mots, nous nous sommes déjà rappellés de ce que notre âme a acquis auparavant.

La remémoration permet l'accès à toutes les vérités de l'âme. Cette recherche de la connaissance de la vertu peut donc s'effectuer, non pas parce que l'on ignore sa nature mais parce que l'on ignore qu'on l'a dans notre âme.

Cependant, le paradoxe de Ménon est aussi une partie de la réponse à leur quête puisque c'est le savoir de la question qui renvoie à la conscience d'un manque.

Et pourtant, c'est en posant la question qu'il détermine par avance la forme de la réponse.

D'une façon, les acquis de notre âme, sont aussi présents dans nos réflexions, même si on n'en tient pas compte.

C'est ainsi que Ménon questionne sur la possibilité de la recherche d'une chose qu'il ignore, il y a donc un savoir de la question, un savoir questionner par quoi il détermine son questionnement.

Á travers ces doutes, qui témoignent de l'étonnement, montrent ainsi que Ménon est capable de débuter une recherche authentique de la vertu puisque il a pris conscience de son ignorance et donc ces questions qu'il pose vont lui permettre d'accéder au savoir acquis par son âme.

Il va pouvoir connaître les réponses à ses doutes. Ainsi, dans le paradoxe de Ménon, ce dernier affirme que l'on ne peut pas chercher le savoir qu'on ignore ; il s'agit d'un propos assez logique.

Cependant, Socrate, qui en reprenant sa thèse, lui montre qu'il a raison que sur un cadre humain sans tenir compte d'aucune science divine.

Mais, il laisse entrevoir que cette recherche est possible si l'on essai de se souvenir, si l'on essai de connaître notre âme qui renferme toutes les connaissances.

Ainsi, à travers le questionnement qui révèle déjà une partie de la réponse puisque on s'étonne sur un aspect que nous savons déjà même si on l'ignore, on aboutira à la recherche de la connaissance de la vertu.

Cependant, La présence de la religion dans l'esprit de la Grèce Antique était profonde, et c'est ce qui peut expliquer l'argumentation de Platon.. »

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