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Comment différencier amour et amitié ?

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« Analyse du sujet : Comment différencier : établir les différences, mettre en avant les points de divergence entre deux concepts qui semblent proches, hiérarchiser, montrer les avantages et les inconvénients de chacun et insister sur l'originalité propre à chacun.

Etablir aussi les différents points de vue qui concernent les concepts. Amour : affection entre deux personnes incluant une attirance physique.

Pour Platon, l'amour est l'aspiration au beau et au bien, à l'absolu et c'est le moteur de la philosophie.

Pour Kant, il y a l'amour pathologique lié à notre intérêt et l'amour pratique qui est un véritable souci d'autrui.

Enfin pour Freud, L'Eros, qui désigne le désir amoureux, représente la pulsion de vie. Amitié : lien de sympathie entre des personnes sans qu'il y ait obligatoirement de lien familial et sans attrait sexuel.

Du grec philia, dont le sens général signifie sentiment d'attachement et d'affection pour les autres. Pour Aristote, le sens est plus stricte, il s'agit de l'amitié vraie, exigeante et rare, qui repose sur la vertu des amis. Problématique : L'amour et l'amitié sont couramment conçus comme deux sentiments, ce qui demeure un terme bien vague , demandez-vous donc d'abord ce qui les rapproche, ce qui nous incite parfois à les confondre.

Analysez en particulier le fait qu'il s'agit de deux modalités similaires du désir et que l'on peut très facilement (du moins lorsqu'il s'agit d'une personne de sexe opposé) passer de l'un à l'autre.

Faut-il alors se contenter de les distinguer en ne mentionnant que la dimension corporelle c'est-à-dire la sexualité ? Il faudrait alors expliquer en quoi ce passage change véritablement la nature du rapport au point qu'il mérite un autre nom.

Mais ne peut-on alors à l'inverse avancer l'hypothèse que ces deux types de rapport affectif n'en font qu'un ? Leur différence ne se fonderait en fait que sur les usages et la morale qui exigent d'une part l'exclusivité (il faut être fidèle, on réserve donc le terme d'amour pour une personne unique) et qui d'autre part condamnent l'homosexualité (on ne peut donc qu'être ami avec les personnes du même sexe que nous). Proposition de plan : 1- Amitié et amour = Raison et passion : Dans l'Antiquité, l'amitié est privilégiée par rapport à l'amour.

Elle est en effet considérée comme supérieure parce qu'elle se rattache à la raison tandis que l'amour est une passion, quelque chose d'irrationnel dont il faut se méfier.

Ainsi, l'amitié participe à l'ataraxie, elle nous aide à obtenir cette tranquillité de l'âme, condition d bonheur. Le terme philia en grec signifie d'une part l'affection qui unit deux personnes qui se sont choisies l'une l'autre (amitié privée) et d'autre part, c'est l'attachement qui unit les habitants d'une cité (amitié civile).

C'est le souci de l'autre qui rend les hommes capables de former une communauté.

L'amitié est le ciment de la cité. Pour Aristote (Ethique à Nicomaque), l'amitié est une vertu, elle dépend de la bonne volonté et de la sagesse des amis.

Elle n'est pas une passion (inclination spontanée qui dépend de la nature) mais elle est le résultat de la bonne volonté humaine, d'une habitude acquise par un travail volontaire et actif.

L'amitié est quelque chose qui peut se cultiver tandis que l'amour est une pulsion incontrôlable sur laquelle on n'a aucun pouvoir. Quel est l'accomplissement de cette vie morale perfectionnée par les vertus ? C'est la relation à autrui, comme la justice, la plus belle des vertus, le laissait deviner.

L'amitié (philia), ou amour non passionnel, vient en quelque sorte accomplir la justice, en la dépassant. L'amitié, toujours réciproque, est l'amour d'autrui pour lui-même, qui nous fait vouloir son bien et admirer sa vertu.

Elle diffère en cela de l'amour intéressé qui nous fait aimer quelqu'un pour nous-même, et pour les avantages, plaisirs ou utilité que nous pouvons en tirer – et non pour luimême.

L'ami est un autre moi-même.

Entre les amis, plus besoin de justice ; ce qu'elle commande entre les hommes qui ne sont pas amis, c'est l'amitié qui le fait ici spontanément. a « L'amitié est absolument indispensable à la vie : sans ami, nul ne voudrait vivre.

» (Éth.

Nicomaque, IX) Cet amour désintéressé et réciproque donne à l'âme humaine une assise qu'elle ne peut avoir seule, une sorte de complétude que sa nature infirme appelle naturellement.

L'homme ne se suffit pas à luimême.

Le moi commence à deux. Le bonheur de l'amitié n'est pas tout.

Reste la contemplation de Dieu.

Elle est le bonheur suprême, couronné par le plus noble plaisir*.

Elle connaît toutefois des intermittences tant elle est difficile.

Il faut noter que l'amitié la plus solide est l'amitié qui lie les amoureux de la vérité car, suspendue à l'éternel, elle se garantit de toutes les inconstances et médiocrités de la vie,. »

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