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Comment décrire l'activité psychiquedu sujet ?

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« Termes du sujet: SUJET: Du latin subjectum, « substance », « matière », « thème ». 1) En logique, l'être dont on affirme ou nie quelque chose.

2) L'esprit qui connaît, par opposition à la chose connue (l'objet).

3) En politique, l'individu soumis à l'autorité du pouvoir souverain. • Dans le jugement suivant : «Socrate est mortel », Socrate est le sujet, mortel le prédicat, est, la copule • Chez Aristote, le sujet est identifié à la substance, support des attributs et des accidents : mortel est un attribut de la substance Socrate. • Descartes est considéré comme le père des philosophies du sujet.

Il est en effet le premier à affirmer que la vérité ne se fonde ni dans la tradition ni dans les autorités reconnues, mais dans le sujet conscient de ses propres actes de pensée.

(cf.

le cogito cartésien. Quelle que soit la conception que l'on se fait de la structure du psychisme et du rôle plus ou moins grand qu'on donne à la conscience, il faut se demander comment se constituent concrètement pour un sujet doué de conscience ses diverses représentations (perception, imagination, souvenir, désir etc.).

En d'autres termes, il s'agit de décrire au plus près l'activité vivante de la conscience non pas pour la ramener à ses causes naturelles ou organiques, ni non plus pour édifier telle ou telle psychologie individuelle, mais pour dégager les structures fondamentales caractéristiques de toute conscience.

Cette ambition est à l'origine des recherches de la phénoménologie, initiées par Husserl au début du XXe siècle, et poursuivies dans des directions diverses par des philosophes comme Heidegger, Sartre et Merleau-Ponty.

Pour ces penseurs, la conscience n'est pas une région de l'être parmi d'autres, elle est le domaine fondamental à partir duquel se constituent pour cette conscience tous les autres domaines de la réalité.

Mais ce dont la conscience est conscience, le corrélat objectif du vécu de conscience (l'objet perçu, l'événement imaginé, l'état de choses pensé etc.), n'est pas réellement dans la conscience comme on peut dire que les allumettes sont réellement dans leurs boîtes.

Il n'y est pas inclus en ce sens.

Il y est présent selon une modalité particulière, celle de l'intentionnalité. La conscience de ou intentionnalité chez HUSSERL On peut sans doute faire débuter la réflexion phénoménologique de Husserl à partir de cette formule dont il est redevable à Brentano, dont il fut l'élève : Toute conscience est conscience de quelque chose.

Tout état de conscience en général est, en lui-même, conscience de quelque chose, quoi qu'il en soit de l'existence réelle de cet objet et quelque abstention que je fasse, dans l'attitude transcendantale qui est mienne, de la position de cette existence et de tous les actes de l'attitude naturelle C'est ce que Husserl appelle aussi l'intentionnalité, car au fond il n'y a pas de «je pense» qui ne soit en même temps je pense un quelque chose, c'est-àdire un objet pensé, un cogitatum. Le mot intentionnalité ne signifie rien d'autre que cette particularité foncière et générale qu'a la conscience d'être conscience de quelque chose, de porter, en sa qualité de cogito, son cogitatum en elle-même. Et s'il n'y a de conscience que de conscience de quelque chose, de même il n'y a d'objet que pour une conscience, non pas que ma conscience crée l'objet en le visant (intentionnalité, conscience de), mais parce que cet objet n'a de sens que le sens que je lui donne en le pensant. Il convient d'expliquer précisément ce terme, censé désigner la structure fondamentale de la conscience.

Le constat fondamental de la phénoménologie est que la conscience ne se révèle à elle-même que dans le face-à-face avec l'objet ; on pourrait même dire que la conscience est cette rencontre.

Dans la terminologie de Husserl, ce point s'explicite par l'affirmation que toute conscience est intentionnelle (du latin intendere, « être dirigé vers »), c'est-àdire qu'elle est orientée vers quelque chose, qu'elle est une activité de visée.

Comme dit Husserl, « toute conscience est conscience de quelque chose » : il n'y a pas de « je pense » sans « chose pensée », peu importe à ce niveau que la chose visée par la conscience existe ou non, soit réelle ou imaginaire, perçue ou remémorée. Toute conscience est conscience de quelque chose (Husserl). On trouve cette citation dans la seconde partie des « Méditations cartésiennes » (1929).

Husserl (1859-1938) est le fondateur de la phénoménologie et le précurseur de ce que l'on nomme l'existentialisme. Le mot d'ordre de la phénoménologie est le retour aux choses mêmes.

Il s'agit de se battre contre une conception positiviste de la science et contre les faux savoirs, pour s'interroger à nouveaux frais sur la façon dot les choses nous apparaissent.. »

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