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Claude Levis-Strauss: Race et Histoire, chapitre 3 (commentaire)

Publié le 26/03/2022

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« Claude Lévi-Strauss, né le 28 novembre 1908 à Bruxelles et mort le 30 octobre 2009 à Paris 16e, est un anthropologue et ethnologue français qui a exercé une influence majeure à l'échelle internationale sur les sciences humaines et sociales dans la seconde moitié du xxe siècle.

Il est devenu notamment l'une des figures fondatrices du structuralisme à partir des années 1950 en développant une méthodologie propre, l'anthropologie structurale, par laquelle il a renouvelé en profondeur l'ethnologie et l'anthropologie en leur appliquant les principes holistes issus de la linguistique, de la phonologie, des mathématiques et des sciences naturelles. Le livre, Race et Histoire, a été publié en 1952 dans le cadre d'une série de recherches portant sur les études de la race par d'autres anthropologues et généticiens. Lorsqu'il l'écrit, il n'est connu majoritairement que par des universitaires en anthropologie et sociologie, mais pas encore du grand public.

Cette série faisait partie de la campagne de l'UNESCO contre le racisme.

En 1971, presque vingt ans après la publication du livre, l'UNESCO a invité Lévi-Strauss à s'exprimer lors d'une conférence à l'occasion de l'Année internationale d'action contre le racisme et la discrimination raciale. Dans un premier temps le texte évoque une certaine notion d'humanité est d'inspiration tardive.

L'histoire montre que les groupes humains ont vécu pendant des siècles , isolés, repliés sur eux-mêmes, pensant qu'ils étaient les seuls représentants de l'humanité.

Ils ont ainsi construit des définitions de l'humanité à partir de leur propre expérience et de la représentation qu'ils se faisaient d'eux-mêmes.

Cependant ce qui constitue un obstacle à la construction d'une notion universelle d'humanité c'est le constat de la diversité des cultures.

Les valeurs, les coutumes et les traditions, les comportements collectifs diffèrent selon les groupes humains que l’on observe dès l’Antiquité chez les Grecs. Puis, Claude Lévi-Strauss aborde le relativisme culturel en prenant comme support et exemple les Indiens et les Espagnols.

Que ce soient les Espagnols ou les Indiens, chacun des deux peuples est persuadé d'être le seul représentant de l'humanité.

Aucun des deux peuples n'envisage qu'il puisse exister une autre culture que la sienne.

Ainsi confronté à la différence de l'autre, chacun cherche à savoir à qui ou à quoi il a affaire.

Les Espagnols se demandent si les Indiens sont des hommes ou des animaux ? Pour cela il est crucial de déterminer si les Indiens ont ou non une âme.

Quant aux Indiens, ils se demandent si les Espagnols sont des hommes ou des dieux immortels ? Pour cela il est important de savoir si leur corps est sujet à la putréfaction (comme eux) ou non (comme les dieux).

Que ce soient les Espagnols ou les Indiens, chacun se comporte à l'égard de l'autre groupe comme s'il n'appartenait pas à l'humanité.

Il n'est donc pas question de relativisme culturel. Dans cet extrait du chapitre 3, Claude Lévi-Strauss se concentre donc sur l'ethnocentrisme.

Il le dénonce et le caractérise comme forme de racisme insidieux qui consiste à affirmer la supériorité d’une culture sur une autre.

Il montre la diversité des cultures sans établir de hiérarchie, ni de préférence pour l’une d’entre elles.

En effet, l'ethnocentrisme c’est le fait de considérer que toute culture qui ne ressemble pas à la nôtre n’est pas une culture, c’est donc affirmer une culture unique, c’est aussi un processus d’identification et d’intégration. Les autres, les non-hommes, ce sont les barbares ou les sauvages.

Or, comme le dit LéviStrauss : « en refusant l’humanité à ceux qui apparaissent comme les plus “sauvages” ou “barbares” de ses représentants, on ne fait que leur emprunter une de leurs aptitudes. »

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