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Autrui est-elle une voie d'accès nécessaire vers moi-même ?

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« Autrui est-il une voie d'accès nécessaire vers moi-même? Du latin alteri huic, "autrui" renvoie à l'autre, à ce qui n'est pas moi en ce qu'il n'y est pas identique.

Ce qui caractérise autrui est donc sa différence essentielle avec moi-même.

Cette définition met en évidence le problème qui régit la connaissance d'autrui comme la connaissance de soi : Comment connaître autrui sans connaître ce que je suis, puisque celui-ci se définit essentiellement par rapport à moi ? Et inversement, comment se connaître soimême sans se confronter à l'existence d'autrui ? Afin de se connaître soi-même, autrui est-il une nécessaire voie d'accès ? Il semble si une connaissance de soi par la seule introspection semble théoriquement possible, j'ai empiriquement besoin d'autrui pour me connaître moi-même.

Et même davantage : loin de n'être qu'un moyen heuristique, autrui contribue à me constituer. I/ Théoriquement, l'introspection suffit à me connaître moi-même 1/ Dans La Monadologie, Leibniz développe l'idée selon laquelle chaque individu est une « monade » dépourvue de lien avec les autres monades.

Elle tire donc toute sa connaissance, toute son expérience d'elle-même, de son propre fond, comme si elle n'était que la seule monade existante.

Moi-même est donc non seulement tout ce que je peux connaître, mais également la seule source de connaissance possible. RAPPEL: Leibniz et La monade Ce terme renvoie à l'unité spirituelle élémentaire dont tout ce qui existe est composé.

La monade est à la métaphysique ce que le point est à la géométrie à la fois unique et en nombre infini.

Il n'y a pas chez Leibniz de dualisme (d'un côté l'âme et de l'autre l'esprit).

Mêmes les minéraux ou les végétaux possèdent une dimension spirituelle ! Il y a des monades douées de mémoire chez les animaux, des monades douées de raison comme chez les hommes. Aucune monade ne ressemble à une autre.

Chacune d'elles représente le monde de manière toujours particulière et plus ou moins claire, à la manière de miroirs plus ou moins bien polis.

A la faveur de la bonté et de l'omniscience divines, toutes les monades constituent un tout harmonieux, car chacune est comme un monde fermé, sans portes ni fenêtres, cad sans communication. 1.

L'unité d'être Notion essentielle chez Leibniz, la monade ne désigne pas une unité matérielle et concrète, tel un atome, qui serait toujours divisible.

Elle est l'unité d'être qui compose l'univers, mais cette unité est immatérielle.

La monade est simple, puisque indivisible, et donc ne peut ni naître ni mourir naturellement, puisque la naissance et la mort consistent dans une agrégation d'éléments simples et une dissolution de cette agrégation.

Les monades sont donc créées par Dieu et immortelles.

En outre, toutes les monades sont différentes : chacune est absolument unique et se distingue des autres en ce qu'elle est un point de vue particulier sur l'univers. 2.

Les différents types de monades Il y a plusieurs types de monades.

Certaines sont douées de vie mais sans sentiments ni mémoire, telle l'âme végétale.

Lorsqu'elles sont douées de sentiments et de mémoire, nous avons affaire à une âme animale.

La monade douée en plus de raison et de réflexion est l'âme humaine, tandis que Dieu est la monade des monades, Celui qui assure l'ordre de toutes les monades. 2/ La démarche philosophique que développe Descartes dans Les Méditations métaphysiques se fonde également sur l'idée selon laquelle ma conscience est le seul mode de connaissance possible.

Doutant de tout afin d'aboutir à une certitude fixe et assurée, Descartes admet finalement que la seule chose dont il ne puisse douter c'est qu'il est une chose qui pense (je doute, donc j'existe comme être pensant).. »

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