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Aristote - présentation biographique

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Aristote est né en Macédoine, à Stagyre (d'où lui est venu son surnom et où son père était médecin), mais c'est à Athènes, depuis 367, que le Stagyrite suivit pendant de longues années l'enseignement de Platon ; il y fut le condisciple de Xénocrate et d'Hermias d'Atarnée ; celui-ci les attira tous deux à sa cour à Assos, en Eolide, après la mort de leur maître. Aristote y épousa Pythias, soeur ou nièce d'Hermias, mais en 345, il se réfugia à Lesbos. Il y chantait tous les jours et à chaque repas, dit Athénée, l'" Ode à la Vertu " qu'il avait composée à la mémoire d'Hermias à qui il devait plus tard, à Delphes, élever une statue. En 343, il est appelé à Pella, à la cour de Philippe, pour y diriger l'éducation du jeune Alexandre en même temps que celle de son propre neveu Callisthènes ; c'est ce dernier qui envoya plus tard à son oncle, de Babylone, les observations astronomiques des Chaldéens avant d'être la malheureuse victime de son ancien condisciple Alexandre. En 335 Aristote revint à Athènes et y fonda une nouvelle école : le Lycée. Pendant 13 ans, il y instruisit ses disciples en se promenant sur les bords de l'Illissos et c'est cet enseignement ambulant qui donna son nom à l'école péripatéticienne. En 323, à la mort d'Alexandre, Aristote (que sa qualité de métèque rendait suspect de " macédonisme ") se retira à Chalcis en Eubée, dans une propriété qu'il tenait de sa mère et où il mourut âgé de 62 ans. Théophraste fut le véritable fondateur de l'école péripatéticienne reconnue comme association légale. C'est en 322 qu'il succéda à son maître dans la direction du Lycée. Aristote lui légua tous ses biens dans un testament qui est parvenu jusqu'à nous.

« Aristote Aristote est né en Macédoine, à Stagyre (d'où lui est venu son surnom et où son père était médecin), mais c'est à A thènes, depuis 367, que le Stagyrite suivit pendant de longues années l'enseignement de Platon ; il y fut le condisciple de Xénocrate et d'Hermias d'Atarnée ; celui-ci les attira tous deux à sa cour à Assos, en Eolide, après la mort de leur maître.

A ristote y épousa Pythias, soeur ou nièce d'Hermias, mais en 345, il se réfugia à Lesbos.

Il y chantait tous les jours et à chaque repas, dit A thénée, l'" Ode à la Vertu " qu'il avait composée à la mémoire d'Hermias à qui il devait plus tard, à Delphes, élever une statue.

En 343, il est appelé à Pella, à la cour de Philippe, pour y diriger l'éducation du jeune Alexandre en même temps que celle de son propre neveu Callisthènes ; c'est ce dernier qui envoya plus tard à son oncle, de Babylone, les observations astronomiques des C haldéens avant d'être la malheureuse victime de son ancien condisciple A lexandre.

En 335 Aristote revint à A thènes et y fonda une nouvelle école : le Lycée.

Pendant 13 ans, il y instruisit ses disciples en se promenant sur les bords de l'Illissos et c'est cet enseignement ambulant qui donna son nom à l'école péripatéticienne.

En 323, à la mort d'Alexandre, A ristote (que sa qualité de métèque rendait suspect de " macédonisme ") se retira à Chalcis en Eubée, dans une propriété qu'il tenait de sa mère et où il mourut âgé de 62 ans.

Théophraste fut le véritable fondateur de l'école péripatéticienne reconnue comme association légale.

C 'est en 322 qu'il succéda à son maître dans la direction du Lycée.

A ristote lui légua tous ses biens dans un testament qui est parvenu jusqu'à nous. Philosophe et scientifique grec (384-322 avant J.-C.), né à Stagire, en Macédoine.

A 17 ans, il entre à l'Académie de Platon, où il reste 20 ans, d'abord comme étudiant puis comme professeur.

Il devient ensuite le tuteur du fils de Philippe de Macédoine, Alexandre, qui se rendra célèbre sous le nom d'Alexandre le Grand.

Lorsque Alexandre devient roi en 336 avant J.-C., A ristote retourne à Athènes et y crée sa propre école, le Lycée.

Il prend pour habitude de dispenser son enseignement tout en se promenant dans les jardins de l'école, dès lors connue sous le nom d'école péripatéticienne (du grec "peripatein", se promener).

A la mort d'Alexandre, en 323, alors qu'A thènes se soulève contre la puissance macédonienne, il doit s'exiler sur l'île d'Eubée, à Chalcis, où il meurt l'année suivante.

Aristote utilise dans un premier temps la forme du dialogue, à la manière de Platon; il ne reste malheureusement rien de ses dialogues.

Il écrit également des traités techniques, notamment un dictionnaire de termes philosophiques et un résumé des doctrines de Pythagore, dont seuls quelques fragments ont survécu.

En revanche, on dispose du texte de ses cours, qui touchent à la plupart des domaines de l'art et du savoir. Parmi ces textes, on trouve un ensemble de traités de logique, l' "Organon" (en grec, "instrument"), ainsi que plusieurs travaux sur l'astronomie, la météorologie, la botanique et la zoologie, réunis sous le titre "Physique".

Dans la première édition de ses travaux, réalisée en 60 avant J.-C ., tout ce qui relève de la philosophie première et de l'étude de l'être en tant qu'être est publiée à la suite de la "Physique", d'où le néologisme éditorial de "Métaphysique" (ce qui se trouve après la "Physique").

Il dédie ses travaux sur l'Ethique à son père Nicomaque ("Ethique à Nicomaque").

Ses travaux majeurs incluent également des traités essentiels comme la "Politique", la "Rhétorique", ou encore la "Poétique", qui dominera les débats théoriques sur le théâtre jusqu'au XVIIème siècle.

La philosophie d'Aristote accorde une place importante à la biologie, à la différence de l'oeuvre de Platon, plus inspirée par les mathématiques.

Sa vision du monde repose sur une logique classificatoire, regroupant les individus en genres et en espèces.

A ristote estime que toutes les sciences trouvent leur finalité dans l'individu; la science et la philosophie doivent par conséquent trouver un certain équilibre l'empirisme intuitif (observation, apprentissage par les sens) et le formalisme déductif de la seule raison.

Aristote propose une nouvelle conception de la causalité. Contrairement à ses prédécesseurs, il estime qu'il n'existe pas de raison unique pour expliquer le pourquoi de chaque chose ou de chaque événement.

La réalité doit être analysée suivant quatre types de causes: la cause matérielle (la matière dont une chose est faite): par exemple les tissus et organes d'un lion, ou le marbre d'une statue; la cause efficiente (source du mouvement, du changement, ou de la reproduction): les parents chez le lion, le sculpteur de la statue; la cause formelle (l'espèce, le genre, le type auxquels une chose appartient): l'espèce du lion, ou encore la forme particulière de la statue; et enfin, la cause finale (le stade final de développement d'un individu, ou le but visé d'une construction ou d'une invention): le lion adulte, ou la fonction finale d'une oeuvre d'art.

Rendre compte pleinement d'une réalité, c'est, pour Aristote, en rendre compte suivant ces quatre causes.

Aristote propose également une théorie de l'univers comme système fini, sphérique, au centre duquel se trouve la Terre, composée de quatre éléments (la terre, l'air, le feu et l'eau).

La place de chacun de ces éléments est fonction de son poids relatif, de sa gravité particulière.

Chacun se déplace naturellement en ligne droite en direction de l'endroit qui lui convient et où il trouvera le repos: la terre vers le bas, le feu vers le haut.

Les cieux, formés d'un cinquième élément, l'éther, se déplacent indéfiniment, de façon circulaire.

En biologie et en zoologie, Aristote détermine un ensemble fixe d'espèces.

Le même processus se reproduit indéfiniment à travers une succession linéaire d'individus, il n'y a pas d'évolution interne à chaque espèce.

Une échelle est ainsi formée, du vivant le plus simple (le ver) au plus complexe (l'être humain).

La psychologie d'Aristote ("De A nima", ou Traité de l'âme) est une étude de l'âme fondée sur la coexistence de la forme (l'essence d'un objet, sa caractéristique immuable) et de la matière.

La fonction de l'âme est de subvenir aux fonctions vitales.

Pour Aristote, l'âme est une partie intégrante du corps, contrairement à Pythagore pour qui l'âme est une entité spirituelle prisonnière du corps.

Aristote définit clairement la relation entre l'apprentissage et l'expérience des sens, base de toute connaissance.

Dans l' "Ethique à Nicomaque", il distingue deux sortes de vertus: la vertu morale et la vertu intellectuelle.

La vertu morale est l'expression du caractère, tel qu'il a été formé par les habitudes qui reflètent des choix répétés.

Elle est toujours à mi-chemin entre deux extrêmes.

Le courage, par exemple, est à mi-chemin entre la lâcheté et de la témérité irréfléchie; la générosité, elle, représente le juste milieu entre la prodigalité et l'avarice.

Les vertus intellectuelles, elles, ne sont pas soumises à cette doctrine du "juste milieu"; Aristote est en faveur de l'élitisme.

La perfection humaine ne peut être atteinte que par un homme adulte issu de la classe dirigeante et civilisée; elle est donc réservée seulement aux citoyens grecs.

Il propose même de supprimer le droit de vote aux ouvriers et aux paysans.

Aristote voit la politique comme une étude des interrelations concrètes entre les idéaux, les lois, les coutumes et la propriété.

S'il soutient le principe de l'esclavage, il insiste cependant sur le fait que le maître ne doit pas abuser de son autorité, le maître et l'esclave ayant un intérêt commun.

La "Constitution d'Athènes", un des ouvrages de la bibliothèque du Lycée, fait partie d'une collection qui contenait les constitutions de 158 cités.

Une copie sur papyrus a été retrouvée en 1890; elle s'est révélée d'une grande utilité pour l'étude de l'histoire athénienne.

L'ensemble des écrits de logique, réunis sous le nom d'"Organon", dégage la structure de tout raisonnement logique.:Une chaîne de prémisses avérées ne peut pas mener à une conclusion fausse.

La chaîne de base de tout raisonnement est le syllogisme: deux propositions qui, ensemble, en donnent une troisième.

Par exemple: "Tous les hommes sont mortels, Socrate est un homme donc Socrate est mortel".

Les sciences peuvent être comprises comme le résultat de la construction de systèmes plus ou moins complexes de raisonnements logiques. Aristote distingue la logique dialectique, qui teste la cohérence d'une opinion, de la logique analytique, qui tire s e s déductions de l'expérience et d'observations empiriques précises, alors que pour l'Académie de Platon, la dialectique est la seule méthode pour approcher à la fois la science et la philosophie.

La métaphysique d'Aristote pose l'existence d'un être divin, le Premier Moteur, qu'on peut aussi appeler Cause Première ou Dieu, responsable de l'unité des choses de la nature et de leur devenir.

Dieu est parfait et toute chose dans le monde aspire à partager sa perfection.

Il existe par ailleurs d'autres "moteurs," comme ceux qui président au mouvement des planètes.

Il limite néanmoins son principe théologique à ce dont la science a besoin et à ce qu'elle peut établir.

Après la décadence de Rome, ses travaux sont dispersés.

L'oeuvre d'A ristote doit sa renaissance et sa préservation aux philosophes et savants arabes, qui commencent à le traduire en arabe dès le IXème siècle.

Les plus connus d'entre eux sont Avicenne au Xème siècle, et Averroès, qui étudie et commente Aristote au XIIème siècle.

Les travaux d'Aristote connaissent au XIIIème siècle un regain d'intérêt dans le monde occidental, et saint Thomas d'A quin y puise un support philosophique pour la théologie chrétienne.

Les responsables de l'Eglise commencent par remettre en cause l'utilisation que fait Thomas d'Aquin des enseignements d'Aristote, qu'ils pensent voir déboucher sur une vision matérialiste du monde.

L'adaptation que fait d'A quin de la pensée aristotélicienne finit pourtant par être acceptée: c'est la naissance de la philosophie scolastique, contre laquelle Descartes écrira son oeuvre. L'influence de la philosophie d'A ristote s'est fait sentir dans tous les domaines du savoir.

Sa doctrine du Premier Moteur a joué un rôle important en théologie.

Jusqu'au XXème siècle, "logique" est synonyme de logique aristotélicienne.

Jusqu'à la Renaissance, les astronomes et les poètes s'inspirent de sa cosmologie, avant qu'elle ne connaisse une remise en question radicale avec C opernic et Galilée.

Ce n'est qu'au milieu du XIXème siècle que Darwin remet en cause le principe aristotélicien d'immutabilité des espèces.

Aujourd'hui se développe une nouvelle lecture de ses travaux et de leur application dans des domaines aussi divers que la théorie de l'éducation, la critique littéraire, l'éthologie, l'éthique et l'analyse politique.. »

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