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Aristote: Le problème de la valeur

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« Thème 87 Aristote: Le problème de la valeur Partant d'un matériau brut, non traité, le travail est une force de transformation qui produit des objets utiles aux besoins.

On peut distinguer, en chaque marchandise, une double valeur : une valeur d'usage, qui se mesure à l'utilité ou à la satisfaction d'un besoin ; et une valeur d'échange, qui est la valeur financière que l'on peut en tirer sur le marché.

Dans toute société, le travail est le prix qu'il faut payer pour toute richesse, et très tôt la nécessité de la division du travail s'est imposée, du fait de l'impossibilité faite à chacun de produire la totalité des biens qui sont nécessaires à sa subsistance.

Aristote a montré que l'autonomie" ne peut valoir que pour une Cité, jamais pour un individu.

Dans l'Éthique à Nicomaque, il résume le problème central de l'économie : "On fait une communauté en général entre des travaux différents et inégaux : et il faut pourtant les égaliser." La vie sociale est ainsi un échange de biens produits par les individus en fonction de leurs spécialités.

Chacun travaille, non pas pour produire ses propres objets d'usage, mais des objets qui seront vendus sur le marché pour en tirer de l'argent et acquérir tout ce dont on a besoin.

Quand les échanges sont limités, le troc peut suffire, mais lorsqu'ils deviennent plus étendus et complexes, il devient nécessaire d'introduire un intermédiaire : la monnaie.

Celle-ci n'a en soi aucune valeur, sinon symbolique.

Le cours de la monnaie, c'est-à-dire le prix de l'argent, est fixé conventionnellement.

Son rôle est d'établir un équilibre entre les objets échangés.

Les "vraies richesses sont les biens d'usage et de consommation.

Dans l'idéal, les choses ne devraient avoir un prix fixé qu'en fonction de l'usage qu'on en peut faire, c'est-à-dire des besoins qu'elles satisfont. Pourtant, il existe des choses qui ont une grande valeur d'usage, mais un prix quasiment nul sur le marché, par exemple l'eau.

Le besoin ne suffit donc pas à définir la valeur de l'objet.

Le paradoxe de l'échange est qu'une chose n'a de prix qu'en tant qu'elle est utile, mais ce n'est pas l'utilité qui en fixe le prix.

Aristote est le premier à définir l'économie, soit ce qui concerne les biens de famille et le patrimoine.

L'acquisition économique reste conforme à la nature quand elle sert la satisfaction des besoins naturels.

Mais l'introduction de la monnaie pervertit l'échange quand, d'intermédiaire, l'argent devient finalité.

Le négoce (étymologiquement negotium : négation de la chose) est un échange "chrématistique", où la marchandise sert d'intermédiaire entre deux sommes d'argent : en revendant plus cher que l'on achète, la richesse devient l'argent lui-même.. »

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