Aristote et le sujet
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PRESENTATION DE L' "ETHIQUE A NICOMAQUE" DE ARISTOTE
Au regard de la tripartition du savoir classique dans l'Antiquité (logique, physique
et éthique), l'Éthique à Nicomaque constitue l'oeuvre la plus aboutie de la partie
éthique.
En délimitant le champ des affaires humaines par exclusion de la nature
et du divin, elle constitue le premier effort pour penser l'action humaine de
manière immanente et autonome et lui reconnaître ainsi une positivité
ontologique.
Aristote (384-322 av.
J.-C.) y opère en effet une critique de ses
prédécesseurs, qui ne voient dans l'action humaine qu'un domaine d'application
pour des principes extérieurs, que ce soient les dieux de la pensée tragique, les
formes platoniciennes ou plus pragmatiquement, les techniques de la
sophistique.
Apprendre à se connaître est très difficile [...] et un très grand plaisir en
même temps (quel plaisir de se connaître !) ; mais nous ne pouvons pas
nous contempler nous-mêmes à partir de nous-mêmes : ce qui le prouve,
ce sont les reproches que nous adressons à d'autres, sans nous rendre
compte que nous commettons les mêmes erreurs, aveuglés que nous
sommes, pour beaucoup d'entre nous, par l'indulgence et la passion qui nous empêchent de juger
correctement.
Par conséquent, à la façon dont nous regardons dans un miroir quand nous voulons voir notre visage, quand
nous voulons apprendre à nous connaître, c'est en tournant nos regards vers notre ami que nous pourrions
nous découvrir, puisqu'un ami est un autre soi-même.
Concluons : la connaissance de soi est un plaisir qui n'est pas possible sans la présence de quelqu'un d'autre
qui soit notre ami ; l'homme qui se suffit à soi-même aurait donc besoin d'amitié pour apprendre à se
connaître soi-même.
ARISTOTE
I - LES TERMES DU SUJET
Se connaître soi-même.
C'est là sans doute le programme essentiel de la philosophie depuis SOCRATE.
Le sage est celui qui, au terme de ses apprentissages, retourne sur lui-même son désir de savoir.
L'ami : le texte ayant pour sujet le rôle de l'ami dans la connaissance de soi, l'ami et l'amitié sont au coeur du propos
d'ARISTOTE.
Pas de difficulté ici, sinon que l'ami ne devait pas s'entendre dans le sens banalisé que peut avoir en français le mot
"copain".
II - UNE ANALYSE DU PROBLEME
Le problème se dégage de ce qu'ARISTOTE dit du philosophe.
Le philosophe est celui qui se connaît lui-même.
C'est
aussi celui qui "se suffit à soi-même".
Y a-t-il une place pour l'autre dans le projet de vie du philosophe ? La sagesse demande-t-elle de vivre seul ?
Le texte d'ARISTOTE peut se comprendre comme une réponse à cette question.
La connaissance de soi comme
l'autarcie ne souffrent pas de la présence d'un ami, mais au contraire l'exigent.
Qu'attendre d'un ami ? Qui est l'ami ? Voilà les questions que pose le texte et qui déterminent largement son intérêt.
III - LES GRANDES LIGNES DU PLAN
Nous rappelons qu'aucun plan ne s'impose dans ce type d'épreuve.
Il suffit que le texte soit méthodiquement expliqué
et son intérêt dégagé, ce nous ferons successivement dans deux parties distinctes.
IV - UNE DEMARCHE POSSIBLE.
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