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À quoi sert l'histoire ?

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« À quoi sert l'histoire comprise comme l'ensemble des faits humains ? On peut s'interroger sur l'utilité de l'historiographie.

Pourquoi a-t-on élaboré une telle discipline ? N'a-t-elle d'intérêt qu'en tant qu'elle pourrait être utile ? Peut-on aussi penser que l'histoire comme science humaine pourrait être une connaissance désintéressée ? Le sujet peut également poser le problème du progrès de l'histoire, et d'un sens de l'histoire : l'homme lui trouve-t-il un intérêt par son statut d'être historique, pris dans une époque, dans une chronologie ? Quel est l'apport de l'histoire pour la connaissance, ou pour la conduite de la vie (possibilité d'une leçon de l'histoire, dans un rapport passéprésent-futur) ? Peut-elle être une explication du présent par le passé ? Discussion : L'histoire se définit comme le cours des événements humains, pour cerner ce qu'est l'histoire, il convient de se demander ce qu'est un "événement", ce qui fait que des événements sont dits "historiques", ce qui établit entre les événements la nature d'un lien.

Mais à quoi peut bien servir l'histoire, autrement dit l'étude du passé ? Quatre-vingts milliards d'hommes et de femmes ont vécu sur la Terre depuis l'apparition des premiers êtres humains.

De génération en génération, ces hommes et ces femmes ont lutté pour leur préservation, leur continuation, pour asseoir leur pouvoir, leur domination.

Il nous appartient de poursuivre leur effort ou de tirer leçon de leurs erreurs.

L'histoire nous aide à entrevoir d'où nous venons et où nous allons. Suggestion de plan : Première partie : Qu'est-ce qu'on désigne par histoire ? L'événement est "ce qui se passe" mais pourrait ne pas se passer : est « historique » un événement "important", en ce qu'il détermine l'avenir de l'humanité, que la destinée des hommes dépend en quelque façon de lui.

Dès lors, le sens du terme " histoire " est celui d'histoire comme devenir réel de l'humanité.

En effet, puisque toujours en tout lieu, les êtres humains nouent entre eux des relations et forment une société organisée on déduira de la nature les causes et principes naturels des États, c'est-à-dire qu'ils seront assimilés à la condition humaine ordinaire.

Cette nature, dans son inexorable déploiement, EST l'histoire.

Il est de surcroît vain de réduire l'histoire au simple passé puisqu'elle entretient avec l'avenir des liens permanents et indissociables.

L'histoire est l'évolution interne des sociétés organisées.

"Elle (l'histoire) est souvent invoquée, à tort et à travers, par tout un chacun, pour justifier à peu près n'importe quoi, depuis les " nettoyages " ethniques si prisés par notre époque obsédée de propreté jusqu'à l'élimination massive d'opposants politiques coupables, comme aux temps du soviétisme pur et dur, de vouloir entraver la marche inexorable vers le Grand Soir." Georges Langlois, À quoi sert l'histoire. Deuxième partie : L'histoire, un jugement porté sur le passé ? L'histoire comporte une part d'aléa, de hasard, d'accident.

Que quelque chose soit arrivé, soit " entré dans l'histoire ", n'entraîne pas, ne signifie pas, que cette chose doit être, est de l'ordre de la vérité ou de la morale/du droit.

Même si cette affirmation suppose que seul ce que l'histoire juge digne d'être gardé est vrai ou bien, cela suppose quand même que quelque chose s'est produit.

Mais qui, ou quoi, a produit ce quelque chose ? Pour une partie de la philosophie ce ne sont pas les hommes qui font l'histoire...

« L'histoire est une galerie de tableaux où il y a peu d'originaux et beaucoup de copies.

» Tocqueville, L'Ancien Régime et la Révolution Il faut donc que l'histoire, non seulement soit une entité réelle, mais aussi, qu'elle soit habilitée à porter des jugements de valeur sur ce qui est arrivé, ou à garder seulement ce qui était bien, voire encore à sanctifier le mal, et le changer en bien.

L'histoire aurait alors en elle une norme morale : dire que l'histoire jugera c'est dire que l'histoire nous dira ce qui était vrai ou bien dans le passé.

Si l'histoire est capable de juger, c'est qu'elle a en elle de quoi le faire parce qu'elle est identifiée soit à Dieu soit à la Raison.

La théologie de l'histoire prétend que Dieu, entité extérieure à l'histoire, jugera les actes des hommes, et non l'histoire à proprement parler.

La philosophie de l'histoire, avec Hegel, déclare au contraire que c'est la Raison qui jugera, donc l'histoire.

N'est-il pas absurde de croire que l'histoire serait une entité réelle, serait un être existant ? Qu'il faille croire en Dieu ou en la Raison, c'est de toute façon tenir un discours trop religieux ou métaphysique.

« L'Histoire justifie ce que l'on veut.

Elle n'enseigne rigoureusement rien, car elle contient tout et donne des exemples de tout.

» Valéry, Regards sur le monde actuel. L'histoire représente, non pas un indicateur suprême de la direction à suivre, mais un instrument essentiellement stratégique pour apprendre à connaître un peuple, un pays.

Se situant dans le présent, elle met en lumière ce présent sur la base de la connaissance du passé dans le but de la situer dans son devenir.

L'historien juge le devenir de l'humanité, il lui attribue souvent un sens, une direction.

Mais nul fait historique, du fait qu'il est, ne peut être capable de " juger " que ce qui est arrivé devait être.

La mémoire a la capacité de nous éviter certaines errances stériles.

La mémoire peut, en effet, à son tour, comme l'intelligence, comme l'intuition, comme la prospective, jouer. »

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