Séquence sur le théâtre : JUSTE LA FIN DU MONDE jean Luc lagarce
Publié le 06/06/2023
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Séquence sur le théâtre : JUSTE LA FIN DU MONDE jean Luc lagarce
LL N°1 pour le bac
Quelle(s) fonctions jean -Luc lagarce donne-t-il à ce prologue ?
3 mouvements dans ce passage :
L1 àL18 : louis annonce de sa mort prochaine (à lui-même et au public)
L19 à L 27 : comment annoncer sa mort prochaine ?
L28 à la fin : l’illusion d’être le maitre de sa vie
-Au théâtre classique, le début d’une pièce coïncide avec les scènes d’expositions durant
lesquels on fait connaissance avec les personnages (identité et lien de parenté) et une amorce
de l’intrigue.
Ici louis est seul en scène dans un MONOLOGUE.
Il se parle à lui-même et au
public.
[Dans le théâtre gr.] Partie de la pièce qui précède l'entrée du chœur où l'on exposait le
sujet.
Dans le théâtre des Grecs, le prologue servait à initier les spectateurs à la marche du
drame et à ses développements : il était dit par un acteur (BOUCHARD1878).
Il n’y aura pas de chœur au sens antique du terme, après ce prologue, on entre dans la scène 1
(on remarquera que le découpage classique en actes n’existe pas chez Lagarce
Premier mouvement : annonce de la mort (1-18)
L1 : « plus tard, l’année d’après » : le temps est un élément primordial dans cette pièce et dans
la tragédie : Louis n’a pas de temps devant lui, moins d’un an
La répétition comme un refrain (remplissant le rôle du chœur dans la tragédie antique*)
renforce le coté irrémédiable de la mort, cette expression est répétée 5 fois sur ces quelques
lignes ; En fin de ligne comme un couperet (les parques coupent le fil ??)
On note que nous n’avons aucune précision sur le jour, le mois, l’année car cela n’a aucune
importance : seul compte le FATUM (au sens grec, la décision des Dieux puis, le sens de
fatalité, coup du sort inexorable)
L2 -j’allais mourir à mon tour- : l’emploi des tirets est l’indication d’une sous-conversation
avec lui-même de ce qu’il ne peut pas dire directement
L3-4 : indications classiques sur le personnage : louis, 34 ans/ emploi du futur = la certitude
de la mort prochaine/ et la répétition « l’année d’après » : comme un besoin de le répéter pour
en prendre cse et l’accepter
L5-6 : la notion du temps prend une grande place dans ce prologue (à lui seul il est le
personnage de la fatalité : besoin de temps pour dire les choses, mais je n’ai pas ce temps)
2
« nombreux mois » * 2 vient s’opposer à « ne rien faire » « j’attendais » *2, sidération de la
nouvelle : impossibilité d’y faire face.
« J’attendais d’en avoir fini » : expression dramatique, début de la pièce « entrée dans
l’histoire » et c’est déjà la fin.
Louis continue de parler : sa seule arme contre le temps : parler, écrire, mettre en scène,
transmettre par les mots.
(Comme JLL)
L7 : « l’année d’après » seule expression sur la ligne, tout est dit avec cette expression ensuite
c’est la fin.
L8-11 : champ lexical de la guerre, face à un grand danger : trois possibilités : fuir, rester
immobile, attaquer, il choisit l’immobilité comme pour nier)
Champ lexical « danger extrême » « violent » « ennemi » « détruirait »
L’ennemi est à l’intérieur de lui, donc impossible de le réduire à néant sans mourir luimême « aussitôt » l’urgence, la terreur : si je bouge je suis mort
L12-13 : « l’année/ d’après » sur deux lignes : quelque chose s’est rompu, difficulté de
continuer à vivre en connaissant le reste limité des jours devant soi.
L14 : « malgré tout » : tournant dans les sentiments de louis : il essaie de se résoudre à
mourir bientôt, il tente d’accepter avec résignation mais cet adverbe montre qu’il veut
encore faire quelque chose
L15-18 : « la peur…l’année d’après »
SANS ESPOIR
JAMAIS DE SURVIVRE => parallélisme de construction
(L’occasion de parler de l’écriture de JLL : prose mais poétique proche du verset * : figure
poétique dans ce prologue : allitération, rupture de phrase, parallélisme…)
On reste dans la tonalité tragique mais le spectateur sens qu’une décision va être prise (les
mots du dramaturge ont un effet d’annonce)
Deuxième mouvement (19-27) : comment annoncer sa mort prochaine ? Louis décide
daller voir sa famille pour les prévenir de sa mort prochaine
L19-20 : trois expressions pour décider d’y aller « retourner les voir » => 15 ans sans voir sa
famille, cela prouve un désaccord « revenir sur ma pas » « aller sur mes traces et faire le
voyage » : trois expressions pour dire et allitération en « R », la décision est difficile.
Le mot voyage est seul sur la ligne = pour annoncer le dernier voyage ??
L21 : lentement/ avec soin/ soin/ et précision = vocabulaire qui souligne le besoin de bien
faire les choses, de ne pas brusquer sa famille.
Besoin de trouver le mot juste pour JLL
2
L22-ce que je crois- : louis pense devoir agir ainsi, il se force peut-être à rester calme pour
coller à l’image que sa famille a de lui.
Il croit....
»
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