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Révolution française

Publié le 23/10/2023

Extrait du document

« La Révolution française (1789-1799) Introduction La Révolution française n’est pas un coup de tonnerre dans un ciel sans nuages.

C’est un évènement complexe qui s’explique par de nombreuses tensions préalables.

Ces tensions sont de plusieurs natures : - Sociales : la société d’ordres est profondément inégalitaire.

Les 28 millions de Français sont répartis en 3 ordres, mais les deux premiers (clergé et noblesse, moins de 2% de la population) accaparent 30% des terres et ne paient pas d’impôts - Economiques : à la fin des années 1780, les récoltes sont mauvaises, ce qui accentue la pauvreté.

Parallèlement, la monarchie française est très endettée, à cause de guerres coûteuses (guerre d’indépendance américaine, notamment).

Seule une réforme des impôts, faisant payer les privilégiés, permettrait d’éviter la banqueroute.

Mais les deux premiers ordres y sont opposés. - Politiques : le Parlement de Paris, qui n’a qu’un rôle purement technique de conseil et d’enregistrement des lois, souhaite arracher au roi le pouvoir législatif, sur le modèle du parlement britannique.

Les parlementaires profitent de la situation financière catastrophique de la monarchie pour forcer le roi à convoquer les états-généraux : seuls ces derniers, argumentent-ils, ont le pouvoir de valider une réforme importante des impôts.

En réalité, les parlementaires veulent profiter des états-généraux pour obtenir le pouvoir législatif.

Le roi n’a pas le choix et convoque les états-généraux pour le 1er mai 1789… Problématique : comment les différentes expériences politiques, entre 1789 et 1814, ontelles changé la société française, tout en aboutissant à une restauration de la monarchie ? I. La rupture de 1789 1.

La révolte des députés du Tiers-Etat Partout, en France, des députés aux états généraux sont élus, représentants les trois ordres. Parmi ceux du tiers état, beaucoup sont des bourgeois, souvent des avocats.

Exemple : Armand-Gaston Camus, 59 ans en 1789, fils d’un procureur au Parlement de Paris. Armand-Gaston est élu député de Paris avec Bailly (premier président de l’Assemblée nationale et premier maire de Paris) et le Dr Guillotin.

Ils rédigent, tous les trois, le cahier de doléances pour Paris. Doc : le serment du Jeu de Paume, de David (Analyse) - 5 mai 1789 : séance inaugurale des Etats généraux.

Les 3 ordres doivent se séparer pour vérifier leurs mandats - 6 mai : les députés du Tiers refusent de vérifier les mandats séparément et prennent le nom de Communes.

Le roi temporise. - 17 juin : les députés du Tiers, plus 19 curés, s’intitulent Assemblée nationale et représentants légitimes de la nation.

Ils sont rejoints, le 19 juin, par la majorité du clergé. Nation : ensemble des habitants d’un pays, ayant la volonté de vivre ensemble et la conscience de leur unité. - 20 juin : le roi fait fermer la salle de réunion des Etats généraux, pour éviter que L’Assemblée ne puisse se réunir.

Guillotin propose alors la salle du Jeu de Paume et Camus, parvenant à s’introduire dans la salle utilisée jusque là, ramène les documents des députés.

L’Assemblée nationale prête alors serment, autour de Bailly, de ne pas se séparer avant d’avoir donné une constitution à la France.

Camus est l’un des premiers à prêter serment. Constitution : voir livre - 9 juillet : l’Assemblée se proclame donc constituante.

Camus en devient le président le 28 octobre, jusqu’en novembre. 2.

L’irruption du peuple a.

Les journées révolutionnaires de juillet A ce stade de la Révolution, rien n’a vraiment changé : l’Assemblée nationale réfléchit à une constitution, mais rien n’est écrit et le roi pourrait encore tuer dans l’œuf cette tentative.

Mais un nouvel acteur, décisif, va intervenir et faire basculer les évènements : le peuple parisien. Contexte : - le peuple a faim : accidents climatiques de l’été 1788, de l’hiver 1789. - le peuple espère et craint que le bien qui puisse sortir des Etats généraux soit empêché par un complot aristocratique.

Craintes renforcées par l’arrivée de troupes à Paris, massées pour intimider l’Assemblée.

Les rumeurs se propagent : ces troupes viennent pour empêcher toute réforme bénéfique pour le peuple. - 12 juillet, charge du Royal Allemand, entouré par la foule des Parisiens.

13 et 14 juillet : insurrection, prise de la Bastille.

Le pouvoir, à Paris, est occupé par un comité permanent, et une milice est constituée, qui sera appelée Garde Nationale.

La cocarde tricolore est adoptée. Le roi fait retirer les troupes et reconnaît l’Assemblée nationale.

Un pas décisif est franchi. b.

La Grande Peur et la nuit du 4 août Un nouveau pas décisif est franchi dans la nuit du 4 août 1789 : à la demande de députés de la noblesse, les privilèges sont abolis ! Comment en est-on arrivé à un bouleversement aussi fondamental de la société d’Ancien Régime ? Cette fois, cela se joue dans les campagnes… A partir du 20 juillet, dans 5 foyers originels, se répand une rumeur selon laquelle des bandes de brigands armées par les aristocrates s’apprêtent à saccager les récoltes et massacrer les populations villageoises.

Les esprits sont tendus à l’approche des moissons et par les espoirs que soulève la réunion des Etats généraux.

Les villages s’arment et attendent.

Une fois armés, certains s’en prennent aux châteaux des seigneurs, mettant le feu aux terriers, etc… Devant ces violences, l’Assemblée prend peur et, dans la nuit du 4 août, des députés de la noblesse proposent la suppression des privilèges : la dîme est supprimée et les droits seigneuriaux déclarés rachetables (20 fois le montant annuel).

Les députés de la noblesse se résolvent à ce changement pour sauver leurs châteaux.

Dans les villes, les pouvoirs locaux sont souvent remplacés par des « patriotes », qui suivent l’exemple parisien et constituent des milices de gardes nationaux.

Camus, le 14 août, est nommé archiviste de l’Assemblée nationale, après avoir souligné l’importance de conserver les traces des travaux des députés. c.

Les journées d’octobre Les 5 et 6 octobre, dans un contexte de pénurie, le peuple parisien apprend qu’au cours d’un banquet de soldats royaux en l’honneur de la reine, la cocarde tricolore a été profanée.

Cet incident renforce la thèse du complot aristocratique et aboutit à la constitution d’un cortège de 6 à 7000 manifestants qui se rendent à Versailles, massacrent des gardes du corps et obtiennent de ramener le roi à Paris.

Désormais, le roi est sous la surveillance du peuple parisien, prompt à l’émeute, de même que l’Assemblée qui s’est, elle aussi, déplacée. 3.

Vers une monarchie constitutionnelle : l’œuvre de la Constituante a.

La DDHC Le contexte : l’Assemblée s’est déclarée constituante depuis le 9 juillet.

Elle réfléchit à l’adoption d’une constitution.

Mais la légitimité de ce texte est incertaine, car l’Assemblée n’a pas été désignée pour cela et s’est auto proclamée constituante.

Pour remédier à cette faiblesse, les constituants décident de faire précéder la constitution d’un texte qui proclame les droits naturels.

De la sorte, la légitimité de l’Assemblée repose sur ces droits, qui fondent la souveraineté nationale. La DDHC est adoptée le 26 août 1789. b.

Une réorganisation politique et administrative profonde - principe adopté d’une monarchie constitutionnelle, avec droit de veto suspensif pour le roi (4 ans) - adoption du suffrage censitaire - création d’une nouvelle organisation administrative de la France (83 départements, districts, cantons, communes) c.

La constitution civile du clergé - novembre-décembre 1789 : vente des biens du clergé.

Sur proposition de Talleyrand, l’Assemblée (présidée par Camus) vote la vente des biens du clergé, pour renflouer les caisses de l’Etat. - Le 12 juillet 1790, l’Assemblée nationale vote la Constitution civile du clergé : les biens de l’Eglise sont nationalisés, les diocèses sont calqués sur les départements et, désormais, les curés sont des fonctionnaires, rémunérés par l’Etat.

Ils sont élus par les citoyens, de même que les évêques.

L’Assemblée prévoit également que les curés et les évêques prêtent serment à la Constitution.

Camus fait de nombreux discours pour appuyer cette réforme.

Le pape Pie VI, en mars 1791, condamne officiellement la Constitution civile du clergé, qui lui enlève la nomination des évêques et toute autorité sur l’Eglise de France. La France va alors se diviser entre partisans des prêtres « jureurs » et ceux des prêtres « réfractaires », les derniers devenant hostiles à la Révolution.

Des affrontements opposent les deux partis. II. De la monarchie constitutionnelle à la République (juillet 1790- septembre 1792) Problématique : comment et par quelles étapes, la France est-elle passée d’une monarchie constitutionnelle à une République ? 1.

La Constitution de 1791 : la Révolution terminée ? Schéma Constitution votée le 3 septembre 1791 et acceptée par le roi.

L’Assemblée constituante se dissout alors : Camus n’en est plus membre ! Pouvoir exécutif Roi + Droit de veto suspensif 6 ministres nommés par lui Pouvoir législatif Pouvoir judiciaire Assemblée législative (745 députés, payant un impôt > 50 livres) Juges et jurés élisent Electeurs (env.

50 000), payant un impôt > 10 jours de travail élisent élisent Citoyens actifs (4,5 millions, 15%), payant un impôt > 3 jours de travail 2.

Les divisions de la nation a.

Les clivages politiques L’Assemblé nationale, ayant accompli sa tâche,.... »

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