L'Occident en crise (1300-1450)

« L'Occident en crise : (1300-1450) Au début du xrv• s., la prospérité de la France est particulièrement remarquable, et son mode de vie et de pensée est dominant en Europe.

La féodalité s'est trouvée finalement limitée au profit d'un absolutisme royal : le roi gouverne avec un Conseil, des officiers d'administration, et quelques assemblées des «États du Royaume» composées des représentants des trois Ordres; il ne délègue plus ses pouvoirs à ses vassaux.

Au milieu du siècle, une série de catastrophes et de mutations importantes des mentalités vont pourtant mettre fin à la civilisation médiévale. a Mutations de la société et des mentalités La surpopulation et la stagnation de l'agriculture entraînent des famines.

S'y ajoutent des calamités naturelles : la peste noire (surtout 1348) désorganise toutes les activités et tue un tiers de la population d'Europe.

Les tentatives pour conjurer ce fléau, qu'on croit dû à la colère divine, engendrent des comportements qui relè­ vent de l'hystérie collective (processions de flagellants, massacres de Juifs). L'expansion occidentale cesse; l'équilibre économique se modifie.

Seules restent dy­ namiques les zones urbanisées, «indus- trialisées», comme les Flandres et l'Italie, où commence le capitalisme. La substitution progressive d'idéaux na­ tionaux à l'idéal d'une chrétienté unifiée coïncide avec la reprise des guerres entre pays chrétiens: la « Guerre de Cent Ans» franco-anglaise ruine le royaume de France.

Cela suscite un affaiblissement des pouvoirs royaux et pontificaux (on voit pendant un temps s'affronter deux papes); cela entraîne aussi des troubles sociaux: émeutes parisiennes de 1357, jacqueries (révoltes de paysans) comme celle de 1358.. »