lineaire A une passante
Publié le 11/03/2023
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«
Baudelaire : A une passante
« A une passante » Ch Baudelaire
Charles Baudelaire est un poète français du 19ieme siècle au carrefour de
plusieurs mouvements littéraires : le romantisme le symbolisme et le parnasse.
Il mène une vie dissipée en opposition avec la moralité de son époque.
Il est considéré comme un poète maudit car son œuvre n’a pas toujours été bien
comprise.
Certain de ces poèmes seront censures pour outrage aux bonnes
mœurs.
Son recueil le plus célèbre les fleurs du mal (1857) est à l’origine du symbolisme.
Il en est l’un des plus grand représentant.
Il est le précurseur de la poésie
moderne.
(il ose décrire le laid, la ville..)
Le poème que nous allons étudier « A une passante » est un sonnet composé de
deux quatrains et de deux tercets extrait de la section des « tableaux parisiens »
des fleurs du mal.
Il trace la rencontre du poète avec une majestueuse passante dans une rue
urbaine.
La problématique est la suivante :
Comment Baudelaire met-il en scène cette rencontre impossible ?
Ce poème se décompose en 3 mouvements.
Pour cela nous verrons dans le premier mouvement vers 1 à 5 l’apparition de la
passante, puis vers 6 à 8 le second mouvement qui est la fascination du poète et
enfin le troisième mouvement vers 9 à 14 qui est le désespoir pour cet amour
impossible.
Nous allons étudier le premier mouvement qui est l’apparition de la passante :
Le premier alexandrin nous renseigne sur le lieu de la rencontre, cela se passe
dans une rue parisienne, bruyante cela est rendue par une allitération en r et en
s « assourdissante » et « hurlait » et la rue est présentée comme hostile et
agressive et la rue est personnifiée avec le verbe hurler.
Au vers 2 l’apparition de la passante va faire oublier cette agitation urbaine.
Baudelaire voit d’abord apparaitre une silhouette « longue, mince …
majestueuse « .
Cette énumération et les adjectifs qualificatifs soulignent la grâce de cette
femme.
L’oxymore « douleur majestueuse » révèle que Baudelaire est attiré par le
mélange de beauté et de souffrance de cette femme.
Cela fait échos au spleen et
à l’idéal du poète.
Le vers 2 fait naitre l’attente (on ne sait pas de qui il s’agit encore femme,
animal ??)
« Une femme passa » ne figure que dans le vers suivant.
La silhouette se précise
peu à peu.
Cette femme est gracieuse.
L’hyperbole « d’une main fastueuse » appartient au champ lexical de la noblesse
que l’on retrouve au vers 2 avec « majestueuse » , vers 3 « fastueuse » et vers
5 « noble »
Sa démarche est harmonieuse comme le souligne 4 groupes de 3 syllabes
« soulevant, balançant le feston l’ourlet ».
Même sa toilette (ou ses vêtements)
parait danser.
Le portrait de la femme continue par un enjambement sur le deuxième quatrain.
La métaphore « avec sa jambe de statue » montre une beauté si parfaite qu’elle
semble être l’œuvre d’un sculpteur.
Maintenant le second mouvement montre la fascination du poète qui revient au
6ieme vers « avec moi » en début de vers.
Baudelaire est fasciné....
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