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LES CONTEMPLATIONS , V.Hugo Livre IV ,poème 9

Publié le 23/06/2023

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« LES CONTEMPLATIONS , V.Hugo Livre IV ,poème 9 Phrase amorce/Présentation de l’œuvre et de l’auteur Le poète, frappé par la mort accidentelle de sa fille Léopoldine, se tourne vers le passé, dans le livre IV et ravive le souvenir des vacances heureuses en famille. L’auteur rend vivant et émouvant ce tableau du bonheur Il raconte un rituel matinal, la visite de sa fille aînée.

Puis, il évoque les liens d’affection privilégiés qu’il entretient avec elle.

Enfin, il se met en scène comme conteur au sein de sa famille. Les premiers vers sont mélancoliques :le lyrisme , rendu par l’apostrophe « o » et les 4 exclamations, souligne le regret de ce qui n’est plus. Les quatrains d’octosyllabes à rimes croisées sont ensuite narratifs, et les tirets introduisent un discours qui laisse attendre une suite ,par l’usage des points de suspension.

Nous avons le sentiment d’écouter parler le poète.

La question oratoire de la strophe 2 renforce cette idée de conversation spontanée, ce qui nous donne l’impression de pénétrer dans l’intimité du poète.

L’ancrage réaliste ( « Montlignon et Saint Leu » existent) fait croire à l’authenticité du récit. Le contre-rejet , à la strophe 3 «Pénètre,/Mon cœur, dans ce passé charmant » met en valeur un mouvement de commencement :au début du poème correspond une entrée dans le passé, qui est aussi le récit de l’entrée de Léopoldine dans la chambre de son père.

La parfaite coincidence entre forme et fond est frappante.

L’adverbe « doucement » vient rappeler le « doux rayon » V2 et entre en réseau avec le « doux astre » V28 et les « douces têtes » V41. L’enfance est associée à une douceur bienfaisante. La strophe 4 introduit un parallélisme et une réciprocité dans la relation père/fille :l’une a « peur » de l’éveiller, l’autre a « peur » de la faire « envoler ».Tous deux sont emplis de pudeur et de respect.

Le dernier vers introduit la métaphore de l’oiseau, libre et gai, pour désigner l’enfant. Dans la strophe 5, nous trouvons un tableau harmonieux :l’ « aube pure » et les « frais berceaux » symbolisent l’innocence et la naiveté de l’enfance.

La gaieté est rendue par les chants et les rires ; le tableau familial est sans ombre. La strophe 6 indique une connivence, un code convenu entre le père et la fille : la toux signale la présence du poète ; Léopoldine est présentée comme une enfant raisonnable, responsable, mesurée.

Cette esquisse de portrait moral est légère et rendue vivante par l’utilisation du discours direct, qui fait croire au lecteur qu’il entend sa voix, qu’il participe à la scène.

Dans un 2° temps, le poète rassemble en les résumant quelques souvenirs des occupations auxquelles il aime se livrer avec ses enfants, en insistant sur la position d’aînée de Léopoldine , qui crée un lien privilégié entre elle et lui. La strophe 7 insiste sur le caractère inconditionnel de l’amour qu’il lui porte :les hypothèses au subjonctif imparfait maintiennent un niveau de langue plutôt soutenu , alors que le début du poème était plus oral.

La phrase très courte « Je l’admirais.

» située au centre du poème sonne comme un cri sincère.

Les 2 métaphores de la « fée » et de l’ « astre » rappellent l’univers du conte ou de l’épopée : les astres guident les voyageurs depuis l’Antiquité. La strophe 8 évoque, avec l’emploi de la 1°personne du pluriel, la nostalgie d’une communauté brisée.

L’allitération entre « charmants ».... »

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