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La semaine sainte Louis aragon

Publié le 03/10/2023

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« « La semaine sainte », Louis Aragon Introduction : L'œuvre littéraire "La Semaine sainte", d'Aragon, publiée en 1958, nous plonge au cœur des événements historiques qui ont secoué la France au printemps de l'année 1815.

Dans ce récit captivant, le poète et romancier retrace la tumultueuse période où Napoléon, échappé de l'île d'Elbe, tente de regagner Paris pour reconquérir le pouvoir lors de la période des « Cent Jours ».

Parallèlement, le roi Louis XVIII et sa Cour se trouvent contraints de quitter la capitale, entraînant avec eux une myriade d'individus aux destins variés. Parmi ces personnages, l'artiste Théodore Géricault, célèbre peintre ayant renoncé à son art pour s'engager dans l'armée, se retrouve lié au destin du roi dans sa fuite.

Au-delà du cadre historique, "La Semaine sainte" soulève des questions profondes d'ordre politique et humain. Dans cet extrait, Aragon décrit la pénible chevauchée du roi Louis XVIII et de sa Cour en fuite, mettant en lumière les conditions chaotiques de leur voyage. Problématique : Comment Aragon dépeint-il la tumultueuse fuite du roi à travers le personnage de Théodore ? Plan : Nous analyserons d'abord les conditions difficiles de la fuite, marquées par l'obscurité, le froid et les obstacles sur la route.

Ensuite, nous étudierons l'impact psychologique de cette épopée sur Théodore Géricault, notamment sa perception altérée de la réalité et ses pensées obsédantes. I. Une fuite pénible : Aragon plonge d’emblée le lecteur au cœur de la fuite précipitée du roi Louis XVIII et de son entourage, dépeignant une scène marquée par le tumulte et l'adversité.

L’auteur peint un tableau réaliste des souffrances physiques endurées par les personnages lors de leur fuite. L'expression "abandonnant tout cela derrière lui" évoque directement un acte de renoncement, une rupture avec le passé. Théodore Géricault avance ainsi dans « ce grand vide », métaphore pour décrire son destin incertain, et solitaire.

La personnification "l'irresponsabilité du soldat", sonne comme une sorte de paradoxe, puisque les soldats sont censés être dotés d’un grand sens des responsabilités.

Cette expression souligne l'engagement absolu de Géricault dans sa tâche, malgré les difficultés qui l'entourent, les conséquences, ou les dangers potentiels. Ensuite, l’auteur utilise une série de descriptions sensorielles et d'images évocatrices pour dépeindre les conditions physiques difficiles de la fuite.

En effet, l'expression "en pleines ténèbres nocturnes" nous informe sur le cadre spatio-temporel, et crée une atmosphère sombre et mystérieuse, renforçant un sentiment d'urgence et d'insécurité. L'emploi de la métaphore du "cavalier d'une chasse infernale" renforce l'idée de la fuite comme une traque effrénée et dangereuse.

De plus, les expressions telles que "trot prolongé d'une bête exténuée" et "ressentait les souffrances" appuient cette idée d'épuisement et de détresse. Les images des pas qui deviennent incertains, des butées aux pierres et de l'enfoncement dans la boue soulignent les obstacles physiques rencontrés sur le chemin. De même, l'utilisation de l'antithèse « par un froid de neige à la veille du printemps » crée un contraste saisissant, et renforce l'idée des conditions extrêmes auxquelles sont confrontés les personnages. Par ailleurs, Aragon a une écriture inconstante, marquée par des phrases qui semblent interminables, comme pour faire ressentir par les mots, la course contre la montre qui caractérise cette fuite. Théodore est, en effet, introduit au lecteur ainsi : « voilà que Théodore Géricault, et qu'est-ce que c’est que cette guimbarde cahotante malgré ses chevaux frais, eux, de la dernière poste, ce train de voitures (…) » L’utilisation de la question rhétorique : « Et qu'est-ce que c’est que cette guimbarde cahotante », crée une image péjorative de la voiture utilisée pour le voyage, suggérant un moyen de transport précaire et inconfortable. La description du Roi « podagre somnolant dans les lys des coussins et appuyant sa lippe bourbonienne à l'épaule du Duc de Duras » met en évidence le contraste entre la position privilégiée du Roi et les souffrances endurées par les autres personnages… Par ailleurs, le registre épique est prédominant dans la description des mousquetaires, "chevauchée fantastique des mousquetaires".

Mais ils sont en réalité "rompus, meurtris". Cela renvoie encore une fois à une atmosphère épique et dramatique, soulignant la nature pénible et épuisante de la fuite.

Les images des pieds saignants dans les bottes et des fesses échauffées par les culottes de 'fort cuir' mettent en avant les douleurs physiques subies par les personnages.

La mention des "quinze lieues sans changer de pas" souligne la persévérance et l'endurance nécessaires pour poursuivre le trajet sans relâche. La mention de la berline qui a mal compris un tournant et des cavaliers qui se lancent en travers de leur propre convoi suggère, de surcroît, un manque de coordination et de communication, amplifiant le sentiment de chaos. Transition : Dans la deuxième partie de cet extrait, Aragon explore l'état mental et émotionnel de Théodore Géricault pendant la fuite. II. L’état mental et émotionnel de Théodore : Cette fuite n’est pas sans conséquences pour notre protagoniste.

Il « est pris du.... »

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