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Familiale de Prévert, Paroles (1946)

Publié le 04/03/2024

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« Familiale de Prévert, Paroles (1946) Introduction [Présentation de l'extrait] Jacques Prévert est un poète français du 20e siècle.

Son poème « Familiale » est tiré de son recueil Paroles.

C'est un recueil où Prévert s'inspire de la langue parlée pour crée une poésie proche de la conversation. Écrit en vers libres, le poème intitulé « Familiale » évoque avec une monotonie répétitive la situation de trois personnes constituant une famille : le père, la mère et le fils.

La simplicité des occupations et des gestes, le choix d’un vocabulaire très simple concourent à créer une impression de grande banalité.

Seule « anomalie » du tableau, la présence latente de la guerre, si intégrée pourtant à l’ensemble qu’on la remarque à peine. [problématique] Nous verrons comment dans ce poème qui tente à banaliser la guerre comment Prévert en réalité en dénonce l’absurdité et la cruauté. [mouvement du texte] I. Une scène familiale monotone II.

une guerre banalisée intégrée dans le quotidien III.

la dénonciation d'un tel comportement Une scène familiale monotone • La mère fait du tricot /Le fils fait la guerre : le poème commence par un parallélisme étrange.

(tricot /guerre) qui peut surprendre. • Elle trouve ça tout naturel la mère : • Et le père qu’est-ce qu’il fait le père ? : Par cette phrase interrogative et cette formulation avec une répétition familière du sujet « le père », « il », « l e père » l'auteur établie une complicité avec le lecteur. • Il fait des affaires : affaires rime avec guerre.

On comprend que le père fait des affaires grâce à la guerre. • Sa femme fait du tricot/Son fils la guerre /Lui des affaires : Comme on peut le remarquer ce poème est composé de vers irréguliers, le poème est construit sur une énumération d'actions, chacune étant exprimée par un ver d'une structure semblable : un sujet (la mère, le fils, il, le père, elle), un verbe (fait, trouve) un complément d'objet (tricot, guerre,affaires). Le poète utilise les répétitions pour exprimer la monotonie. • La banalité de leur vie est renforcée dans ce ver par un effet d’accélération puisque l'auteur reprend la construction des vers du début du poème sans les verbes. • Les verbes sont au présent pour exprimer l'habitude, il y a une répétition des choses du quotidien.

Ces répétitions révèlent aussi la mécanique de la vie des protagonistes. • La famille décrite est une famille qui représente les idéaux bourgeois de l'époque « travail, famille, patrie » réalisés par la réussite, la soumission et l'obéissance. Une guerre banalisée intégrée dans le quotidien • Il trouve ça tout naturel le père : Ce ver est symétrique avec le ver 3, ce qui donne un refrain.

Par cette expression « trouve ça tout naturel » , l'auteur porte un jugement sur la guerre.

Ce jugement est formulé de manière familière avec la présence de « ça » et la reprise du sujet.

Ce discours volontairement oralisé et familier donne l'impression que ce jugement vis à vis de la guerre est banalisée et intégrée dans cette famille. • Et le fils et le fils ? : on peut voir ici une certaine dérision de l'auteur.

Cela fait penser à la comptine populaire Alouette • Qu’est-ce qu’il trouve le fils ?/Il ne trouve rien absolument rien le fils : la quadruple répétition du mot « fils » met enfin l'accent sur le fils.

On a plusieurs négations « ne rien » répété deux fois.

Ces négations encadre l'adverbe « absolument ».

Ceci souligne le néant qui absorbe le fils.

Sa vie est réduite à rien et ne pense rien. • Le fils sa mère fait du tricot son père des affaires lui la guerre : dans la répartition des occupations, la guerre occupe la même place que des activités anodines comme le tricot et les affaires. • La syntaxe, les sonorités et les jeux.... »

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