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EXTRAIT 3 : LA MORT ET L’ENTERREMENT DEMANON lignes 2234 à 2269

Publié le 31/01/2024

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« EXTRAIT 3 : LA MORT ET L’ENTERREMENT DEMANON lignes 2234 à 2269 JE CITE LE TEXTE, J’IDENTIFIE LE PROCEDE, J’ANALYSE Présentation orale de Julien : N’exigez point de moi que je vous décrive mes sentiments, ni que je vous rapporte ses dernières expressions.

Je la perdis ; je reçus d’elle des marques d’amour au moment même qu’elle expirait ; c’est tout ce que j’ai la force de vous apprendre de ce fatal et déplorable événement. Mon âme ne suivit pas la sienne.

Le Ciel ne me trouva point sans doute, assez rigoureusement puni.

Il a voulu que j’aie traîné, depuis, une vie languissante et misérable.

Je renonce volontai rement à la mener jamais plus heureuse. Je demeurai plus de vingt-quatre heures la bouche attachée sur le visage et sur les mains de ma chère Manon.

Mon dessein était d’y mourir ; mais je fis réflexion, au commencement du second jour, que son corps serait exposé, après mon trépas, à devenir la pâture des bêtes sauvages.

Je formai la résolution de l’enterrer et d’attendre la mort sur sa fosse.

J’étais déjà si proche de ma fin, par l’affaiblissement que le jeûne et la douleur m’avaient causé, que j’eus besoin de quantité d’efforts pour me tenir debout.

Je fus obligé de recourir aux liqueurs que j’avais apportées.

Elles me rendirent autant de force qu’il en fallait pour le triste office que j’allais exécuter.

Il ne m’était pas difficile d’ouvrir la terre, dans le lieu où je me trouvais.

C’était une campagne couverte de sable.

Je rompis mon épée pour m’en servir à creuser, mais j’en tirai moins de secours que de mes mains.

J’ouvris une large fosse.

J’y plaçai l’idole de mon cœur après avoir pris soin de l’en velopper de tous mes habits, pour empêcher le sable de la toucher. Je ne la mis dans cet état qu’après l’avoir embrassée mille fois, avec toute l’ardeur du plus parfait amour.

Je m’assis encore près d’elle.

Je la considérai longtemps.

Je ne pouvais me résoudre à fermer la fosse.

Enfin, mes forces recommençant à s’affaiblir et craignant d’en manquer tout à fait avant la fin de mon entreprise, j’ensevelis pour toujours dans le sein de la terre ce qu’elle avait porté de plus parfait et de plus aimable.

Je me couchai ensuite sur la fosse, le visage tourné vers le sable, et fermant les yeux, avec le dessein de ne les ouvrir jamais, j’invoquai le secours du Ciel et j’attendis la mort avec impatience. Introduction Le texte que je vais vous présenter est un extrait du roman Manon Lescaut écrit en 1731 par l'abbé Prévost.

L’abbé Prévost est un des premiers écrivains des Lumières il est romancier, éditeur et historien.

Il a une vie tumultueuse plus libertine qu’ecclésiastique malgré son engament auprès de l’église.

Inspiré par sa passion pour une femme hollandaise Lenki Eckhardt, il publie Manon Lescaut en 1731 volume 7 des mémoires et aventures d’un homme de qualité.

Le roman qui connait un immense succès, malgré sa censure lors de sa publication, met en scène la passion tumultueuse du jeune chevalier des Grieux pour une ingénue libertine Manon Lescaut qui devient une femme fatale. Le passage que nous allons étudier est un extrait de Manon Lescaut qui présente la mort et l’enterrement de Manon lignes 2234 à 2269 Ce passage se situe à la fin du roman : c’est la fin des temps heureux à la Nouvelle Orléans pour Manon et Des Grieux.

Ils sont obligés de fuir dans le désert car le gouverneur a décidé de marier Manon de force à son fils. Je vais vous montrer pourquoi cet extrait est pathétique.

C’est une situation de malheur puisque Manon Lescaut est morte.

Nous assistons à l’enterrement de Manon par Des Grieux lui même. Je vais vous présenter deux mouvements : le premier mouvement décrit le deuil, la solitude de Des Grieux et l'amour inconditionnel qu’il porte à Manon et le deuxième mouvement explique la symbolique de l'enterrement et de l'attente de la mort Premier mouvement : le deuil, la solitude de Des Grieux et l'amour inconditionnel qu’il porte à Manon ligne 2234 « n’exigez point de moi » à ligne 2247 « bête sauvage » Ligne 2234 : dans cet extrait, Des Grieux exprime sa profonde douleur suite à la perte de Manon, sa bien-aimée : « N’exigez point de moi que je vous décrive mes sentiments, ni que je vous rapporte ses dernières expressions ".

Il s’adresse à Renoncour l’hommede qualité pour lui montrer sa tristesse.

Il exprime l’impossibilité de poursuivre son récit : les verbes.... »

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