Expression linéaire : Les Caractères – La Bruyère Texte 6 (livre 5, remarque 9) : « Arrias »
Publié le 28/03/2023
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Expression linéaire : Les Caractères – La Bruyère
Texte 6 (livre 5, remarque 9) : « Arrias »
Introduction :
La Bruyère est un écrivain moraliste du XVIIe siècle.
Il est l’auteur d’une seule
œuvre : les caractères, ou « les mœurs de ce siècle » qui a connu un succès retentissant
dès sa publication en 1688.
Cette œuvre est un rassemblement de remarques qui ont
pour but de dépeindre le fonctionnement de la société.
L’extrait étudié, la remarque 9 du
livre 5, est une remarque qui présente le portrait d’Arrias, un personnage de l’excès qui
cherche à paraitre.
(Lecture de l’extrait)
En quoi à travers le portrait d’Arrias, La Bruyère, parvient-il à dresser la satire de
l’anti-honnête homme celui qui préfère le paraitre au vrai ?
Cette remarque se partage en 4 mouvements, tout d’abord la présentation d’Arrias,
ensuite la présentation des circonstances, puis dans un 3 ème mouvement l’anecdote
d’Arrias et enfin le coup de théâtre.
Développement :
1er mouvement : présentation d’Arrias
1ère phrase s’ouvre sur une hyperbole : « tout lu, tout vu » et paronomase entre
les mots « lu » et « vu » qui montre l’excessivité d’Arrias, qu’il est sûr de lui.
Il se présente comme possédant l’infinité des connaissances. « Il veut persuader » : Il veut faire croire Cela montre une opposition entre le point de vue d’Arrias et celui d’autrui Décalage entre ce que le personnage veut faire croire de son image et ce qui est réellement perçu sur lui « C’est un homme universel » comme si c’était une définition, comme si on ne peut pas le changer « Il se donne pour tel » c’est le point de vue ironique du narrateur qui montre sa volonté de paraître « mentir » : montre qu’il déforme la réalité pour qu’elle lui soit favorable, la parole n’est alors que apparence La bruyère fait l’emploi de la parataxe : le fait d’attendre des mots de liaison mais il n’y en a pas ce qui renforce le décalage et l’ironie Le trait de caractère qui est souligné c’est la prétention de l’universalité qui est fausse et qui trahi l’échec du personnage Son personnage repose donc sur l’hypocrise 2ème mouvement : présentation des circonstances Maintenant le texte passe au présent de narration alors qu’avant il était au présent de vérité général Le « on » en début de phrase montre que d’autres personnes sont impliquées Lorsque « on » parle Arrias prend la parole et La Bruyère insiste quand il dit « et l’ôte » Il montre alors qu’un gentil homme ne devrai pas le faire L’anaphore devant chaque accumulation du pronom « il » montre qu’il monopolise la parole Discours indirect Nous pouvons également voir qu’il est un séducteur lorsqu’il « discourt des mœurs de cette cour, des femmes du pays, de ses lois et de ses coutumes » Et lorsqu’il parle d’historiettes comme si c’était la gazette des potins, il marque une opposition avec son sérieux dans le reste du récit Ces histoires déplacées le font rire « jusqu’à éclater », par cette hyperbole l’auteur montre que les autres ne rient pas, qu’il le seul à en rire, à les trouver « plaisantes » De plus, il est grossier, cela se traduit par son manque de manière avec un rire « gras » Les convives sont caractérisés par leur anonymat « on », « ceux » La Bruyère nous explique qu’il a interrompu les seuls qui auraient pu parler de quelque chose d’intéressant 3ème mouvement : l’anecdote d’Arrias « Quelqu’un se hasarde de le contredire » : une intervention extérieure, une personne modeste, s’oppose non seulement au point de vue d’Arrias mais lui « prouve » alors renforcé par « nettement » Il l’accuse de mensonge, cependant l’honnête homme ne doit pas mentir C’est le triomphe de la mesure.... »
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