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Ecriture d'invention: Mme de Sévigné

Publié le 02/10/2022

Extrait du document

« Sujet d'invention Mme de Sévigné : Ma chère, j'ai beaucoup apprécié votre nouvelle.

Un joaillier de renom ne ferait guère mieux! Je me sens flattée d'être la première personne à qui vous confiez cet incroyable secret. Mme de Lafayette : Et moi de même! Voyez-vous, cela me prit un certain temps de penser et rédiger une histoire s'approchant du réel, avec une véritable morale au bout. Mme de Sévigné : Il est vrai que cette nouvelle jouxte le réel.

Mais je ne pensais point que cela serait aussi dur.

Votre récit est cruel envers votre héroïne, du début à la fin.

Êtes-vous sûre que votre message sera compris de toutes? Mme de Lafayette : J'en suis certaine, chère amie.

Il faudra néanmoins que nos lecteurs et nos lectrices lisent avec attention, comme vous. Mme de Sévigné : Fort heureusement.

Ce qui me parut le plus pertinent, concernant la morale, était la manière dont on traite les femmes aujourd'hui.

Ces ducs de Guise et d'Anjou, ainsi que le comte de Chabannes en sont d'excellents exemples. Mme de Lafayette : J'aime bien votre esprit.

Vous réussissez à mêler la critique et l'analyse. Mme de Sévigné : Merci, mon amie.Mais il se fait que j'eusse voulu développer mon idée sur vos personnages, voir si ce ce que je dis concorde avec votre pensée. Mme de Lafayette: Excusez-moi.

Je ne voulais point vous interrompre.

Allez-y, je suis toute ouïe. Mme de Sévigné : Merci.

Donc, si ma mémoire ne me fait pas défaut, ces trois hommes rôdent autour de la princesse, en quête d'obtenir ses faveurs.

Et puis, ils font plus que rôder ; ils convoitent la jeune femme, jonglant avec ses sentiments comme Triboulet ferait virevolter ses petites balles.

Quand je pense que c'est autant fictionnel que réel... Mme de Lafayette : Certes.

Vous avez raison de le faire remarquer.

Je voulais aussi montrer à quel niveau l'amour est travesti en commerce.

Mes personnages font une compétition, dont la princesse est le trophée.

Ils en arrivent même à lutter, à combattre entre eux.

On peut le constater au moment du bal, voyez-vous.

Après le malencontreux quiproquo masqué. Mme de Sévigné : Je me ramentevois.

C'est une scène chargée de sens ô combien lucides. Mais pourrions-nous passer à un autre sujet? Toujours autour de votre nouvelle, mais pas de la morale, s'il vous plaît. Mme de Lafayette : De quel aspect voudriez-vous que l'on s'entretienne, ma chère? Mme de Sévigné : Parlons des personnages, et plus spécifiquement du comte de Chabannes. Mme de Lafayette : Avec joie, très chère.

Comment le trouvez-vous? Mme de Sévigné : C'est le plus beau personnage de votre histoire.

Dites-moi, n'aviez vous pas pensé, lors de l'écriture, que cette beauté le rendait purement fictionnel? Il ne se trouve aucun homme avec autant de dévotion et d'amabilité! Mme de Lafayette : Tout ce que vous dites est vérité, je l'avoue.

Je l'ai crée de cette façon car c'est l'homme vraiment passionné, et dont l'amour est sincère, voire trop.

J'imagine que l'on pourrait dire qu'il a été ensorcelé par la princesse.

Ne trouvez-vous pas? Mme de Sévigné : Vous trouvâtes le mot juste.

Elle a une énorme influence sur lui, au point de le manipuler comme bon lui semble.

Il est le seul contre qui elle peut lutter, car il est aveuglé par la passion.

Les ducs et le.... »

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