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DISSERTATIONS SUR GARGANTUA DE RABELAIS

Publié le 22/03/2023

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« DISSERTATIONS SUR GARGANTUA DE RABELAIS XVI e s SUJET 1 : En quoi peut-on dire que G de François Rabelais prête autant à rire qu’il donne à penser ? pb : en quoi l’œuvre de Rabelais mêle-t-elle rire et savoir ? peut-on faire réfléchir tout en amusant ? c’est la problématique de tout apologue (récit bref et plaisant qui contient une morale implicite ou explicite) I.AU PREMIER ABORD, LE ROMAN SEMBLE UNIQUEMENT FAIT POUR NOUS FAIRE RIRE : pour cela le narrateur utilise un certain type de comiques qui semblent mettre à distance le savoir cf site (faire une fiche sur les différents types de comiques avec au moins 1 ex à chaque fois) 1)le comique de la farce, un comique grossier fondé sur des gags (le registre merveilleux avec la disproportion géants / humains par ex les pèlerins mangés en salade ; la scatologie , le comique de situation, par ex à plusieurs reprises lié à l’urine, le comique de répétition, de gestes, le comique de l’absurde : invraisemblances, par ex accoucher par indigestion, naître par l’oreille…) 2)la parodie (du registre épique lié au roman de chevalerie : boulets de canon confondus avec grains de raisin, frère Jean qui part en croisade avec le bâton de la croix contre des pilleurs de raisin ; registre burlesque : on troue les tambours pour cueillir du raisin, etc) 3)le comique de langage (omniprésent : l’auteur joue avec émerveillement avec la langue française naissante : jeux de mots, accumulations de mots faisant une longue liste avec intrus, périphrases ou chiasmes, quiproquo, invention d’étymologies fantaisistes, jeu sur l’érudition de Rabelais (cours d’anatomie lors d’un massacre, liste de livres savants qui prouvent un détail ridicule du récit… ; plus encore : apostrophes comiques destinées aux lecteurs : « Buveurs très illustres » (Prologue) ; énigmes proposées au lecteur (début et fin du récit que l’on ne comprend pas) PS : ne pas oublier de rajouter ici et là des ex tirés du parcours : vous pouvez utiliser La Fontaine, La Bruyère et encore la lecture cursive (obligatoire) Micromégas de Voltaire (dont les héros sont des géants également, le but étant la critique de la société du 18e s) II.Cependant d’autres rires sont moins innocents, et nous forcent à penser. aller sur le site pour trouver des ex précis >fiche 1)le comique de caractère (l’impulsivité, le caractère colérique, la mégalomanie de Picrochole – « Bile amère » - qui se met en guerre pour des « fouaces », brioches : l’anti-modèle du bon roi Grandgousier>> critique de l’actualité de l’époque, celle des ambitions de l’empereur Charlequin ; Rabelais échapper à la censure par la déformation du rirre, mais tous ses livres finiront par être condamnés par la Sorbonne, même si le roi François 1er sauve leur publication à plusieurs reprises) 2)la caricature de certains personnages (l’enthousiasme pour le combat de frère Jean, au lieu de vaquer à ses prières, qu’il prend pour des somnifères - (ATTENTION : aussi personnage ambigu, qui paie de sa personne, et agit pour changer les choses >> en cela il est le porte-drapeau des humanistes); l’ignorance et le manque d’hygiène des professeurs de G avant Ponocratès, leurs discours ridicules) 3)la satire des 3 fondements de la société de l’époque, que les humanistes désirent voir changer -l’éducation (cf textes étudiés) : la critique du vieil enseignement du Moyen-Age (décrire), des sophistes qui ne transmettent pas une éducation faisant appel à l’intelligence et méprisant le corps humain, donc la santé et l’hygiène -la religion : Rabelais s’inspire des idées humanistes et évangélistes pour critiquer l’éducation religieuse de l’époque qui n’est pas vécue authentiquement, mais récitée sans même être comprise ; critique également des mauvais moines, ou encore de pratiques religieuses sans fondement >> là encore la pensée se cache sous le rire (il faut toujours des ex précis) -la politique : le bon roi Grandgousier s’oppose au mauvais roi Picrochole : le premier est pacifiste, le second belliqueux ; le premier désire apporter le bonheur à ses sujets, le second à renforcer son pouvoir ; le premier est modeste et ressemble à un père de famille ; le second est orgueilleux, arrogant ; le premier pardonne à ses ennemis, fait preuve de bonté envers eux ; le second est violent et massacre à tout va (ex précis de passages drôles qui le prouvent) 4) >>on remarque que la structure du roman est binaire : le rire se retrouve souvent dans la 1e partie, qui fait la satire de ce qui ne va pas : anti-modèle, et la solution réfléchie apparaît dans la 2e partie – où l’on rit moins, puisque le modèle ne fait pas rire, c’est le souhait des humanistes (montrer l’opposition des personnages : éducation, religion, politique ; et l’opposition des faits : guerrepaix ; éducation du moyen-âge – celle de la Renaissance ; religion du moyen-âge – idéal humaniste et évangélique avec l’utopie finale de l’abbaye de Thélème) PS : ne pas oublier de rajouter ici et là des ex tirés du parcours : vous pouvez utiliser La Fontaine, La Bruyère et encore la lecture cursive (obligatoire) Micromégas de Voltaire (dont les héros sont des géants également, le but étant la critique de la société du 18e s) SUJET 2 : « Un rire désormais victorieux y balaie sans résistance le vieux roi, le vieux monde, la vieille année.

Rabelais, en fidèle disciple d’Erasme, y dit son mot sur tout (…).

Certes conscient des dangers que ses propos lui font courir, mais décidé, comme frère Jean, à agir et à payer de sa personne.

Envisagé sous cet angle, le Gargantua est élan, volonté déclarée de changement.

» Gérard Defaux, Préface de Gargantua, 1994. Dans quelle mesure le rire d’un écrivain est-il victorieux ? Vous organiserez votre réflexion en prenant appui sur Gargantua et son parcours associé « Rire et savoir ». pb : si l’on peut parler de « rire victorieux », cela signifie donc que le Rabelais est en guerre, et contre qui ou quoi ? Le rire serait donc une arme ? et qui plus est, une arme qui entraîne la victoire, de quelle manière ? Nous nous demanderons comment, par l’intermédiaire du rire appliqué à tous les domaines, le narrateur de ébranle, « balaie » le monde ancien. INTRO : Le « rire est le propre de l’homme », écrit Rabelais dans l’ « Avis aux lecteurs » de son roman Gargantua paru en 1534.

Pour Gérard Defaux, le rire qui d’après Rabelais est l’essence même de l’humanité, a une fonction précise : la victoire « sur le vieux monde », qui suppose un engagement (« payer de sa personne »).

Cette « volonté déclarée de changement » mettrait de surcroît l’auteur en « danger[] ».

Gérard Defaux cite Erasme, inscrivant ainsi cette aspiration à une nouvelle ère «dis[ant] son mot sur tout » dans l’esprit de la Renaissance.

Et pour l’auteur de la citation, ce rire a déjà gagné, il est « victorieux ». Mais si l’on peut parler de « rire victorieux », cela signifie donc que le.... »

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