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Dissertation rédigée, Olympe de Gouge - DDFC

Publié le 27/06/2023

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« Séance … Dissertation sur la DDFC SUJET Dans le blog du Nouvel Observateur Féministes en tous genres (aujourd’hui fermé), Olivier Blanc, biographe d’Olympe de Gouges, avait écrit en 2013 un article intitulé : « Olympe de Gouges : une féministe, une humaniste, une femme politique ».

En quoi ces caractérisations correspondent-elles à votre lecture de la DDFC ? INTRODUCTION [Amorce] Olympe de Gouges est traditionnellement considérée comme une pionnière du féminisme en France ; en effet son œuvre La Déclaration des droits des femmes et de la citoyenne est un plaidoyer pour les droits des femmes.

[transition vers le sujet] « Féministe », c’est aussi en partie par cet adjectif qu’Olivier Blanc, biographe d’Olympe de Gouges, la présente dans le titre d’un article intitulé « Olympe de Gouges : une féministe, une humaniste, une femme politique ».

[question] En quoi ces caractérisations correspondent-elles bien au projet de La Déclaration des droits des femmes et de la citoyenne ? [explication du sujet] Olivier Blanc énumère trois adjectifs qui sont en réalité complémentaires : De Gouges défend non seulement la cause des femmes (c’est une « féministe »), mais aussi plus largement les droits humains universels à l’épanouissement et au progrès (c’est une « humaniste ») ; enfin, cette démarche n’est pas simplement théorique mais aussi « politique » car l’œuvre n’est pas un essai théorique mais une revendication militante.

[problématique] En quoi le combat politique de De Gouges pour les droits des femmes révèle-t-il plus largement un engagement humaniste ? [plan] Nous étudierons ces trois caractéristiques successivement pour voir d’abord en quoi De Gouges est une féministe qui défend la cause des femmes ; puis, une humaniste défendant l’épanouissement individuel de tous les opprimés ; enfin, une femme politique, qui destine son œuvre à une modification pratique des lois et de la société de son temps. * [I.

De Gouges, une « féministe »] Tout d’abord, il s’agit de voir en quoi Olympe De Gouges.

défend la cause des femmes, apparaissant ainsi comme une pionnière du « féminisme » moderne. [1) La revendication de nouveaux droits pour les femmes] [argument] « Féministe » est évidemment le premier qualificatif auquel l’on songe pour caractériser La Déclaration des droits des femmes et de la citoyenne (que nous abrégerons désormais par commodité en DDFC).

En effet, le titre même est programmatique : il s’agit pour Olympe de Gouges de proposer, sur le modèle pastiché de la Déclaration de 1789, d’étendre les nouveaux droits nés de la Révolution à l’ensemble de la société, c’est-à-dire également aux femmes.

[exemple 1] La féminisation du titre et l’ajout systématique des « femmes » au sein des articles signalent immédiatement la volonté de l’autrice de prendre le parti des oubliées de la révolution.

[exemple 2] Pour l’autrice, la Révolution n’a en effet pas permis une amélioration de la condition féminine, dont le sexe était « autrefois méprisable et respecté, et depuis la révolution, respectable et méprisé.

» [exemple 3] C’est pourquoi De Gouges propose une modification de la loi, dans la partie centrale qui a donné son titre à la déclaration, pour atteindre une parfaite égalité entre hommes et femmes : même possibilité d’accès au pouvoir politique et législatif, aux professions pénibles et manuelles ; égalité devant la justice, les impôts, la propriété… Les mesures de De Gouges sont bien « féministes » car elles visent à l’extension des droits des femmes dans une époque où celles-ci sont encore cantonnées à la sphère domestique, assujetties à la tutelle familiale ou conjugale. [2) Un intérêt porté aux intérêts spécifiquement féminins].

[argument] « Féministe », l’autrice l’est aussi car au-delà de l’égalité des droits, elle porte sur la condition féminine un regard fondé sur son expérience personnelle.

En tant que femme, De Gouges a dû en effet se battre d’autant plus pour se faire entendre.

Mariée de force, elle plaide pour le droit au divorce ; veuve, elle a renoncé à se remarier pour pouvoir jouir de sa propriété intellectuelle.

[exemple 1] C’est donc naturellement qu’elle porte son intérêt sur des questions assez absentes des discours politiques de son temps, et qui concernent surtout les femmes : le mariage, la grossesse, l’héritage…Elle va même jusqu’à raconter une petite anecdote personnelle (celle du cocher qui a voulu l’escroquer) pour exemplifier son propos de manière pragmatique.

[exemple 2] L’article 11 de la Déclaration par exemple prévoit que les femmes aient le droit d’assumer une grossesse sans préjugé « barbare », ce qui annonce le droit moderne des femmes à disposer de leurs corps.

[exemple 3] Également, dans la dernière partie, « Forme du contrat social entre l’Homme et la femme », l’autrice formalise des revendications pratiques pour améliorer la condition des femmes : égalité des sexes au sein du couple marié, protection apportée aux enfants illégitimes, encadrement de la prostitution… Les mesures féministes de De Gouges sont donc pionnières des légiférations modernes en matière du droit des femmes. [Conclusion du I] Féministe, Olympe de Gouges l’est à la fois dans ses revendications pour la condition féminine et les droits légaux, mais aussi dans l’intérêt porté aux droits spécifiquement propres aux femmes.

[transition] Cependant, ce féminisme, novateur pour l’époque, procède aussi d’une philosophie « humaniste ». * [II.

De Gouges, une « humaniste »] Certes féministe, De Gouges est en effet aussi une humaniste, dans le sens où elle défend des valeurs qui visent à un épanouissement humain collectif. [1) Une œuvre qui défend les valeurs des Lumières] [argument] Au-delà des droits des femmes, De Gouges plaide en réalité pour des droits individuels universels , sous-tendus par les valeurs des Lumières : égalité, justice, liberté, progrès, bien commun...

En défendant les droits des femmes, De Gouges propose en réalité un modèle de société égalitaire.

[exemple 1] D’ailleurs, on constate que le terme d’ « égalité » et le principe de « liberté » sont présents dans presque tous les articles de la Déclaration : il s’agit pour les femmes d’obtenir une égalité vis-à-vis de la propriété, de la fiscalité, de la justice, de la liberté d’opinion et d’expression… etc.

[exemple 2] De plus, on remarque que l’œuvre est destinée aux deux sexes : elle s’adresse successivement à l’« Homme », puis aux « Femmes ».

L’emploi de substantifs collectifs révèle que De Gouges envisage son modèle de société pour tous et non seulement pour la seule catégorie des femmes. [exemple 3] Enfin, De Gouges fonde son argumentaire sur « la loi de nature et de la raison » (valeurs héritées des Lumières) ; dans son adresse à « l’Homme », elle considère d’ailleurs que la loi de la nature a été arbitrairement bafouée par les hommes qui ont fait des discriminations là où la nature n’en fait pas.

Elle considère donc que son plaidoyer se fonde sur une loi immatérielle et universelle, qui dépasse les juridictions humaines et historiques.

L’objectif de.... »

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