Commentaire composé - Les séparés de Marceline Desbordes-Valmore
Publié le 16/08/2023
Extrait du document
«
Poésies inédites est un recueil de poèmes de Marceline Desbordes-Valmore paru en
1860 durant la période du Romantisme.
« Les séparés » est un poème issu de cette œuvre qui a été
publiée après sa mort.
Dans cet extrait la poétesse s’adresse à son amant, Henri de Latouche, avec
qui elle entretient une relation épistolaire.
Comment la poétesse exprime-t-elle les effets
contradictoires de la séparation amoureuse ? Nous allons en premier lieu étudier l’expression de la
souffrance qui résulte de la séparation amoureuse.
Puis en second lieu, nous allons montrer ses
effets contradictoires.
Ce poème de Marceline Desbordes-Valmore repose dans un premier temps sur la
souffrance engendrée par la séparation.
Tout d’abord, le désir de mourir de la poétesse.
En effet, au vers 1 : « Je suis triste, et je
voudrais m’éteindre », nous pouvons relever un euphémisme avec le verbe « m’éteindre » qui
signifie sans doute que la poétesse souhaite mourir.
Nous avons aussi une gradation avec une
disproportion entre la cause « je suis triste » et l’effet « je voudrais m’éteindre ».
Ainsi, cela montre
les bouleversements des tourments amoureux qui font naître des sentiments et des émotions
extrêmes chez la poétesse.
Ensuite, « Les beaux étés, sans toi, c’est la nuit sans flambeau » (v.
2) est
un vers où nous pouvons observer un parallélisme de construction avec la répétition de la
préposition « sans » qui a une valeur négative.
Ce parallélisme renforce la métaphore qui compare
son bien aimé à une nuit noire, sans flambeau.
De plus, nous avons un second parallélisme de
construction au vers 4 : « Et, frapper à mon cœur, c’est frapper au tombeau » avec la répétition du
verbe « frapper ».
Ce parallélisme renforce la métaphore qui compare le cœur de la poétesse à un
tombeau, et donc plus précisément à la mort.
Ensuite, l’acceptation de la séparation par la poétesse.
En effet, « J’ai refermé mes bras qui
ne peuvent t’atteindre » (v.
3) souligne bien le fait que la Marceline Desbordes-Valmore renonce à
lire les lettres de son amant et à le revoir un jour.
Ensuite, nous avons au vers 6 : « N’apprenons
qu’à mourir à nous même », une maxime religieuse avec l’emploi de l’impératif présent.
Ainsi, nous
pouvons remarquer que la poétesse accepte les épreuves de Dieu.
De surcroît, nous avons au vers
3 : « Ne demande qu’à Dieu… qu’à toi si je t’aimais », une métaphore qui compare Henri de
Latouche, son bien aimé, à Dieu.
En effet, avec les points de suspension, la poétesse donne
l’impression de se reprendre en remplaçant « Dieu » par « toi ».
Cela signifie aussi qu’elle assume
l’épreuve de la séparation.
Enfin, aux vers 8 et 9 : « Au fond de ton absence écouter que tu m’aimes
/ C’est entendre le ciel sans y monter jamais », nous pouvons relever un enjambement.
Tout
d’abord, la poétesse confirme sa solitude qui est engendrée par la séparation en évoquant l’absence
de son amant.
Et enfin, nous pouvons observer une comparaison entre son bien aimé et le ciel que
l’on peut associer au paradis ou à Dieu.
C’est-à-dire, à un lieu ou bien à un être inaccessible.
Dans un second temps, la séparation engendre des sentiments contradictoires.
Tout d’abord, la poétesse fait une prière surprenante.
En effet, « N’écris pas ! », à l’attaque
et à la fin de chaque strophe est une anaphore qui sonne comme un....
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