Colette publie un livre de petites histoires appelé "Les Vrilles de la vigne"
Publié le 22/01/2024
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INTRODUCTION
En 1908, Colette publie un livre de petites histoires appelé "Les Vrilles de la vigne".
Ces histoires sont
souvent très personnelles et reflètent sa vie après son mariage raté, qui avait été tumultueux.
En 1930, elle
écrit un livre sur sa propre vie appelé "Sido", où elle se souvient de son enfance et rend hommage à sa mère
qui avait une grande influence sur elle.
Ces deux livres ont en commun le fait qu'ils expriment une
admiration pour le monde qui peut probablement être attribuée à l'amour de sa mère pour la nature.
Sa mère
semblait être apaisée par la présence de plantes, et Colette avait besoin d'une sorte de remède similaire pour
se sentir mieux.
L'écriture semble être ce remède pour elle.
Mais comment la littérature peut-elle agir comme un remède ?
D'abord, examinons comment Colette célèbre le monde dans ces deux livres, puis nous comprendrons
comment cela peut servir de remède, non seulement pour elle, mais aussi pour les lecteurs.
Partie 1 : célébrer les étres vivants
Dans ses œuvres "Sido" et "Les Vrilles de la vigne", Colette exprime son admiration pour tout ce qui
l'entoure.
Elle choisit de se concentrer sur les aspects positifs de son environnement et évite d'être accablée
par des souvenirs négatifs.
Elle commence par célébrer les personnes qui font partie de son monde, en
particulier sa mère, qu'elle idéalise comme une figure tutélaire.
Même lorsqu'elle parle de ses frères et de sa
sœur, Sido demeure omniprésente dans ses récits.
Colette souhaite également rendre hommage à des figures moins conventionnelles, comme son père et ses
frères et sœurs, en louant leur rapport unique à la nature et leur attitude libre.
Elle idéalise particulièrement
son frère Léo.
En plus des êtres humains, Colette exprime un amour profond pour les animaux, notamment à travers sa
description précise du comportement de sa chatte Nonoche.
Elle utilise des dispositifs narratifs pour donner
la parole aux animaux, les personnifiant et humanisant ainsi leurs caractéristiques.
Dans l'ensemble, Colette
célèbre la vie et les êtres vivants, qu'ils soient humains ou animaux, dans ses écrits.
Partie 2 : célébrer la nature
Colette habite à Paris, mais elle garde un profond attachement pour sa région natale et la nature.
Son livre
"Sido" contient de belles descriptions du jardin de sa mère, qui rappellent les endroits paisibles et agréables
définis par Virgile dans Les Bucoliques.
Elle utilise des mots poétiques pour décrire la beauté sereine des
jardins de son enfance.
Dans "Les Vrilles de la vigne", elle exprime son amour passionné pour la forêt de
son enfance en la comparant à un paradis.
Cependant, elle admet également que cette vision est idéalisée, en
disant en fin de compte à ses lecteurs de ne pas prendre tout au pied de la lettre.
En résumé, Colette célèbre
sa région natale et la nature à travers des descriptions lyriques, mais elle reconnaît que cela implique une
certaine idéalisation.
Partie 3 : antidote contre la tristesse
Colette ne se contente pas de célébrer les êtres vivants et la nature.
Chaque petit moment de sa vie, même les
choses ordinaires, devient une occasion de célébration.
Elle se souvient des encouragements de sa mère à
observer et à s'émerveiller devant le monde qui l'entoure, comme dans l'anecdote du merle qui mangeait des
cerises.
Colette a retenu cette leçon et dédie initialement son livre "Les Vrilles de la vigne" à Jules Renard,
un contemporain qui était connu pour capturer des images du monde.
Comme lui, tous les sens de Colette
sont constamment en alerte, prêts à saisir la beauté du monde et à la retranscrire dans une écriture poétique
qui élève le quotidien.
Que ce soit la simplicité d'une bouilloire dans les braises chaudes ou le plaisir de
marcher pieds nus sur une terrasse pendant les vacances, Colette sait comment exprimer la sensualité du
monde à travers l'écriture, et cela peut être un antidote efficace contre la tristesse.
Partie 4 : antidote douleur personnelle
Le premier texte, "Les Vrilles de la vigne", raconte l'histoire d'un rossignol qui a été pris au piège par des
vrilles.
La clé de ce livre réside dans le fait que l'oiseau a survécu en chantant toute la nuit.
De manière
similaire, Colette a surmonté ses propres difficultés en transformant sa souffrance en matière littéraire.
Son
cri est devenu plus modéré grâce à l'écriture, qui agit comme un remède pour apaiser sa douleur personnelle.
Dans le texte "Amours", ajouté à "Les Vrilles de la vigne" en 1933, Colette commence par une phrase
symbolique : "Le rouge-gorge triompha".
Cela peut être interprété comme un hommage au chant triomphant
de cet oiseau qui surmonte tous les obstacles.
Partie 5 : antidote nostalgie
Avant tout, Colette cherche un moyen de lutter contre la nostalgie qui surgit avec le temps qui passe.
Elle a
hérité de la mélancolie de son père, mais il avait trouvé une solution en chantant.
De la même manière,
Colette semble avancer dans la vie protégée par ses écrits.
Dans "Les Vrilles de la vigne", on la voit souvent
plongée dans ses souvenirs, parfois absente et distante selon Missy.
Toby-Le Chien pense qu'elle préfère la
tristesse et la solitude à la joie, mais Colette explique qu'elle crée ce qui lui manque et s'en nourrit.
Elle est
une créatrice capable de recréer le monde de son enfance avec ses mots.
L'écriture est donc un remède
absolu pour sa....
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