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albert memmi

Publié le 25/04/2023

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« Albert Memmi Un petit hommage pour un grand homme qui est parti en silence sans faire de bruit. Le romancier et l’essayiste franco-tunisien Albert Memmi s’est éteint à Paris la nuit du vendredi 22 mai 2020.

Il disparaît loin de la Tunisie où il était né il y a presque 100 ans, un 15 décembre 1920 dans le quartier juif de Tunis, la Hara.

Il est venu au monde dans une Tunisie Coloniale au sein d’une famille juive très modeste.

Il a fait ses études secondaires au lycée Carnot de Tunis où il obtient un baccalauréat en philosophie en 1939.

Après, il commence ses études de philosophie à Alger ensuite à la Sorbonne.

En 1953, il devient enseignant au lycée Carnot de Tunis, à l’école pratique des hautes études, à HEC et à l’université de Nanterre en 1970.

Il obtient la nationalité française en 1967. L’écrivain restera tiraillé d’une part entre son attachement pour la Tunisie qu’il portera toujours dans son cœur malgré un sentiment de rejet voire même d’exclusion pour sa religion juive et son engagement politique progressiste d’autre part.

À travers ses écrits se dévoilent les éléments fondateurs de l’homme et de son écriture.

En 1976, dans une conversation avec l’écrivain marocain Victor Malka, il déclare : Il y a eu la colonisation, la guerre, la décolonisation… Disons alors les choses autrement : je suis le premier des garçons d’une famille de huit enfants ; mon père, artisan bourrelier, eut quelque mal à nous procurer le nécessaire.

En outre, nous étions juifs, ce qui, en pays arabe, même sous protectorat français, posait quelques problèmes.

Nous étions enfin tunisiens, donc colonisés et citoyens de seconde zone. La complexité socio-historique qui dépeint son enfance, l’humiliation personnelle qu’il a subie, l’injustice ou encore la brutalité qu’il reconnaît en d’autres destins rencontrés à travers ces différents voyages, ont forgé la particularité de ses écrits et ont fait de lui un « écrivain de combat ».

À la croisée de plusieurs cultures, la réflexion sur sa propre vie sera le terreau premier de son œuvre. Ce grand écrivain défenseur de la pensée anticoloniale qui a soutenu le mouvement nationaliste et l’indépendance tunisienne nous a offert de très beaux textes, il a écrit des livres sur la décolonisation et le racisme, ses essais s’approchent des études sociologiques comme le « Portrait du colonisé, précédé de Portrait du colonisateur » (1957), préfacé par Jean-Paul Sartre ; « Portrait d’un juif » (1966) ; « Juifs et arabes » (1974), ses œuvres sont nourries par l’expérience douloureuse de sa vie et de sa conscience.

Les mêmes sentiments, les mêmes déchirements se dévoilent dans ses romans comme « Le scorpion ou la Confession imaginaire » (1969), « Agar » (1955) et surtout dans son premier roman préfacé par Albert Camus « La statue de sel » (1953) et c’est grâce à ce livre que la vraie littérature de langue française.... »

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