Rendu sur "La ville durable". de Bertrand Cassaigne

« Sujet Note d’analyse : Les éco-quartiers Résumé L’article sur “La ville durable” de Bertrand Cassaigne explore différents enjeux dans l’approche sur la question : que représente pour une ville le défi de la durabilité, démarche au cœur de l'Agenda 21 énoncée au sommet de Rio. Plusieurs questionnements : → Est-elle une ville à côté ? Une ville “sur” la ville ? Il n’est pas possible de changer d’urbanisme aussi facilement, ni de modes de vivre la ville – par tous ses acteurs – si aisément.

La ville est un espace concerté et pensé : une ville dite “réunifiée” ex. Nantes).

Mais attention, la ville n’est pas une suite de recettes, penser la ville durable comme les éco-quartiers ne doit pas tomber dans le piège du normativisme environnemental : elle est un projet plus qu’une norme engageant une autre façon de la faire, en mobilisant de multiples acteurs. Repenser la ville convient de comprendre qu’elle n’est pas seulement de l’urbain qui s'étend sous la contrainte pressante des demandes en logements, en surfaces commerciales ou en voies rapides. Une ville durable n’est pas compatible avec les dégâts provoqués par un cadre de vie déterminé par d’autres.

Désormais les villes cherchent à penser un développement économique durable : à partir des ressources de son territoire, des réseaux d’entreprises locales (stratégie d’enracinement). Penser la durabilité fait naître une tension entre l’économie et le cadre de vie, pas facile à résoudre. Dans le paradigme mondial actuel, la ville s’est inscrite dans un processus de métropolisation où les villes s’affrontent dans leur développement dans une concurrence globale.

Elles deviennent alors des pôles d’attractivité attirant de nouveaux actifs.

Cette pression ne se montre alors pas réellement favorable à l’idée d’une ville plus durable. Ainsi le défi de la ville durable est bien le renouvellement de ses espaces les plus dégradés : notamment les friches laissés par l’histoire (les zones industrielles, les anciennes implantations ferroviaires ou militaires…) mais aussi des ensembles de logements sociaux en déshérence.

Il faut recréer des liaisons rompues entre les quartiers, ouvrir de nouveaux équipements pour tous, retrouver une diversité des fonctions et démonter l’idée sociale conçue.

Dès lors, l’aggravation des pollutions n’est pas seulement symbolique combattue mais par la structure même de la ville. Plusieurs défis sont ainsi soulevés : ​ – le développement économique ​ – le développement métropolitain – le cadre de vie + S’il y a trop de densité, les habitants fuient la ville pour retrouver de l’espace mais inversement, une organisation plus dense favoriserait alors une ségrégation urbaine. + Si les efforts pour améliorer les transports dans les éco-quartiers et dans toute la ville sont réels, la construction ou la rénovation de logements sociaux qui respectent les normes de la Haute Qualité Environnementale sont plus timides. + La qualité nouvelle de l’environnement s’accompagne d’une montée des prix du foncier : faut-il que la protection du cadre de vie soit perçue comme un luxe réservé à une classe moyenne ? La ville durable peut-elle se faire en ignorant le défi de l’équité sociale ? Commentaire : Bertrand Cassaigne rappelle que la durabilité urbaine ne peut se réduire à la simple duplication de.... »