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Comment Charles de Gaulle souhaite-t-il redonner une place importante à la France sur la scène internationale ?

Publié le 05/02/2024

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« Première partie : Question problématisée « Comment Charles de Gaulle souhaite-t-il redonner une place importante à la France sur la scène internationale ? » Appauvrie et détruit par la Seconde Guerre mondiale, la France n'est plus une grande puissance en 1945. Le projet initié lors de la libération est aussi un projet de restauration de ce pouvoir dans toutes ses dimensions.

Les projets de reconstruction économique et sociale reposent sur une intervention gouvernementale à grande échelle dans l’économie et sur l’élimination des inégalités sociales.

Mais dans cette quête du pouvoir, la Quatrième République doit faire face à de nouveaux défis.

Nous verrons donc, comment Charles de Gaulle a souhaité redonner une place importante à la France sur la scène internationale ? Dans une première partie, nous étudierons l'arrivée de De Gaulle au pouvoir en 1958 et la crise de la IV République.

Nous analyserons aussi les grandes caractéristiques de cette présidence.

Nous terminerons finalement par la présentation de la crise de mai 1968 et les raisons de la démission de De Gaulle. La Quatrième République est née à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et elle incarne l’espoir d’une France plus juste et plus prospère.

La Quatrième République connaît deux problèmes majeurs.

L’une est l’instabilité ministérielle et la deuxième est la crise Algérienne.

La IVe République était essentiellement parlementaire.

Dans le système parlementaire Français, l'Assemblée Nationale (c'est-à-dire les députés) détenaient la majorité du pouvoir.

Pour cette raison, le Premier ministre, alors appelé président du conseil est doté de pouvoirs réduits, et il était souvent renversé par le Parlement si ses membres s'opposaient aux projets du gouvernement.

Les gouvernements de la IVe République, dont certains ne durent qu’une journée, sont totalement impuissants face à cette inaction.

Sous la Quatrième République, les citoyens ne votaient pas directement pour le président.

Le président n'était pas élu directement, mais indirectement grâce à la médiation des électeurs.

Les trois partis politiques qui dominaient la politique à l’époque étaient : SFIO ou Parti Socialiste, Radicaux (Parti du Centre) et MRP (Mouvement Républicain du Peuple). Deux partis politiques sont en conflit à ce moment-là.

Le Parti Gaulliste s'oppose à la Constitution de 1946 et au Parti Communiste.

Onze ans après sa naissance, et malgré de fréquents changements de régime et crises politiques, l'activité économique de la Quatrième République reste importante.

La guerre froide a commencé avec la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le plan Marshall, l'aide économique que les États-Unis envoyèrent à l'Europe pour la reconstruction, marqua le début de la période économique très prospère de la France, qu’on appela les Trentes Glorieuses.

Cela faisait partie du mouvement de construction européenne, et portera ses fruits.

Les années qui ont suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale ont été extrêmement intenses.

Reconstruction du monde par les Nations Unies, construction de l'Europe, nouvelle constitution française, boom économique.

Mais ces dernières années ont été avant tout marquées par la décolonisation.

En 1954, le « problème Algérien » commence.

Les présidents de la Quatrième République ont été confrontés à une telle crise que leurs gouvernements se sont effondrés.

Le 13 mai 1958 est le jour de l'insurrection d'Alger.

Ce soulèvement est en réalité une sorte de coup d’État contre le nouveau président français.

La rumeur veut que les Français recherchent de Gaulle dans l'espoir de préserver l'Algérie française.

Après le soulèvement français en Algérie, René Coty, alors président de la république, nomma Charles de Gaulle président du conseil, mettant ainsi fin à la Quatrième République.

Selon De Gaulle, le principal problème de la Quatrième République était la faiblesse du pouvoir exécutif, c'est-à-dire que le président n'avait pas de pouvoir réel.

Une nouvelle constitution fut alors promulguée en octobre 1958.

Avec son investiture officielle en janvier 1959, De Gaulle établit un 2 pouvoir fort et personnalisé.

Le système parlementaire (c'est-à-dire un système dans lequel les parlementaires disposent de pouvoirs étendus) est remplacé par le système présidentiel.

Dès lors, le président a le pouvoir d'élire le Premier ministre, de promulguer des lois, il est le chef de l'armée et a également le droit de dissoudre le parlement, c'est-à-dire de déclencher de nouvelles élections parlementaires.

Il préfère également le contact direct et apparaît fréquemment à la télévision et à la radio. Il a également mis en œuvre la logique du référendum.

En d’autres termes, ils ont décidé de consulter directement la population Française sur des questions importantes.

Le peuple devez répondre par oui ou par non.

En 1962, De Gaulle propose une élection directe du président de la république (au cours de laquelle le peuple choisit directement le président).

Parallèlement à la mise en place de cette administration forte, De Gaulle tente de redonner le pouvoir à la France.

Pour cela, il prendra ses distances avec les États-Unis et prônera l’indépendance de la France tant sur le plan politique que militaire.

Plus précisément, De Gaulle a permis à la France d'acquérir des armes nucléaires en 1960.

En 1966, il quitte l’OTAN, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, une alliance militaire formée au début de la guerre froide entre les pays occidentaux et les États-Unis.

De Gaulle appelle à un « principe de souveraineté nationale », un système dans lequel la France n'est plus obligée de soutenir les décisions américaines.

Dans les années 1960, la guerre du Vietnam éclate entre les États-Unis et les communistes vietnamiens.

A cette époque, de Gaulle critique ouvertement les États-Unis, mais la logique du Bloc l’encourage à soutenir quand même les États-Unis. Malgré le charisme du président, un certain épuisement commence à se faire sentir à partir de 1965.

En fait, De Gaulle n'a été réélu qu'au second tour de l'élection présidentielle, l'opposant au jeune homme politique François Mitterrand.

Ce pour quoi De Gaulle est précisément critiqué, c'est qu'il a établi un pouvoir exécutif fort, presque trop fort, que certains considèrent comme ayant potentiellement des tendances monarchiques.

Mais c’est la crise étudiante de mai 1968 qui fait tomber De Gaulle.

En mai 1968, les universités Françaises se mettent en grève.

Ils seront suivis par les travailleurs, créant une crise aux proportions sans précédent.

Le 13 mai, une grève générale est déclarée dans toute la France, paralysant complètement le pays pendant plusieurs semaines.

Des usines et des universités ont été occupées et des affrontements ont eu lieu avec les forces de l'ordre.

Ces excès créent une crise politique sans précédent. Ce fut un succès pour lui, puisque De Gaulle dissout ensuite l'Assemblée Nationale (convoquant ainsi de nouvelles élections législatives) et malgré les protestations, son parti remporte finalement les élections. Cela s'explique par le fait que l'opinion publique était préoccupée par l'ampleur et les excès de la grève. En 1969, de Gaulle propose un référendum sur la régionalisation et la réforme du Sénat pour la France.

Il souhaite décentraliser certains lieux de décision et réformer le Sénat.

Il a annoncé qu'il démissionnerait s'il n'y avait pas de vote.

De Gaulle démissionne en avril 1969. De Gaulle meurt en 1970, laissant « la France veuve », comme.... »

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