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Chapitre 3 - la seconde guerre mondiale

Publié le 05/01/2023

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« Thème 1 : Fragilités des démocraties, totalitarismes et Seconde Guerre mondiale Chapitre 3 – La Seconde Guerre mondiale Le 1er septembre 1939, l’Allemagne envahit la Pologne obligeant, cette fois-ci, le RoyaumeUni et la France à la guerre.

Très rapidement ce conflit devient mondial et total, impliquant et affectant les populations civiles comme jamais auparavant.

Cela débouche sur une violence de masse et les génocides juif et tsigane.

Enfin, la France, défaite et occupée constitue un exemple de la façon dont les populations ont vécu le conflit entre attentisme, collaboration et résistance. Comment la Seconde Guerre mondiale a-t-elle bouleversé, par son ampleur et sa violence, le monde ? I – Les phases et théâtres d’opérations de la guerre (voir tableau) et manuel II – Violences de masse et génocides 1.

Des violences de masse généralisées : une guerre d’anéantissement • Une violence extrême - La violence se déchaîne durant ce conflit et vise tout particulièrement les prisonniers de guerre (2 millions de prisonniers soviétiques meurent en 1941 et 1942) et les civils. Les bombardements aériens et les exactions (massacres, viols) ou les sièges (celui de Leningrad entre 1941 et 1944 fait plus d’un million de victimes civiles, 450 000 soldats soviétiques et 200 000 soldats allemands) conduisent à un bilan humain catastrophique (entre 50 et 60 millions de morts).

Le bombardement de Rotterdam par les Allemands en mai 1940 fait plus de 50 000 morts tandis que celui de Dresde en février 1945 par les Alliés provoque plus de 35 000 victimes.

De plus, les deux bombardements atomiques d’Hiroshima le 6 août 1945 et de Nagasaki le 9 août font plus de 150 000 victimes. - La violence est la plus forte en Chine (massacres de Chinois à Nankin dès 1937, prostitution forcée de dizaine de milliers de femmes coréennes « femmes de réconfort ») et sur le front de l’Est en Europe (massacres des Polonais par les Allemands [Einsatzgruppen] puis après 1941 de Biélorusses ou d’Ukrainiens, exécution de plus de 4000 officiers et élites polonais par les Soviétiques à Katyn en 1940). • Une violence due à une guerre idéologique, matérielle et technologique - Cette extrême violence qui supprime la distinction entre front et arrière et entre militaires et civils est due à une justification idéologique.

Les pays de l’Axe partagent une idéologie raciste et impérialiste où la violence contre les populations est légitime (hiérarchie des races [ici élimination des Slaves et des Juifs, lutte contre le communisme pour Hitler, supériorité raciale pour les Japonais face aux Chinois).

L’URSS commet des crimes au nom de sa survie idéologique tandis que les Alliés (Américains et Britanniques) justifient leur violence par leur combat pour la liberté.

La propagande plus importante (radio, cinéma) amplifie cette violence en déshumanisant l’adversaire justifiant ainsi son élimination. - La Seconde Guerre mondiale est, de plus, une guerre totale, industrielle et technologique.

La victoire appartiendra à celui qui surpassera matériellement l’adversaire.

Toute l’économie est mobilisée (économie de guerre) de même que les populations (effort de guerre) pour vaincre.

En 1942 est lancé aux États-Unis le Victory Program pour produire massivement chars, avions et navires.

On développe de plus de nouveaux armements.

Les Allemands mettent au point les fusées V1 et V2 afin de frapper les villes britanniques tandis que les Américains parviennent à créer le première bombe atomique en 1945. 2.

Les génocides juif et tsigane : le paroxysme de la politique d’anéantissement • Une politique raciste et antisémite nazie qui se renforce avec la guerre - La guerre ouvre de nouvelles perspectives aux nazis.

À partir de septembre 1939 et l’invasion de la Pologne, Hitler prévoit de déporter les Juifs vers l’Est afin de purifier la race et le sol allemands.

Ainsi, 30 000 Juifs allemands et autrichiens sont déportés vers la Pologne en 1939.

Le programme « Aktion T4 » d’élimination de malades mentaux permet de tester l’élimination par le gaz. - Cependant, la guerre, avec la conquête progressive de l’Europe orientale, place plusieurs millions de Juifs et un million de Tsiganes entre les mains des nazis.

Ceux-ci, enlisés petit à petit dans une guerre à l’Est, modifient leur projet initial de « réserves juives » (Europe orientale, Madagascar) et prévoient désormais d’exterminer ces populations.

Dès 1939-1940, les Juifs sont enfermés dans des ghettos (Varsovie, Cracovie).

À partir de juin 1941, les Einsatzgruppen reçoivent l’ordre de fusiller les « agents du judéo-bolchevisme ».

Entre 1,3 et 1,7 million de Juifs sont ainsi assassinés dans le cadre de ce que certains appellent la « shoah par balles ».

Durant l’automne 1941, l’extermination des Juifs et Tsiganes devient systématique avec l’utilisation des gaz d’échappement. - En janvier 1942, lors de la conférence de Wannsee, est décidée « la solution finale », c’est-à-dire l’extermination systématique des Juifs et leur transfert vers des centres de mise à mort (Auschwitz-Birkenau, Treblinka, Belzec, etc.).

Les Tsiganes subissent le même sort et la communauté rom est déportée massivement. • Les centres de mise à mort et le bilan de la politique d’extermination nazie - Les Juifs et Tsiganes d’Europe sont déportés vers les camps de concentration où les plus forts sont tués par le travail, les privations et les mauvais traitements alors que les plus faibles sont envoyés vers les centres de mise à mort où l’extermination est immédiate (chambres à gaz).

On a donc bien des camps qui parquent les individus et d’autres lieux où l’objectif unique est l’extermination immédiate (centres de mise à mort).

Les nazis vident progressivement les ghettos pour faciliter l’élimination des Juifs. - Un bilan effroyable.

Près de 6 millions de Juifs (2/3 des Juifs d’Europe) sont exterminés durant la Seconde Guerre mondiale (dont plus d’un million à Auschwitz) et ce sont les Juifs d’Europe de l’Est qui ont été les plus touchés (90% des Juifs polonais ou lituaniens ont disparu).

Les Juifs qualifient ceci de « Shoah » (« catastrophe » en hébreu).

Entre 200 000 et 250 000 Tsiganes disparaissent dans ce conflit soit 1/3 de leur population de 1939.

Ils qualifient cet événement de « Samudaripen » (« Tuez-les tous »). III – La France dans la Seconde Guerre mondiale 1.

Défaite, occupation, collaboration et régime de Vichy • La défaite de 1940 - De septembre 1939 à mai 1940, il n’y a pas de combats entre Français et Allemands à la frontière, c’est la « drôle de guerre ».

Ce n’est qu’en mai 1940 que l’affrontement a lieu.

Le 10 mai, l’Allemagne envahit le Luxembourg, les Pays-Bas et la Belgique.... »

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