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analyse poémes

Publié le 21/06/2025

Extrait du document

« Mouvement 1 : L’éveil d’un chant élégiaque Strophe 1 Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles / La blanche Ophélia flotte comme un grand lys, / Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles… / — On entend dans les bois lointains des hallalis. • CC lieu « sur l’onde calme et noire » les étoiles sont comme posées sur le lac. • Personnification des étoiles qui « dorment » : personnages secondaires qui entourent le personnage principal. Ophélie est comparée à un élément naturel « comme un grand lys » ; • Symboliquement, Hypnos le sommeil est le frère de Thanatos. « Ophélia » la diérèse qui souligne le nom anglais L’antithèse sur les couleurs crée un effet de contraste : « onde noire … blanche Ophélia » puis « fantôme blanc … long fleuve noir ».

La blancheur et les voiles suggèrent un linceul. • « Ses longs voiles… » points de suspension.

temps laissé à l’émotion, silence éloquent. • Le tiret long introduit le premier élément sonore. • Pronom indéfini « on entend » désigne le poète, toute personne qui passe par là, le lecteur est inclus. • Les « Hallalis » annoncent la mort imminente d’un animal chassé.

Au début du poème, ils sont « lointains » : le monde des humains est éloigné de cette scène. Strophe 2 Voici plus de mille ans que la triste Ophélie / Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir ; / Voici plus de mille ans que sa douce folie / Murmure sa romance à la brise du soir. • « Voici plus de mille ans » anaphore rhétorique (répétition en tête de vers). • La blancheur et les voiles suggèrent un linceul. • Le fleuve de la mort, c’est le Styx.

Ophélie est symboliquement du côté des limbes car elle n’a pas su le traverser. • Le présent est utilisé pour des actions passées : « sa douce folie … murmure » : vérité générale. • Personnification de la folie : « sa douce folie » devient sujet du verbe « murmurer » notion abstraite de folie. « La triste Ophélie // Passe » : enjambement qui illustre le flottement, le déplacement très lent du corps dans l’eau. Strophe 3 Le vent baise ses seins et déploie en corolle / Ses grands voiles bercés mollement par les eaux ; / Les saules frissonnants pleurent sur son épaule, / Sur son grand front rêveur s’inclinent les roseaux. • Le vent baise ses seins, le vent est une présence sensuelle. •le vent la transforme en fleur « déploie en corolle ». • Les saules « pleurent », les roseaux « s’inclinent » : Nature en deuil. • Détail du « grand front rêveur » : malgré la mort, ce que contient l’esprit est grand et persiste. • Les « roseaux » évoquent la flûte de Pan. Strophe 4 Les nénuphars froissés soupirent autour d’elle ; / Elle éveille parfois, dans un aune qui dort, / Quelque nid, d’où s’échappe un petit frisson d’aile : / — Un chant mystérieux tombe des astres d’or. • Les nénuphars « soupirent ». • Elle « éveille » : verbe d’action, redonne une certaine volonté dans la mort. • L’oiseau qui s’envole n’est qu’un « petit frisson d’aile » : les êtres vivants deviennent abstraits. tout le tableau est teinté par le mystère de ce chant. • « L’aulne » est un arbre symbole de vie et de mort. • Le moment où le chant tombe des étoiles est un moment de basculement : capacité des étoiles à parler à une morte ? Mouvement 2 : Une folie provoquée par la nature et l’amour (Strophes 5 à 7) Strophe 5 Ô pâle Ophélia ! belle comme la neige ! / Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté ! / — C’est que les vents tombant des grands monts de Norwège / T’avaient parlé tout bas de l’âpre liberté ; • Interjection « Ô » pour apostropher le personnage. • Diérèse sur le prénom Ophélia, insiste sur sa musicalité et sa présence. • « Oui » suivi de la 2e personne, semble répondre à une question implicite : moment de révélation. • Gradation des trois points d’exclamation : « pâle » → « comme la neige » → « tu mourus ».. • Passé antérieur « t’avait parlé » : première cause de la folie. • Le vent lui parle de « l’âpre liberté » : liberté amère et dangereuse. Cela donne alors une dimension symbolique à ce fleuve : c'est le monde des adultes, le monde des complots pour la succession au trône, alors qu'elle était innocente. Strophe 6 C’est qu’un souffle, tordant ta grande chevelure, / A ton esprit rêveur portait d’étranges bruits ; / Que ton cœur écoutait le chant de la Nature / Dans les plaintes de l’arbre et les soupirs des nuits ; • Longue période harmonieuse : retour sur la cause de cette mort. • Anaphore explicative « c’est que… » répétée. Les « étranges bruits … les plaintes … les soupirs » sont « le chant de la Nature » au singulier Les « bruits » sont « étranges » le registre fantastique manifeste cette folie. Strophe 7 C’est que la voix des mers folles, immense râle, / Brisait ton sein d’enfant, trop humain et trop doux ; / C’est qu’un matin d’avril, un beau cavalier pâle, / Un pauvre fou, s’assit muet à tes genoux ! • Apogée sonore : allitérations en R, râle mortel.

Avril nature renait • Enfance fragile : « ton sein d’enfant » brisé. • Parallélisme : « trop humain et trop doux ». • Le « cavalier pâle » évoque Hamlet. • Hamlet « muet » contraste avec la Nature qui parlait à Ophélie. • La folie d’Ophélie résulte d’un double rejet : par la Nature et par l’amour humain. C'est lui le prince et le roi, et pourtant, c'est lui qui est à ses genoux.

Amour courtois. Mouvement 3 : Le poète témoin d’un destin tragique (Strophes 8 et 9) Strophe 8 Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre folle ! / Tu te fondais à lui comme une neige au feu : / Tes grandes visions étranglaient ta parole / — Et l’infini terrible effara ton œil bleu ! • Changement de voix : le poète s’exprime directement. • « Ô pauvre folle » : compassion sincère. • Métaphore explicite : « neige au feu » → Ophélie se détruit au contact du rêve. • « Tes grandes visions » : rêves démesurés qui tuent la parole. • Troisième passé simple « effara » : point de bascule dans la folie. • « Infini terrible » : allégorie du destin du poète, dimension tragique. L’éveil d’un chant élégiaque Un chant qui pousse à la folie Un chant qui laisse la parole au poète 1653 Premier mouvement : Une invitation au voyage enjôleuse et réconfortante L’hiver, nous irons dans un petit wagon rose Avec des coussins bleus. Nous serons bien.

Un nid de baisers fous repose Dans chaque coin moelleux. Comment est suggéré le mouvement du train ? • Alexandrins et hexasyllabes alternés : rythme ternaire. • Rimes croisées : progression du récit. • Alternance de rimes masculines et féminines : relation. • Phrase courte : « nous serons bien » : à la fois cause et conséquence. • Le verbe aller au futur laisse attendre une destination. • Origine néerlandaise du mot « Wagon » : voyages de Rimbaud vers l’est, cela fait aussi allusion à l'invitation au voyage à Amsterdam de Baudelaire. ⇨ Rimbaud nous propose sa propre version d’une invitation au voyage. Une nouvelle invitation au voyage ? • Première personne du pluriel « nous » le poète s’adresse directement à une personne qu’il inclut. • Le verbe de mouvement « irons » devient verbe d’état « serons ». • Futur de l’indicatif « nous irons … nous serons » (et non le conditionnel de Baudelaire : Des meubles luisants, Polis par les ans, Décoreraient.... »

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