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ALCOOLS Titre : Alcools Auteur : Guillaume Apollinaire Date : 1913

Publié le 17/11/2023

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« ALCOOLS Titre : Alcools Auteur : Guillaume Apollinaire Date : 1913 eme Guillaume s « À Apollinaire la fin tu es  laspoète de ceavant-gardiste monde anciendu » 20  Il réinvente un lyrisme nouveau que l’on retrouve dans de nombreux courants artistiques qui émergeront début 20 eme s comme le cubisme ou le surréalisme dont il invente le mot en 1917  Son œuvre poétique est un mélange de tradition et modernité  Il invente des formes poétiques nouvelles comme le vers libre, l’absence de ponctuation ou encore le calligramme. PARCOURS « MODERNITE POETIQUE ? » Aller au-delà des apparences G.A puise son inspiration dans mythes et le lyrisme traditionnel.

Il offre un pont entre l’ancien et le nouveau, une voie entre la tradition et la modernité. MODERNITE POETIQUE UNE ECRITURE ENRACINE DANS LA TRADITION - 1913 = Europe en effervescence culturelle remarquable - écriture enracinée dans la tradition lyrique qu’il renouvelle - 2eme rev° industrielle marquée par l’automobile, la chimie, le pétrole et l’électricité => ce qui permet la mobilité et la vitesse - On retrouves de nombreuses influences dans l’écriture d’Apollinaire : - Le fauvisme et le cubisme avec « Les Demoiselles d’Avignon » de Picasso en 1908 = révolution esthétiques.

Ces peintres véhiculent une autre vision du monde. - Fidèle à cet « esprit nouveau ».

G.A avec Alcools bouleverse les codes poétiques traditionnels et se fait le chantre de cette modernité et de l’univers urbain. - Pour A la poésie doit refléter le monde issu de la 2eme rev industrielle, un monde de l’énergie, de la vigueur, de la rapidité d’où l’apparition dans ses poèmes d’un univers qui symbolise le mouvement - La modernité poétique entre dans la syntaxe avec la suppression de la ponctuation et les néologisme comme « La Chanson du Mal-Aimé » - Le recueil semble être une transposition littéraire d’une peinture cubiste car A. rassemble des poèmes disparates permettant d’envisager toutes les facettes de son aventure poétique  du romantisme à travers les thèmes de l’automne, de la nostalgie et du temps qui passe.  du symbolisme dans des poèmes comme « L’Ermite ».

Ce poème est polysémique, souvent hermétique et contient des signes qu’il convient de décoder  de Baudelaire puisque le titre « Alcools » évoque l’ivresse assimilé par Baudelaire à l’inspiration poétique  de Verlaine dans « Les Colchiques » ou dans les poèmes de « A la Santé » qui font songer aux poèmes écrits par Verlaine en prison.  des mythes germaniques qu’Apollinaire se réapproprie dans « Rhénanes » - Pour Apollinaire, la poésie ne doit donc pas être « résolument moderne » mais plutôt faire la jonction entre l’ancien et le nouveau comme le montre les métaphore dans « Zone » entre l’avion et la Croix du Christ. THEMES PRINCIPAUX :  L’amour - L’amour dans Alcools est souvent malheureux comme dans « Le Pont Mirabeau » ou « « La Chanson du Mal-Aimé » ou le poète chante son désespoir après le départ de la femme aimée.

Le poète est toujours dans l’attente de l’amour heureux comme le montre « L’Adieux » : « Et souviens-toi que je t’attendais »  Le souvenir et le temps - Le souvenir, la nostalgie, la fuite du temps sont des thèmes lyriques traditionnels qui sont au cœur du recueil Alcools.

Le thème de la fuite du temps est omniprésent à travers deux éléments : l’élément liquide qui s’écoule (« Le Pont Mirabeau ») et les saisons qui succèdent (« automne malade », « Mai ») - La Seine qui passe sous « Le Pont Mirabeau » ou le Rhin dans la section « Rhénanes » évoquent l’écoulement inéluctable du temps.

Chez A, il est linéaire et fatal.

Il est sources du lyrisme et du tragique car le poète n’arrive pas à le retenir. L’automne est la saison dominante dans le recueil.

Elle est la saison de la mélancolie qui se déploie dans « Les Colchiques », « Automne », « Rhénanes d’automne », « Automne malade »  Le mythe - Le mythe est omniprésent dans la poésie d’Apollinaire qui puise son inspiration dans les sources bibliques et mythologiques. - Derrière le temps linéaire qui passe, il existe dans la poésie d’Apollinaire un temps cyclique, celui du mythe qui vient s’incarner dans le monde moderne comme les légendes allemandes dans « Nuit Rhénane » ou « La Lorelei »  Le voyage - Le thème du voyage et du mouvement est central comme le montrent des poèmes comme « Le voyageur », « Hôtel », le cycle des « Rhénanes » - « Zone » est aussi un poème marqué par le normandisme puisque l’imaginaire du poète est conduit dans toutes les villes d’Europe. - Dans Alcools, le poète va de ville en ville : il commence son périple à Paris « Zone », débarque en Amérique « Annie », évoque l’Allemagne (section « Rhénanes »). - Cette itinérance du poète s’accompagne d’une écriture changeante, qui va de style en style, du romantisme au symbolisme passant par l’esthétique cubiste.  La modernité - Dans Alcools, Apollinaire se fait le chantre de la modernité.

Il célèbre la ville industrielle et les innovations techniques comme l’aviation et les automobiles. - Les innovations sont aussi poétiques : le vers est libéré des règles de versifications traditionnelles mais aussi des règles syntaxiques grâce à la suppression de la ponctuation. Les images insolites fleurissent, annonçant le surréalisme. EXEMPLES A SAVOIR / CITATIONS : - « Zone » : Le 1er poème = éloge du monde moderne (Tour Eiffel, Aviation).

Lien avec Delaunay.

Ce poème est sensé faire impression sur le lecteur : poème liminaire (valeur pragmatique) - Suppression de la ponctuation : décidé au dernier moment = cubisme littéraire  possibilité de nous réapproprier le texte car on peut le lire de plusieurs manière différentes comme dans le poème « Les Colchiques » avec « Le pré est vénéneux mais joli en automne Les vaches y paissant » - Composition éclatée, fragmentée du recueil : ouvrage comparable à la boutique d’un boquanteur - Usage des vers libres : prosodie moderne comme dans le poème « Chantre » qui ne porte que sur un vers: « Et l’unique cordeau des trompettes marines ». - Liberté de ton : Apollinaire prend ses distances avec la tradition, il veut lui apporter une approche nouvelle comme en atteste le premier vers de « Zone » : « A la fin tu es las de ce monde ancien ».

Il se libère des carcans, et en particulier des normes poétiques.

Il mêle les influences et se permet une grande liberté de ton.

Prenons l’exemple de « Zone ».

Il traite à la fois du thème de la ville, thème moderne, tout en faisant référence à la religion et au Christ qui sont, nous l’avons vu au fondement de la civilisation chrétienne. - Une influence urbaine : D’abord, Apollinaire apparaît comme un poète citadin, il évoque beaucoup la ville.  Ainsi, « Zone » évoque l’ouvrage moderne qu’est la Tour Eiffel de même que dans le Pont Mirabeau il évoque l’ouvrage humain qu’est le pont Mirabeau.  En outre, il évoque la prison de la Santé, à Paris dans « A la Santé ».

Ainsi, il reste dans cette logique de recueil urbain, marqué par la topographie parisienne, mais il traite également un thème peu poétique : celui de l’enfermement.  Ensuite, la publicité apparaît comme une référence moderne : « Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut » (« extrait de « Zone »)  Par ailleurs, Apollinaire fait référence à un genre littéraire qui connaît à cette époque un grand engouement : le genre policier : « Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux/ Il y a les livraisons à 25 centimes pleines d’aventures policières ».

(« Zone) - Des influences culturelles et religieuses : D’abord, Apollinaire s’inscrit dans la suite des fondements de notre civilisation en faisant des références au Christ. - Il fait également référence à la tradition judéo-chrétienne dans « La Synagogue » et aux valeurs de croyance, de fraternité et de réconciliation. - De plus, plusieurs poèmes s’apparentent à des prières.

Dans la logique chrétienne, Apollinaire a foi en l’avenir même en temps de malheur et de souffrance, il croit que le meilleur peut encore advenir. - Le lyrisme : D’abord, depuis ses origines antiques la poésie s’inscrit dans le lyrisme.  Par ailleurs, on note l’usage de thèmes romantiques comme dans « Automne », « Rhénane d’automne », « Automne malade ».

En effet, cette saison apparaît comme mélancolique.

Elle met un terme à l’insouciance de l’été et marque la transition avec l’hiver.  On constate également la référence au temps qui passe dans « Le PontMirabeau » comme l’ont fait tant de poètes avant Apollinaire.

Pensons notamment aux Romantiques comme Lamartine dans « Le Lac ».  Enfin, nous pouvons citer l’évocation des amours malheureuses comme dans «.... »

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