Pensée sur l'architecture et le paysage - fiche de lecture

« PENSEE SUR L’ARCHITECTURE ET LE PAYSAGE - yann nussaume P° 97 P° 83 P° 84 P° 78 P° 71 P° 67 P° 52 P° 43 P° 36 P° 21 Recueil de textes tirés d’un ouvrage intitulé Tadao Ando et la question du milieu reflexions sur l’architecture et le paysage, publié en 1999 aux éditions du Moniteur.

Cet ouvrage analyse l’œuvre de l’architecte et s’appuie sur une étude des écrits et des méchanismes spatiaux des batiments d’Ando. Yann Nussaume, architecte et professeur à l’Ecole nationale supérieur d’architecture de ParisLa Villette, souhaite « entrer directement dans la pensée de l’architecte ». Il s’interesse à l’architecture hybride d’Ando a des influences traditionnelles nippones et occidentales. Ce recueil propose des textes allant de 1977 ( 8 ans après l’ouverture de son agence) à 1994 (un an avant d’obtenir le prix Pritzker). Un concours de circonstances, février 1977 Tadao Andô s’interroge sur la notion d’habitat individuelle, il critique l’architecture fonctionnaliste et le style universel délaissant l’individu au profit de la communauté.

Il tente de créer dans ses maisons, des espaces au-delà de la logique et rationalité de notre monde parfois oppressantes, où peuvent se développer nos émotions afin de prendre conscience de notre propre existence.

Il commence par poser d’épais murs pour délimiter l’espace du moi. Le mur comme délimitation territoriale, février 1978 Le mur et le pilier portent une symbolique importante pour Andô, ils permettent l’articulation entre architecture et paysage, mais portent aussi de fortes symboliques religieuses.

Pour l’architecte, le mur vise à construire un espace pour l’individu. La dimension émotionnelle dans les espaces architecturaux de Tadao Andô, avril 1980 Les murs en bétons sont caractéristiques de l’architecture d’Andô, ce choix est lié à un désir de créer un espace de pureté.

Dans ses projets d’habitat individuel, consacrées à l’équilibre mental et spirituel occupent une position centrale.

L’architecte cherche à créer des supports spirituels marquant une rupture avec les tourments du monde extérieur. D’une architecture moderne fermée sur elle-même à l’universalité, mai 1982 Ando tente de rompre avec le style universel caractérisé par des matériaux industrialisés tel que le fer, le mur-rideau ou encore le verre.

Pour lui, ce style international ignore les particularités régionales et nationales de l’architecture.

Tadao Ando explore ses souvenir d’enfance à l’origine des inspirations nippones dans son architecture.

Pour lui, l’inspiration personnelle liée à notre histoire est indispensable pour créer. Délimiter l’espace par des blocs de béton, août 1983 Ando crée beaucoup à partir du béton.

Pour lui, ce matériau offre une certaine liberté d’expression.

Le béton lui permet de jouer avec la lumière qui lui est si importante, mais est aussi un matériau minéral qui évolue avec la nature.

Facilement salis, il est toutefois résistant à l’épreuve du temps.

Il permet ainsi de vivre l’expérience du temps qui passe et l’avancement des saisons, qui permettent à l’homme de prendre conscience de son existence. De la maison en bande Sumiyoshi à la maison de ville Kujô, juillet 1983 Ando s’intéresse dans ce texte à la reconstruction de petites maisons typique de l’après-guerre à Osaka.

Leurs dimensions et disposition rend difficile tout contact au monde extérieur.

Pour palier à ce problème, il puise dans l’architecture traditionnelle japonaise et construit la maison autour d’une cour centrale qui devient le cœur de l’habitat, un lieu ou s’établit un dialogue entre jardin et architecture fait pour le repos de l’âme. Vocabulaire de l’architecte, 1986 Ce texte se présente comme un « mode d’emploi », une méthode.

Tadao Ando présente sous forme de différents points les 5 regroupé sous 5 grands thèmes : Interdépendance et interprétation, Lumière et vent, L’empreinte d’une volonté individuelle, Champ de force et la Volonté du mur.

Ce texte intitulé Vocabulaire de l’architecte, ce présente comme un décodeur des intentions derrière l’architecture d’Ando. Reflexions sur le pavillon de thé contemporain, août 1986 Dans cette réflexion sur le pavillon de thé contemporain, Ando s’interroge sur l’essence même de la cérémonie du thé et tente par l’architecture de transmettre les émotions liées à ce rite traditionel.

L’architecte tente dans ce projet de faire prendre conscience de l’infini contenu dans un espace fermé afin d’atteindre un monde spirituel au-delà de la dimension matérielle. Une superposition de couches abstraites et concrètes, octobre 1987 Analogie entre travail de Tadao Ando et œuvres d’art pour déterminer si l’architecture relève de l’abstrait ou du concret.

Finalement l’Architecte en vient à la conclusion que les deux concepts sont nécessaires, on passe du premier au second en partant de formes abstraites pour manipuler l’espace et le « rendre manifeste ». Shintai et espace, 1988 Définition du terme shitai et de son importance dans l’architecture.

Pour l’architecte l’homme ne doit être pensé comme un esprit ou un corps mais bien les deux, indissociables, lui permettant de percevoir le monde.

C’est pourquoi il rejette le fonctionnalisme, non pour son absence d’ornements, mais pour ses intentions dénuées de sensibilité et d’émotion. Fiche de lecture // Charon Héloïse // DN3 P° 101 P° 109 P° 114 P° 118 P° 128 P° 134 P° 139 P° 156 P° 159 P° 166 P° 177 P° 183 L’enseignement du mouvement moderne, automne 1987 Commentaire sur les différents projets proposés par les élèves ayan assisté à son atelier à Yale en 1987.

Pour ce projet, les étudiant devait réaliser à partir du bâtiment dans lequel ils avaient cours, un musée de l’architecture.

Après avoir commenté plusieurs projet, Ando s’attache à comprendre comment enseigner aux futurs architectes et comment l’architecte se doit de penser un projet. Comment faire face à la désespéante stagnation de l’architecture moderne (contemporaine), automne 1987 Ando s’interroge sur la relation entre architecture et son contexte.

Loin de vouloir rompre entièrement avec le modernisme, l’architecte s’en inspire d’un point de vu formel mais tente de le penser autrement en l’articulant.... »