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Les politiques économiques

Publié le 29/12/2022

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« CHAPITRE 3 LES POLITIQUES ECONOMIQUES Les États et les institutions supranationales comme l’Union européenne sont amenés à jouer un rôle dans l’économie pour compléter ou corriger le fonctionnement des marchés. I - PRÉSENTER LES OBJECTIFS DES POLITIQUES ÉCONOMIQUES 1.1 Définition La politique économique désigne l’ensemble des décisions prises par les pouvoirs publics (État, collectivités locales, Banque centrale) afin d’atteindre, grâce à l’utilisation de divers instruments, certains objectifs économiques (croissance, emploi, justice sociale, etc.). La politique économie exprime ainsi les choix et les modalités d’action mises en œuvre par un État. 1.2 Les différents horizons des politiques économiques On distingue habituellement deux types de politiques économiques, suivant leurs horizons et objectifs. 1.

La politique conjoncturelle La politique conjoncturelle désigne l’action de l’État à court terme visant à corriger les déséquilibres macroéconomiques : ralentissement de la croissance, chômage, hausse des prix, déséquilibre des échanges extérieurs. En effet, l’analyse de l’activité économique a permis d’observer que la croissance n’est pas un phénomène stable mais que l’activité connait des fluctuations et suit des cycles. On distingue à court terme des phases d’expansion, de crise, de récession (ralentissement de la production), voire de dépression (diminution de l’activité économique). La politique conjoncturelle, dite « politique contracyclique », visent à inverser la tendance actuelle du cycle et donc à lisser les fluctuations de l’activité économique pour assurer une croissance régulière en menant : – des politiques de relance, en cas de ralentissement de l’activité, qui poursuivent un objectif de stimulation de la croissance et de lutte contre le chômage (ex.

: baisse de l’impôt sur le revenu pour soutenir la consommation des ménages) ; – des politiques de rigueur (ou d’austérité) en cas de surchauffe de l’économie pouvant entraîner de l’inflation, qui a pour effet de diminuer le pouvoir d’achat des agents, ou une politique visant la maîtrise de l’équilibre des finances publiques par la limitation des déficits publics (ex.

: la rigueur budgétaire par la réduction des dépenses de l’État). 2.

La politique structurelle Les politiques structurelles visent à agir sur l’économie à moyen et à long termes, en mettant en place les conditions favorables à la croissance de long terme par l’amélioration du fonctionnement des marchés et de la compétitivité. Elles se déclinent en diverses politiques : industrielle, d’aménagement du territoire, de recherche et développement, de l’environnement, de l’emploi, de la concurrence, agricole, etc. II - EXPOSER LES INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE CONJONCTURELLE 2.1 La politique budgétaire La politique budgétaire désigne l’action des pouvoirs publics à l’aide du budget de l’État (dépenses publiques et fiscalité). Elle peut être orientée vers la relance par la demande – par le déficit budgétaire – ou, au contraire, vers l’assainissement de l’économie par le désendettement de l’État – réduction des dépenses publiques, rigueur budgétaire – ; par exemple, la hausse ou la baisse de la fiscalité (action sur les recettes publiques) encourage ou non l’activité ; la hausse des dépenses publiques (hausse des allocations, investissements publics) encouragera la consommation, l’investissement ou la recherche. Page 1 sur 4 Grâce à la mobilisation de son budget, l’État peut agir sur l’activité économique : – par des politiques d’offre, visant à soutenir l’activité productive des entreprises, par exemple en limitant les freins fiscaux et réglementaires qui entravent le développement des entreprises, notamment en réduisant les prélèvements qui pèsent sur leur activité (impôts, taxes et charges sociales).

La baisse des cotisations est une arme régulièrement utilisée pour réduire le coût du travail et soutenir les entreprises ; – par des politiques de demande : la hausse de certaines dépenses publiques (rémunération des fonctionnaires, dépenses d’investissement dans des infrastructures...) ou la baisse de la fiscalité (réduction de l’impôt sur le revenu pour les ménages, remises d’impôts pour les entreprises...) permet de stimuler l’activité économique à court terme en favorisant l’augmentation de la demande des agents économiques qui disposent de davantage de ressources monétaires pour la consommation ou l’investissement (par exemple, le projet du Grand Paris mobilise un investissement public de 35 milliards d’euros qui va permettre de stimuler la production et l’emploi en région parisienne). 2.2 La politique monétaire La politique monétaire regroupe l’ensemble des mesures par lesquelles les banques centrales agissent sur l’offre de monnaie, et ainsi sur les conditions de financement de l’économie. Depuis le 1er janvier 1999, c’est la Banque centrale européenne (BCE) qui est responsable de la mise en œuvre de la politique monétaire dans la zone euro, qui regroupe aujourd’hui 19 États membres. 1.

Les objectifs de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) – Objectif principal : la stabilité des prix (article 127 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne) nécessaire au développement économique, avec une cible d’inflation à des taux inférieurs mais proches de 2 % à moyen terme.

En effet, le contrôle de la monnaie en circulation est nécessaire pour que celle-ci soit suffisante pour les agents réalisent leurs opérations économiques (un crédit peu cher est favorable à la consommation et à l’investissement), tout en la contrôlant de manière à ne pas générer d’inflation, nuisible au pouvoir d’achat des agents économiques. – Objectif « secondaire » : sans préjudice à cet objectif de stabilité des prix, la BCE apporte son soutien aux politiques économiques générales de l’Union européenne pour soutenir l’activité économique. 2.

Le taux directeur de la BCE : principal outil de la politique monétaire Les banques centrales peuvent faire varier le niveau de leur taux directeur, qui est le taux auquel les banques commerciales empruntent de la monnaie centrale à la BCE.

Ce taux influence le coût du crédit en le rendant plus ou moins cher et ainsi le volume de crédits accordés par les banques commerciales à leurs clients, car il sert de référence à la formation d’autres taux, notamment celui auquel elles accorderont des crédits à leurs clients. Si la BCE diminue son taux, elle veut favoriser les crédits aux ménages et aux entreprises, donc relancer la consommation et les investissements. Si elle l’augmente, c’est qu’il y a un risque d’inflation (trop d’argent.... »

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