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Le Commerce International - SES / Fondements et déterminants des échanges internationaux et de la compétitivité

Publié le 19/11/2025

Extrait du document

« Intro commerce international Amorcé au XIXᵉ siècle, le processus de mondialisation, définit comme l’intensification des échanges de produits et de facteurs production, s’est accéléré après la Seconde Guerre mondiale pour s’imposer à l’ensemble de la planète à partir des années 1980. S’appuyant sur une révolution des transports et des communications, mais aussi sur la libéralisation du commerce et de la finance ainsi qu’un cadre institutionnel favorisant l’ouverture des frontières, la mondialisation pousse les économies à s’intégrer davantage aux échanges internationaux, ensemble de flux de biens et services qui circulent entre des espaces économiques différents via des importations ou des exportations. Dans ce contexte de concurrence accrue, les entreprises recherchent sans cesse à accroître leur compétitivité et à tirer parti des avantages du commerce mondial. Des économies de plus en plus ouvertes La mondialisation prend une dimension nouvelle à partir du début des années 1990, sous l'effet de plusieurs facteurs. Politiquement, l'effondrement du bloc soviétique ouvre une ère de domination des États-Unis et de détente relative des relations internationales.

Cette extension soudaine du système capitaliste à un ensemble de nouveaux pays se double de la mue économique de la Chine.

Commencé par Deng Xiaoping dès 1979, la conversion chinoise à l'économie du marché se traduit par une croissance économique très rapide et tournée vers le monde. L'institutionnalisation du libre-échange : doctrine économique qui prône la liberté de circulation de tous les biens économiques (produits, services, capitaux, monnaie) entre les pays, a permis de réduire les barrières commerciales et d’accroître les flux entre pays.

Notamment en passant par l'élargissement du GATT (General Agreement on Tarrifs and Trade,) puis la création de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

Parallèlement des accords bilatéraux de libre-échange se sont multipliés tandis qu'un nombre croissant de pays ont axés leur politique de développement économique sur les exportations.

En Europe, la construction du marché commun européen à partir de 1957 a joué un rôle décisif dans le développement des échanges intra-européens. Les innovations ont entraîné un gain de vitesse et une réduction des coûts de transports.

Le transport maritime représente désormais 80 % des échanges de produits et a été multiplié par 8 grâce à la construction de porte-conteneurs géants et au développement d’infrastructures portuaires automatisées. L’Essor des technologies de la communication et numérique ont amélioré l’organisation des échanges à l’échelle mondiale, facilitant la coordination et la circulation de l’information. I)Les déterminants des échanges internationaux A) Les théories favorables au libre échange 1) Les avantages absolus et relatifs : A – Au XVIIIème siècle les théoriciens économistes anglais de l’école classique libérale comme Adam Smith ou David Ricardo développent les théories des avantages absolus et relatifs, favorables au libre-échange dans le commerce international. E – Pour Adam Smith (1723-1790), chaque pays doit se spécialiser dans la production dans laquelle ses couts de production sont les plus faibles.

David Ricardo (1772-1823) approfondit cette pensée en démontrant qu’un pays peut se spécialiser s’il a des couts relativement moins élevés que ses concurrents, il s’agit des avantages comparatifs.

Ces avantages sont liés à la productivité et procurent un gain à l’échange. Cette spécialisation internationale permet une meilleure utilisation des facteurs de production à l’échelle mondiale : la production totale requiert moins de travail que si chaque pays produisait tous les biens lui-même.

Ainsi, la spécialisation accroît la productivité globale et la richesse mondiale, car les échanges permettent de produire davantage avec la même quantité de travail. Ces échanges sont facilités par le libre-échange, doctrine économique prônant la liberté de circulation des biens, services, capitaux et monnaies.

La réduction progressive des barrières commerciales a été encouragée par le GATT (General Agreement on Tariffs and Trade), puis par la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). I - Ricardo illustre sa théorie avec l’exemple de l’Angleterre et du Portugal : Le Portugal est plus productif dans les deux secteurs (vin et drap), mais il détient un avantage comparatif plus fort dans la production de vin. L’Angleterre, bien que moins productive, a un désavantage moindre dans la production de drap. Chaque pays se spécialise donc selon son avantage comparatif et échange avec l’autre, ce qui profite à tous les deux : le commerce crée un gain à l’échange. 2) Les dotations factorielles : le modèle HOS A - Les différences de spécialisation entre les pays peuvent aussi s’expliquer par leurs dotations factorielles, c’est-à-dire la quantité relative de travail, de capital ou de ressources naturelles dont ils disposent. E - Le théorème HOS (Heckscher-Ohlin-Samuelson, 1920-1940) montre ainsi que la spécialisation dépend de l’abondance relative des facteurs de production.

Un pays a tendance à se spécialiser dans la production qui utilise intensivement le facteur dont il dispose en abondance, car ce facteur y est moins coûteux. Ainsi, un pays riche en capital produira et exportera des biens à forte intensité capitalistique (machines, technologies), tandis qu’un pays abondant en travail se spécialisera dans les productions intensives en main-d’œuvre (textile, agriculture). Les dotations factorielles ne sont pas figées : - La dotation en travail évolue avec la démographie et l’éducation (capital humain). La dotation en capital dépend du niveau d’investissement, notamment grâce aux investissements directs à l’étranger (IDE). Cette évolution des dotations transforme les spécialisations internationales au fil du temps. I - Le Canada se spécialise dans les produits forestiers grâce à l’abondance de ses ressources naturelles.

Son capital naturel constitue la base de son avantage comparatif. À l’inverse, la Corée du Sud, dépourvue d’avantages naturels, a investi massivement dans la recherche, la formation et la technologie.

Elle s’est ainsi spécialisée dans les hautes technologies et les microprocesseurs, construisant un avantage comparatif fondé sur l’innovation. 3) Les échanges entre pays comparables A - Depuis la Seconde Guerre mondiale, et surtout à partir des années 1990, l’essentiel du commerce international s’effectue entre des pays de niveau de développement comparable, regroupés dans la Triade (Amérique du Nord, Europe, Asie de l’Est).

Ces échanges concernent souvent des produits similaires mais différenciés, issus de la même branche d’activité, comme l’automobile ou l’électronique. E - Les Nouvelles théories du commerce international, formulées par Paul Krugman et d’autres, prennent en compte le nouveau contexte du commerce : Les entreprises cherchent à différencier leurs produits pour échapper à la concurrence par les prix (marché imparfait).

La différenciation peut être horizontale (produits similaires, même gamme, marque ou design différent) ou verticale (produits de gammes différentes, qualité ou prix différents). Plus une entreprise produit, plus le coût unitaire de production diminue, ce qui favorise la spécialisation sur certains produits ou segments.

La combinaison de la différenciation et des économies d’échelle crée un avantage comparatif spécifique pour chaque pays sur certains produits. La production est souvent divisée en plusieurs étapes, réparties dans différents pays selon leurs compétences.... »

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